QUAND UN PETIT TRAIN.....S'INVITE A GUECELARD

Une ligne de Chemin  de Fer à Guécélard, dans la première moitié du XIXème siècle, ce n'est pas une affabulation.

Un peu plus tard, environ cinquante ans Guécélard a eu son chemin de fer, mais à voie étroite.

Carte du réseau des tramways de la Sarthe en 1926

 

Petit train, " Tramway de la Sarhe ", en gare de Guécélard. Le chauffeur " Chef de train ", bavarde avec deux guécélardais avant le départ pour Fillé - Le Mans - Collection privée

Une ligne de chemin de fer Paris - Nantes, via Guécélard, Angers ; avec un embranchement vers Laval par Sablé ?

Une décision ministérielle du 15 février 1844, prescrit une étude  d'une ligne de Paris à Brest, par Le Mans, Guécélard, Angers, via la Bretagne sud

Dans le procès verbal du Conseil Général du Maine-et-Loire, réuni le 19 septembre 1846, dans la salle de ses sessions ordinaires à l'Hôtel de la Préfecture à Angers,  conformément à l'ordonnance royale du 16 août 1846, sous la présidence  de Monsieur Vaslin, doyen d'âge; En présence de Monsieur le Préfet du Maine-et-Loire, cette Assemblée regrette l'adoption  du tracé de la ligne de chemin de fer de Paris à Rennes, par Sillé-le-Guillaume.

- page 246 - 247,  dans la Deuxième partie :

 Pour une  meilleure liaison de Paris et sa région, le désenclavement de la Beauce, des échanges plus étroits, plus réguliers avec la Côte Atlantique, la Vendée et le Poitou, Monsieur l'Ingénieur en Chef, pour faire suite aux demandes réitérées du Conseil, a exposé, en détail son étude : " une ligne directe de Paris à Nantes, à moindre frais, un "embranchement à un kilomètre d'Angers sur la ligne de Nantes-Tours, puis "directement sur Durtal par le sud, franchissant le Loir en amont de Gouis, passant au "nord de La Flèche, et rejoindrait à Guécélard, l'ancien tracé de la ligne de Paris à "Rennes par Sablé, qu'elle suivrait jusqu'au Mans. La longueur de cette ligne serait de 94 "kilomètres ; et elle raccourcirait d'Angers à Paris de 47 kilomètres sur l'itinéraire par "Tours, en passant par Sablé cette distance serait de 114 kilomètres, et alors la ligne "serait abrégée de 27 kilomètres. Le manque de reliefs entre Le Mans et Nantes, "permettrait une économie considérable.

"Si le premier tracé par Duratl, La Flèche, Guécélard était retenu, ce qui semble "logique, il serait alors possible de satisfaire les demandes de Sablé, par un "embranchement qui partirait de Guécélard, vers Sablé, Laval, sa longueur serait de 54 "kilomètres. Cette ligne "permettrait une liaison diirecte Tours- Rennes via Le Mans - "Guécélard, la région centre avec la Bretagne Nord ".

Le rapport est adopté  à l'unanimité, et Monsieur le Préfet est sollicité pour appuyer ce dossier auprès de Monsieur le Ministre.

Lors de sa séance du 6 septembre 1847, ce même Conseil Général, après avoir constitué une Commission, et à la demande du ministère, fait poursuivre les études.

Ce dossier volumineux de 622 pièces d'archives : rapports, procès verbaux, expertises, plans, etc......était en phase terminale en 1914, le plan de financement était constitué, la guerre a tout stoppé, et le projet ne fut pas repris en 1919.

 

A noter la largeur de la " Grande route ", son revêtement non gourdonnée.

Collection privée - Reproduction interdite

Une ligne de Chemin de fer d'intérêt local à voie étroite du Mans à Foulletourte ( 23,608 km ), puis Mayet ( 25,570 km )

Travaux sur la ligne des tramways, indispensable au bon fonctionnement - Collection privée

Une loi du 20 août 1885 a déclaré d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local à voie étroite du Mans à Saint-Denis-d'Orques, dont la construction et l'exploitation ont été concédées à Monsieur Faliès, par une convention en date des 25 février et 7 juillet 1885.

