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Quand et pourquoi ce nom est apparu? Son Histoire commence bien avant que ce lieu-dit n'en porte le nom.

LIEUX et NOMS de la COMMUE de GUECELARD - Leurs origines analysées par André Gobenceaux

Epure manuscrite d'une carte du Maine, présentée au roi en 1492 

Carte de Trudaine en 1647, dévoile un environnement boisé, et un paysage de petites parcelles géométriques entourées de haies -Documents collection personnelle.

 

 

 

 

Guécélard

 

Annuaire des Noms de Lieux

 

à Guécélard  les noms de lieux , de lieux-dits, de chemins, de ruisseaux, sont les feuillets du Passé. Ce passé, objet d'élucubrations délirantes qui n'ont aucun lien avec la réalité. Feuillets épars , qui peuvent a priori  apparaître comme disparate, désuets.

Ces feuillets sont l'héritage irréversible non seulement de nos Aîeux , mais également et surtout des Ancêtres de nos Aïeux. Cet héritage ignoré parce qu'oublié, est instimable, il est notre Patrimoine commun.

Guécélard

« Terre de passage....... », depuis le  Bronze ancien, et l'on peut dire - 2.500 ans avant notre ère, selon Alain Foucaultet Jean-Frrançois Raoult.

 

« Terre de traditions séculaires du passage....... »,

selon les recherches de André Gobenceaux.

 

 

G. ( celtique ) de Guécélard du IXème siècle,

 

à Livre ouvert dans le Passé des Noms de Lieux sur le territoire communal de

 

                Guécélard

 

A -

Alizier - ( l' ) - 1810 - f.F.2 ; f. B.4 - alignement sous le même toit d'un corps de bâtiments - 559 ; terrain - 371.
Le mot  : alisos , équivalent du latin  : alnus, qu’on a rapproché de l’allemand  : else, anciennement - vieux-haut-Allemand  : éliza. Il a été latinisé en  : aliso - alisonis.
Attesté en 1199 - Alisi, dérive du gaulois Alisa, qui signifie l’arbre caractéristique de la maison ; a donné le nom d’un homme d’origine gauloise Alisios. - Aliziers - A-li-sier - Alis - singulier - masculin - Alise - fruit de l’alisier.
Les alisiers sont des arbres ou de arbrisseaux généralement épineux, à fleurs blanches - roses ou purpurines, groupées en corymbes terminaux, à fruits petits, rouges insipides ou aigrelets. Ce végétal arborescent à un port élégant, dont le bois est blanc jaunâtre, très dur, d’un grain fin et serré, et susceptible d’un remarquable poli. Les gaulois l’utilisaient pour faire des manches et de poignées de leurs glaies - lances - poignées de chars, etc.
Nos Ancêtres faisaient également de l’eau de vie par distillation de ses fruits , ainsi qu’un excellent vaigre. On en trouve en 1235, également des traces de fabrication au Gué de Célard.

Alise ou Alize - du germanique : alse ou else, que l’on trouve dans : else-beere soit : crataegus torminalis.

La présence d’un nom dont les racines seraient d’origine Ligure à Guécélard, peut surprendre, et susciter le doute. Mais, peut-être que Henry d’Arbois de Jubainville a-t-il était trop loin, quand il affecte les vocables à consonance Indo-européenne, qui ne peuvent s’expliquer ni par le Gaulois, ni par le Latin.
Nos recherches, vers la B.N.F. de Paris, nous ont permis de découvrir que : « Alisos » avait pour équivalent le latin : Alnus, donnant en Espagnol  : Aliso ; dont on a rapproché le Basque : Eltza, et l’Allemand : Else, en vieux-haut-Allemand : Elisa.

Ce nom a été évidemment latinisé en : Aliso - Alisonis.
En dehors de ceux que le latin de l’époque franque déclinait, et dénommé le bas-latin, en : « a - ane », l’onomastique germanique latinisée comprenait divers noms de femmes caractérisés par des terminaisons comme : -lis ; lisia….Dans la langue du Moyen Âge, les formes vulgaires de ces terminaisons ne présentaient pas le « e final », que l’on retrouve de nos jours ; presque dans tous.
C’est ainsi, que dans plusieurs documents il est possible de découvrir que : «  Aidis a produit «  ais », réduit plus tard en « is » ; ainsi, Alaisis a donné Alesis.

page XIX recto du Dictionnaire de Thevous - Document collection privée A.G.