Lors de la 1ère session ordinaire du Conseil Général de la Sarthe réuni en la salle de ses séances à l'Hôtel de la Préfecture, le 6 mai 1886, sous la présidence de Monsieur Gasselin ( doyen d'âge ), maire de Chantenay, conseiller général du canton de Brûlon, en présence de Monsieur M. Reibell, Préfet de la Sarthe. Monsieur Rubillard, sénateur du Mans, conseiller général du 1er canton de cette ville, dépose une motion, et renouvelle les voeux de nombreuses municipalités pour la création et l'exploitation d'une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie étroite reliant Le Mans à La Flèche, par Foulletourte, avec un embrenchement dans cette localité en direction  de Mayet. 

Le 22 mars 1886, la Chambre de Commerce de la Sarthe avait déposé unne pétition  appuyant ce projet.

A l'unanimité, les conclusions de la Commission pour cette réalisation sont adoptées.

 

Document d'Archive 

Le lundi 5 juin 1893, le Conseil Général de la Sarthe s'est réuni à l'Hôtel de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur Cavaignac. C'est à la demande de 24 de ses membres, nombre supérieur aux deux tiers de cette assemblée conformément à l'art.24 de la loi du 10 août 1871, que cette session extraordinaire s'est faite pour statuer sur l'établissement du nouveau réseau de chemins de fer d'intérêt local.

Outre l'attribution de la concession à la Société Anonyme des " Tramways de la Sarthe ", en remplacement de Monsieur Fallies précédent concessionnaire, confirmée par le Conseil d'Etat le 17 avril 1893 ; la nomination d'un nouvel Ingénieur en chef : Monsieur Harel de la Noë, en lieu et place de Messieurs Etienne et Revol dont les divergences avaient retardé le début des travaux. A noter que le nouvel Ingénieur en chef avait estimé dès 1891, à 20.000 fr. le kilomètre de ligne.

Dans sa lettre datée de Paris le 18 décembre 1893, à Monsieur Chrisitian Nano, Préfet de la Sarthe, Monsieur Jonnart, nouveau Ministre des Travaux publics, évoque les déclarations en instance d'utilité publique des lignes de chemins de fer d'intérêt local à voie étroite du Mans à Foulletourte, par Guécélard, puis Foulletourte à Mayet, projets adoptés par le vote du 15 septembre 1893. 

L'itinéraire d'un tramway à vapeur dans le Val de Sarthe.....

Cette perspective du bourg de Guécélard, et l'infini de cette route empierrée, et bombée, bordée par la ligne des tramways de la ligne Le Mans - La Flèche /Mayet - Collection privée

L'objectif de cette ligne de chemin de fer a été étudié avec le désir de desservir, dans les meilleurs conditions possibles, le maximum de communes réparties sur le trajet,

- 1ère section : Le Mans à Foulletourte,

la ligne s'embranche, au départ du Mans, sur celle de Saint-Denis-d'Orques, puis suit le boulevard Demorieux jusqu'en face l'Aile d'Aliénés, et franchit la Sarthe sur un  pont métallique à construire au lieu-dit : les Sables d'Or, un peu en amont du confluent de l'Huisne, pour suivre un tracé parallèle à la route de Sablé, jusqu'au village de Saint-Georges-du-Plain, rattaché au Mans.

Une halte sera construite à quelques mètres du centre de ce village, et desservira dans  de bonnes conditions les habitants avoisinants, tout en apportant un service indispensable aux nombreux employés de l'usine de Saint-Georges, apportant au trafic un élément appréciable.

Le tracé se poursuit en suivant le pied du talus de la ligne de chemin de fer : Le Mans - Angers, il ne présente aucune difficulté jusqu'aux " Fondus d'Allonnes ", qu'il franchit au moyen d'une tranchée entre cette voie ferrée et la rivière Sarthe, dans un terrain sablonneux, dont le déblai important est utilisé en ballast, ce qui réduit d'autant le coût de l'infrastructure.

Une gare sera érigée au pied de la rampe de " La Croix Georgette", sur le bord du chemin vicinal   n°11, desservant Allonnes et La Croix Georgette.

A partir de ce point, sur une longueur de 3,1 km, le tracé suit le chemin n°11 reliant Le Mans à La Suze, dont la largeur est de 12 mètres, se prêtant très bien à recevoir une voie ferrée étroite. Là, au point kilométrique 7,3, une gare sera érigée desservant à la fois Etival et Saint-Georges-du-Bois, grâce au réseau de chemins vicinaux. La distance entre le centre de ces deux bourgs, et ladite gare est inférieure à 3 km, celle-ci étant située dans une zone de forte densité de population sur le territoire communal d'Allonnes.

De la gare d'Etival-Saint-Georges-du-Bois jusqu'à Spay, dont la gare sera placée au point kilométrique 10,700 le tracé flânera dans la campagne sarthoise, sorte de plaine ne présentant aucun accident de terrain. La gare de Spay, seara placée en bordure du chemin vicinal, reliant ce bourg à Voivres, et à environ 450 mètres du centre.

De Spay à Fillé le parcours se développe dans la masse alluviale de la grande rivière, sans aucune difficulté. La station de Fillé, est élevée au point kilométrique 14,600, et sera distante d'environ 600 mètres du coeur historique de ce bourg, à proximité du canal, sur le bord d'un chemin vicinal, aussi rapprochée que possible du bourg de Roëze

Le vendredi 20 août 1897, Monsieur Rubillard, Député-maire du Mans,  Conseiller Général du 1er canton depuis le 8 octobre 1871, doyen d'âge, annonce à Monsieur A. Tournier, Préfet de la Sarthe, Monsieur Cavaillac, président du Conseil Général, et à tous les membres présents de cette assemblée réunis en session ordinaire en leur salle de séances à l'Hôtel de la Préfecture, la mise en service de la ligne Le Mans - Mayet par Guécélard et Foulletourte.

Collection privée - Reproduction interdite

Un tramway.....Guécélard une gare de croisement !

Au point 15,100, la Sarthe est franchie par un pont métallique, puis un deuxième obstacle avec la construction d'un pont métallique sur le Rhonne. Enfin au point kilométrique 17,800 s'élèvera la station-gare de Guécélard.

En ce temps là, Guécélard était une " station " importante aussi bien pour la ligne Le Mans - Mayet, que pour la ligne Le Mans - La Flèche. Les trains se croisait, on y attendait une correspondance, les trois auberges étaient florissantes - Collection privée.

C'est par la loi du 22 juillet 1895, art.1er, 1er paragraphe, qu'un budget primitif de 300,000 fr est alloué pour les acquisitions de terrrains et les travaux pour le chemin de fer d'intérêt local du Mans à Foulletourte.

Le Conseil Municipal de Guécélard a demandé le 21 février 1897, l'empierrement aux frais du Département des deux déviations du chemin vicinal n°5, consécutives à la construction de la ligne du Mans à Foullettourte. Dans un rapport de Monsieur Harel, Ingénieur en Chef daté du 13 avril 1897, celui-ci explique que la longueur cumulée des deux déviations est de 700 mètres et la surface à empierrées est de 2800 m2 environ. Il s'agit donc d'une dépense de 1,400 fr. La déviation de Rhonne a été la conséquence de la construction du pont sur ce cours d'eau, que la commune a demandé et pour lequel le Conseil général a pris en charge l'intégralité du financement.

Il faut rattacher à la construction de cette ligne de chemin de fer, l'élargissement du remblai dans la vallée du Rhonne, où la ligne dessine un vaste S, deux courbes inversées : de  400 mètres la limite de rayon pour chacune des courbes, à 0,015 par mètres l'inclination de la pente, et à 35 kilos le poids par mètre courant de rail ; raccordées par le pont sur le Rhonne présentant une rampe inférieure à 5%.

Ceci nécessita le terrassement de 4.200 m3 pour un coût de 4.082 fr ; la construction de ponts sur le Rhonne, 1280 fr. et 2.390 fr.

De Guécélard à Foulletourte, la ligne suit la route de Le Mans à Angers, connue également sous le nom de route de Paris à Nantes. Entre ses deux localités, au point kilométrique 19, étit construite la station de Parigné-le-Polin, distante du bourg de 600 mètres.

L'exploitation de cette ligne était effectuée par trois (3 ) trains par jour dans chaque sens, il s'agissait de petite locomotives à vapeur, remorquant deux à trois wagons de voyageurs et un deux wagons marchandises , circulant sur une unique voie étroite. La rame descendante ( direction La Flèche ), croisée en gare de Guécélard la rame montante ( direction Le Mans ).

On est loin dans le temps...., la " Grande route " beaucoup moins large, la ligne du " Petit train ", la joie paisible, des Guécélardais, nos Aïeux - Collection privée. 

Le Pont de Fillé........