 

En 1880/1906, on comptait au lieu-dit : l’ Alizier  1 Maison d’habitation et dépendances - 1 ménage  et 4 individus - Gruau Victor - né en 1877 à Yvré-lle-Polin - journalier ; sa femme Gouault  Céline -  née en 1878 à Yvré-le-Polin ; leur fille Allice - née en 211901 à Yvré-le-Polin ; leur fils Marcel - né en 1903 à Guécélard.

 

Allée du Douet au Loup - ( 1810 - f. F.2 )- délimite la commune de Fillé-Guécélard de celle de Parigné-le-Polin, relie la route de Nantes à Paris, à l’ancienne voie de La Flèche au Mans - dessert les sections - 243 - 244 )

Loup - nom masculin - en vireux-Français : leu ; du latin : « lupus » - bas latin du Moyen Âge : «  lirpus - lyrcus » - Moyen Âge : «  herpus » - pour le désigner lorsqu’il est grand et terrible : «  loupass - loubass » - une jeune loup est dénommé selon les régions : «  loupn -- lovel - louvel - louveau - loveau - lovet - louvet - louvetons - loupvat - louphat - louvat - lovat - » ; l’endroit privilégié où se tiennent les loups est appelé : «  luperia au Moyen Âge» ; « lovière - Louvière en ancien français » . 
En toponomastique régionale nous avons découvert : « Bois-au-Loup - Boiloup - Tourne loup - Pelleloup - Le Moullin du Loup - Pasdeloup - Queue du loup - Champloup - Chaume au Loup - La Louvellière - Guette Loup - Hurle loup - La Louvetière - Cul de loup - Louplande - Souvigny - La Croix aux Loups - Criloups ». 
Selon Pesche : « Criloups - Criloux » est une locution sarthoise ; qui a évolué : «  Cresloup » en 1642 ;  « Crisloup » en 1665 ; «  Criloup »  en 1881.

Nom composé  désignant un lieu topographique - d’un point d’eau lavoir et de la présence d’un animal, apparait cité pour le 1ère fois en 1215 - réf. Médiathèque du Mans.

 

Allée du Boué à la Ronceraie à la Butte de Monnoyer - ( 1844 ) - f. D.4 - p. de 291 à 294 et 297- 298 - 301 - 302 - 340 - 341 après avoir été pratiquement parallèle, au chemin des Fillières, il se raccorde à celui-ci dans les bois de sapins - 344 à gauche - 396 à droite )

Le 5 mars 1569, cette terre est léguée par testament à un Sébastien Cougnard.

Allée, est probablement issu de l’adjectif du vieux -Français : « alabble - allable », signifiant  : par où l’on peut passer.
Cité dans le manuscrit de Tite Live - folio.181 verso.
« Jaçoit ce que elles aient esté passables et alables à pou d’oiz et de chevauchiees ».
Dans le vieux-Français, on trouve également : « Alant - Aland ou Allant - Alland », désignant : celui qui va - qui s’en va.
Allée - singulier - féminin - a-lé - émane du vieux-Français : « lée », issu du latin : latus - lata signifiant large ; qui a évidemment débouché en bas-latin en : lada - leda - laia - leia précisant une voie large pratiquée dans l’épaisseur d’une forêt , d’un bis important.
Suite à la construction d’un Prieuré à Parigné-le-Polin, au XIème siècle, plusieurs voies furent ouverte dans le massif boisé du Grand Bourray. Ces mots : « laie - lée », désignait dans le vieux-Français une certaine étendue de chemin. En ces temps éloignés on disait : laie ou lèe . La voyelle de l’article s’ajouta par corruption au substantif suivant  : comme dans « abée » qui vient de « bée », lévier qui vient de évier ; cette agglutination produisit le mot : « allée », tel que nous l’avons de nos jours. Le mot simple se retrouve dans notre terme « lé », exprimant la largeur d’une étoffe.

Boué - Bouet - Bouer, dans le Haut-Maine, c’est-à-dire approximativement actuel de la Sarthe, en 1070, en 1107 , en 1234 , en 1330 ; en 1408  - le Boué - Bouet - Bouer de la Ronceraie, était un lieu où, il y avait des bœufs de travail. Les termes de vieux -Français : Boverie - Bouverie, sont employés dans des actes. 

Doué - Douet - Cité en vieux-Français en 611 : « Doë» ; en 1001 - « Duensis » ; en 1107 -  « Duva » ; en 1185- « Duinam », on pense alors à un oronyme du latin : « doga » signifiant : fossé ; le vieux-Français désigne : « douelle = méandre » ; : « doela = douve » .