Ce pont réalisé pour le franchissement de la rivière Sarthe devrait s"appeler "le pont  de Fillé-Guécélard " .En effet la loi N° 9860 du 30 juillet 1880, stipule clairement que l'axe médian du lit de la rivière Sarthe, précisera la délimitation entre la commune de Fillé et la commune de Guécélard.

Photo Philippe Aizier - Collection Aizair - Guécélard vu du ciel

Cette remarquable vue panoramique de ce coin de la campagnne Guécélardaise, au moment précis où l'appareil s'incline pour négocier un virage, où le pilote- photographe saisi cet angle magique pour un exceptionnel cliché.

Au premier plan, on remarque la version pinède actuelle, des légendaires " .....boys somptueux de Buff ( en vieux-Scandinave : Budh ) - célébre dans la littérature médievale du haut-Maine, ..... où les chasnes marmentueux, côtoyaient des hêtres antiques, des élégants  charmes, des frênes, des ormes, des merisiers, habités par des bêtes noires et rousses.....qui s'étendaient bien au-delà de l'Ecusson et voisinaient jusqu'aux abords du village du gué de Seelard........".Dépecés parcelles par parcelles dès la seconde moitié du XIIème siècle, méthodiquement en fonction des incessants et pressants besoins d'argent , des seigneurs en titre du Gros-Chénay.

Sur la gauche, en bord de rive, lové discrétement dans la verdure : Buffe. 

De l'élégant château, de l'historique logis seigneurial de Buffe, il ne reste rien, ou si peu.... , que de nos jours il n'est pratiquement pas possible d'imaginer la magnificence de cette demeure ancestrale. Dépouillé, démantelé par les Le Boindre, oeuvre parachevée par les de Beauvais. Nous n'avons pour mémoire, hélas, qu'une peinture à l'huile, une lithogravure à la B.N.F. de Paris, et un plan aux A.N. de Paris.

Au-dessus, le pont sur la rivière Sarthe, dit " pont de Fillé ", ce qui n'est absolument pas exact.

En effet, par la loi : XII, B, DLXIII, n°9860 page 628, votée le 30 juillet 1880" ...... la section de Fillé est séparée de la section de Guécélard par la rivière Sarthe, la délimitation entre ces deux communes est déterminée par l'axe médiant de la dite rivière......" . Ainsi, la moitié du dit pont appartient à la commune de Guécélard depuis 1897. Pour preuve, l'examen des comptes municipaux, où l'on retrouve dès 1898, la moitié des frais d'entretien non seulement du pont lui-même, mais également de l'acqueduc ( il est possible d'en suivre les frais jusqu'en 1939 - archives du Conseil Général de la Sarthe ). On remarquera l'arc formé par la route reliant le pont au bourg de Guécélard. Cette route est en réalité la levée où circula le tramway à vapeur, à voie étroite de la ligne Le Mans - La Flèche et Le Mans - Mayet, avec une gare de croisement à Guécélard.

ues inondaPlan parcellair de 1893 établi pour la spoliation des terrains, pour l'implantation du pont, et l'élaboration des abords et la passage de la voie.

Le pont en question, construit sur la grande rivière, pour recevoir la ligne du Mans à Mayet, par Guécélard et Foulletourte, et en outre une double voie charretière. Le tablier est soutenu par deux grands arcs métalliques, ayant une portée de 56,33 mètres de portée, entre les rotules des retombées et 5 mètres de flèche seulement. Le tablier a 8 mètres de largeurs entre garde-corps. La longueur totale de l'ouvrage est de 70 mètres.La superficie totale du tablier est de 560 m2, et la superficie de la partie suspendue est de 464 m2.

Photos des plans originaux ayant cotribué à la construction du pont  permettant le franchissement de la rivière Sarthe, par la ligne de tramways, et détail d'assemblage.

Les arcs se composent de deux volées, avec articulations aux naissances et à la clef. Chaque volée se compose d'un triangle mextiligne dont la forme favorise la répartition du métal dans les sections proportionnellement aux efforts maxima maximorum. Ces dispositions originales  imaginées ont été tout spécialement pour ce pont de Fillé.

La dépense totale s'établit comme suit,

- fondations en béton ciment, y compris batardeaux et épuisements........................16.850 fr.

- maçonnerie en élévation................................................................................ 4.223 fr.

- fers ( payés 39 fr. les 100 kilos ).................................................................... 35.982 fr.

- plancher en briques, pavage en asphalte comprimés, divers.................................  5.145 fr.