Nous poursuivons dans le vieux-Français, avec ces variations orthographiques : Douis - Douix - Douy - diminutif : Douetteau, que l’on trouve cité dans un acte du Prieuré Saint-Pierre de Parigné - désignant une petite source.

Ce mot semble issu du latin : « ductis », qui précise un courant d’eau, source, lieu où on lave le linge. 

Ancien chemin de Guécélard au Mans - également dénommé : Vieux chemin du Mans à Guécélard - ( P.C.1810 - E.1 ; 1844 et 1880 - C.1 ; et ceux antérieurs de la première moitié du XVIIIème siècle ).

Ce n’est que sur le Plan Cadatral ( P.C. ) de 1932, qu’apparaît, sur des plans le nom de « Chemin aux Bœufs »
À ce jour, nul, n’a pu justifier cette dénomination, et pour cause , si l’on effectue des recherches aux A.D.72, à la Médiathèque du Mans, si l’on approfondie en les poussant aux A.D. 49 ( Maine et Loire ), à la Bibliothèque Universitaire d’Angers,  aux A.D. 85 ( Vendée ) ; aux A.D.86 ( Vienne ) ; on est contraint d’admettre , preuves à l’appui, que les troupeaux de bovins, et d’ovins, remontant du Poitou, et Vendée en direction de Paris, et de la Normandie ne passaient pas par Longué - La Flèche - Guécélard, Arnage.

Mais par : franchissant la Loire en amont de Saumur, les différents troupeaux, remontaient immuablement par Vernantes, Noyant, Le Lude, Pontvallain, Ponthibault, Arange. D’ailleurs, on retrouve disséminés sur ce parcours les traces d’auberges, d’hostelleries, et tout spécialement, sur la commune de Moncé-en-Belin. Dans les archives de cette commune, sont citées au moins de quatre de ces établissements, assurant des nuitées sécurisées aux animaux, avec des parcs spécialement aménagés contre les prédateurs à deux ou à quatre pattes, le gîte et le couvert aux accompagnateurs, et aux conducteurs.

 

De plus, le véritables « Chemin aux Bœufs »  , est nettement au-delà d’Arnage, dans le contournement Sud, Sud-est et Est de la cité Mancelle, comme en témoigne documents et plans aux A.D.72. malheureusement, ce trajet est irrémédiablement  enfouis partie sous le Circuit permanent des 24 heures du Mans, partie sous aérodrome Arnage-Le Mans.

 

Anerai ( ravine / ruisseau ), 
Orthographié dans certains actes et documents aux A.D.72, à a Médiathèque, à la B.N.F et au Fond ancien des Archives de l’Ordre Bénédictin  :  Annerais - Aneret - Hanerai - Annarée - Hannarée…..

C’est sur celui-ci, que  le ruisseau de l’Anerai a  adapté son cours à celui du Rhonne depuis le lieu-dit : les Herveries - alt.+43 - commune de Moncé-en-Belin  

De sa source, au lieu-dit  le Sablon - alt.+66, même commune,  à sa confluence  avec le Rhonne ( affluent droit ) - alt.+39, peu après son passage sous la R.N.23, au Vieux-Bourg de Guécélard, il a parcouru 11 931 mètres. Son profil mouillé est de 1,5 m - son versant 2403 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,010 - en grandes eaux 2000 m3/jour. 

An - singulier - masculin - de ( a ) privatif à ( n ) euphonique - Particule initiale qui entre dans la composition d’un grand nombre de mots dont le radical commence par une voyelle, et qui marque l’absence comme dans : an, avec suffixe diminutif : -eret / -erai.
Ané. - cette racine -  en langage Sarthois/Guécélardais a signifié : la récolte annuelle d’un terre - la revenu d’une ferme, d’une propriété pendant une année.

Aner - verbe neutre - en vieux français signifiant : aller.
Michelet - Extrait de la Chronique des Ducs de Normandie - 1249 - livre I.
«  A Romeo lo que nos anere….. ».
Dans le langage courant en vieux français : s’en a  ner pour s’en aller.
- cette racine - en langage Sarthois/Guécélardais a signifié jusqu’en 1792, non seulement le produit d’une terre ; mais également de préciser une terre en jachère.