                                                                                         Total.................. 62.200 fr.

nous savons que le pont d'Allonnes, édifié à la même époque n'a coûté que 57.800 fr.

Autres particularités de ce pont de Fillé,

il a nécessité, le terrassement, affecté au chemin vicinal dans la vallée de la Sarthe,

- de 6.200 m3...............................................................................................  6.026 fr.

- élargissement du pont de Villette....................................................................  2.100 fr.

- élargissement du pont des Martrais.................................................................     940 fr.

Le 22 août 1899, Monsieur Thomas, maire de Louplande, Conseiller Général du canton de La Suze, attire l'attention de ses Collégues du Conseil Général de la Sarthe sur le fait que les barres en fer parallèles qui forment les gardes-corps du pont de Fillé, sont très éloignées les unes des autres et présentent un grand vide, donc un très grave danger d'accidents pour les piètons et les voitures ; de plus, à l'extrémité du pont les deux acqueducs ne sont munis d'aucune protection. Un cheval effrayé par le passage du train, faisant un écart a risqué de provoquer un très grave accident ; quatre personnes ont failli basculer dans un vide sans protection de plus de trois mètres.

 

Photos du Pont sur la Sarthe, reliant les communes de Fillé à Guécélard,, entre les arbres on distingue l'arqueduc de Villette -Photos A.G. 

Remarquable congtre jour, du " Petit train " sur le " Pont de Fillé ". Photo prêté par Marcel Gaignon - Collection privée

Il faut rattacher à la construction du pont de Fillé, des travaux entraînant  une série de  ricochets de dépenses. Tout d'abord, la reconstruction du chemin n°5 , reliant le pont par lui-même au bourg de Guécélard, ce dénommé "chemin des Galopières ",

- terrassements affectés au chemin vicinal dans la vallée de la Sarthe.........................6.026 fr.

- élargissement de l'aqueduc de Villette..................................................................2.100 fr.

- élargissement du pont des Martrais.....................................................................   940 fr.

- détournement d'un bras du Rhonne dans la vallée du Rhonne, 4.200 m3......................4.082 fr.

- élargissement d'un pont sur le Rhonne..................................................................1.280 fr.

- construction d'un pont sur le Rhonne...................................................................2.390 fr.

                                                                                               Total...............16.818 fr.

                                     Ce qui donne un  total de dépenses extraordinaires de .......79.018 fr.

Plan ayant été utilisé pour la construction du pont sur le Rhonne au " Vieux-Bourg " : réalisation Louis-Auguste Harel dee La Noë.

Construction d'un pont de 2,5 mètres sur la dérivation de Rhonne, en réalité " l'ancien bief du Moulin de Mondan " -onstruction Document privé 

Vers un prolongement de la ligne de Le Mans - Foulletourte.....?

Dans sa session ordinaire du 19 août 1895, le Conseil Général de la Sarthe, sous la présidence de Monsieur Rubillard, maire du Mans, doyen d'âge, et en présence de Monsieur Christian Nano, Préfet de la Sarthe ; décide la mise à l'étude du prolongement de la ligne sur La Flèche, du chemin de fer d'intérêt local à voie étroite du Mans à Foulletourte, par La Fontaines-Saint-Martin, Saint-Jean-de-la-Motte, Mareil-sur-Loir, Clermont. Cette ligne desservant au passage Ligron et Courcelles qui sont peu éloignés.

Cette vue nous dévoile une " route nationale " grossièrement emperrée avec caniveau, et la ligne à voie étroite du " Tramways de la Sarthe - ligne Le Mans Mayet / La Flèche - Collection privée

Le tarif prévu lors du dépôt du Cahier des Charges,

La Compagnie des Tramways de la Sarthe est autorisée pendant toute la durée de la concession à percevoir, par tête et par kilomètre :

- Voyageurs - voitures couvertes, garnies et fermées à glaces ( 1ère classe )  ............0,10

                                                          à banquettes et fermées à glaces ( 2ème classe )....0,075

- chiens transportés dans les compartiments voyageurs et accompagnés....................0,015

- boeufs, vaches, taureaux, chevaux, mulets, en petite vitesse dans des fourgons........0,10

- machandises transportées à petite vitesse

                 ( eau-de-vie - chanvre en bottes - fil de chanvre ).................................0,16

                 ( poteries - boiselleries - châtaignes )...................................................0,14

produits expédiés de Guécélard.

Il faut savoir qu'un homme non nourri, gagné par jour à cette époque : 0,50 fr. à Guécélard, à Cérans, à Parigné et à Moncé ;  0,60 à Arnage, à La Suze, à La Flèche ; 0,90 eu Mans toujours non nourri et 1 fr. si qualifié - N.Réf. : extrait du Procès verbal du 22 août 1864 du C.G.

Collection privée - Reproduction interdite

C'est lors de la session ordinaire du Conseil Général de la Sarthe réuni dans la salle de ses séances ordinaires à l'Hotel de la Préfecture, le 8 avril 1872, sous la présidence de Monsieur Grollier, maire de La Flèche, et conseiller général de ce canton, en présence de Monsieur C. Tassin, Préfet de la Sarthe, que Monsieur Gaston Galpin, maire et conseiller général de Fresnay-sur-Sarthe, mis en exergue tous les avantages que la passage , et l'édification d'une gare-halte à Guécélard pouvait apporter à l'économie locale, et à l'écoulement des produits de " l'usine " - ( poterie ) , de ses artisans ( sabotiers, fileurs de chanvre ), pour ses cultivateurs ( production de chanvre et de châtaignes ) ; la rentabilité pour la compagnie ( les épouses de nos petits closiers et bordagers allant vendre aux marchés du Mans et de La Flèche, leurs légumes frais cueillis dans leurs jardins, leurs oeufs, leurs fameux bolos ( fromages passé au cidre, au vin , au vinaigre, à l'eau de vie, pouvant partir le matin et rentrer le soir en complète sécurité ), leurs poulardes, leurs chapons, leurs canards..... et les célèbres asperges et poireaux de Guécéalrd.....etc. 

C'est le même Monsieur Galpin, qui à la séance de cette même Assemblé le 11 avril 1872, relança avec véhémence l'activation du dossier de l'érection de Guécélard en commune distincte. Au nom de ses Collègues, il demanda à Monsieur le Préfet de relancer le Ministère de l'Intérieur en appuyant sur l'urgence et l'intérêt pour Guécélard, de sa séparation avec la section de Fillé.

Le Conseil émet son accord à l'unanimité.

Les comptes de la Compagnie des Tramways de la Sarthe,  concessionnaire par la loi du 4 mai 1895, de la ligne Le Mans - Foulletourte par Guécélard, nous donnent :

- pour l'année 1897 - 23.183,70 fr. de recettes brutes, impôts déduits ( totales )

                                 -  1.595,42 fr. de recettes brutes, impôts déduits ( kilométriques )

   ( 1ère année d'exploitation )

- pour l'année 1898 - 94.557,41 fr. de recettes brutes, impôts déduits ( totales )

                            -   1.943,23 fr. de recttes brutes, impôts déduits  ( kilométriques )

si l'on examine ces derniers chiffres on obtient en recettes impôts compris : 

- voyageurs 1ère classe : 4.503,60 fr. - 2ème classe : 65.084,65 fr. - 3ème classe : 69.588,25 fr. - messageries grandes vitesses : 11.572,15 fr. - divers : 1.713,62 fr. - petite vitesse : 13.741,90 fr., ce qui doit faire un total de 96.615,92 fr. ( extrait des comptes du rapport de l'ingénieur en chef - Mr Harel en date du 12 juillet 1899 ).

Née en 1880, la Compagnie des Tramways de la Sarthe......

TRAMWAYS de la SARTHE  ( concédé en 1865 par le Conseil Général de la Sarthe )

LE MANS - MAYET : 49 km. Écartement 1m.

Section : Le Mans - Foulletourte = 24 km. ; ouverte en 1897 - fermée en 1946

            Foulletourte - Mansigné = 14 km. ; ouverte en 1897 - fermée en 1937

                 Mansigné - Mayet = 11 km. ; ouverte en 1897 - fermée en 1932

Section : Foulletourte - La Flèche-ville = 26 km. ; ouverte en 1914 ; fermée en 1932

              La Flèche-ville - La Flèche P.O. = 1 km. ; ouverte en 1921 - fermée en 1932

Cessera d'exister le samedi 1er mars 1947.

Il y a foule, c'est le marché des Jacobins, on peut donc penser qu'il s'agit d'un VendredI - Collection privée

Plus de peur que de mal........accident, ou plus exactement un déraillement, causé par un glissement de terrain

 Collection privée - Reproduction interdite

mis à jour le 22 avril 2012 - A.G.