En explorant de très vieux recueils regroupant des feuillets, des pages détachées, éparses aux A.D.72, il n’est exclu de découvrir : 
Aner, et sa variante : Ané, issu d’un très vieux nom de baptême : Anère, émanant directement du latin : Asinaires - authentifié en 824 - Aznar. 
Anar ( é ) ou ( ai ),
* - A-na-ré ( ai ) - du grec : are - (é) - (ai) - (té) - signifiant : force.
* - A-né-ré-té - du grec : anair - signifiant : destructeur.
* - A-na - du latin anarius, annus - année.

Le suffixe latin : « -aria », donnant en français : « -ais », combiné à la racine a précisé un lieu.

Le ruisseau de l’Anerai, a une particularité, de sa source, au lieu-dit : le Gué d’Anarré - alt.+43, il délimite la commune d’Arnage, de celle de Moncé-en-Belin, coule sur cette dernière, et porte le nom de ruisseau des Beulières . Selon des historiens, il aurait à une époque rejoint la rivière Sarthe, aux abords du lieu-dit : le Noyer. En aval du Gué d’Anarré, il prend le nom de ruisseau d’Anerai . Une remarque s’impose, cette dénomination n’apparaît que depuis les années 1900, auparavant dans les textes , comme sur les cartes - carte de Jaillot, 1760 : il est mentionné, ravine d’Anaret. Par définition, si l’on se réfère aux dictionnaires, une ravine est un canal d’irrigation créé par l’homme. « An »  dérivé directement du gaulois « Ana » , signifiant : terres spongieuses, dans sens : imprégnées d’humidité. « néret »  émane du nom d’un homme d’origine gauloise « Nerius ».

Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 «  Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif «  Mou ».

Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite le ruisseau de Cossassies, le ruisseau des Matefeux, puis le ruisseau Le Vivier, et enfin le ruisseau le Beau chêne.


En parallèle, nous avons également trouvé

 

- Beulières ( autre nom dévolu à ce cours d’eau ),
Vieux-français même racine que : beule - bole - bolle - boule - singulier - masculin - signifiant : fraude - tromperie - astuce.
Cité en février 1244 - Cart. 751 - flio.1 verso ; en 1263 - manuscrit 28260- folio.93 recto ; en 1378 - 10027 - folio.79 verso ; en 1573 - folio.62 recto.

Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 «  Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif «  Mou ».

 

Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite, le ruisseau de Cossassies : long. 3299 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant ( Moncé -Arnage ) 2023 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,005 - en grandes eaux 0,600 m3/jour, le ruisseau des Matefeux, puis le ruisseau  le Vivier : long. 1158 mètres - profil mouillé 1 m - versant 91 hectares et enfin le ruisseau le Beau chêne : long. 1607 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant 50 hectares. 

 

 

Gros plan des affluents de l'Anerai, dans le bassin versant du Rhonne sur la commune de Guécélard - Document collection personnelle.

 

Aqueduc du Tertre
Les manuscrits 73 et 1936 de la Bibliothèque des Ponts et Chaussées : manuscrit 1936 ; Archives Nationales folio 14 155 ; nous dévoilent que lors de la construction de la grande route l’ingénieur limitait son travail à une zone de 600 toises ( 1.170 m. environ » qui s’étendait de part et d’autre de la chaussée en construction. En 1762, les données fournies par Cassini, directeur de l’Observatoire de Paris, servirent de bases à l’établissement d’un genre de «  canevas » incluant les villages se trouvant à l’intérieur de cette bande. ; lors du percement de cette grande voie de communications vers l’Atlantique.

C’est en 1776, que les travaux de l’aqueduc entre Arnage et Guécélard s‘effectuèrent- réf. A.D.72 : C ; et que l’Arche du Tertre proprement dit fut supprimer, les vestiges de cet « Arche », disparurent pratiquement pendant les remembrements entre 1960 et 1980.

Cet aqueduc élaboré et conçu par Vauban, devait permettre à la grande route royale n°26 - Paris -Nantes, route Impériale N°23 sous le 1er et 2ème Empire , R.N.23 sous la 3ème - 4ème et 5ème République, et actuellement R.D.323 ; une assise, et une stabilité intégrale dans cette zone dénommée la «  Molines de Guécélard » - «  terres humides / molles », en outre il devait éviter que le remblai de cette route ne serve de digue, et permettre l’écoulement facile des eaux de l’Anarais/Anrée/Hanrais/etc……En outre, il devait conditionner, l’irrigation des plantureuses pâtures par période séches, le leur drainage par forte humidité.de part et d’autre du tracé.

 

Aqueduc de Villette - ( l’ ),
Aqueduc - s. m. - phonétique : a-ke-duk
Si l’on s’en réfère à l’Académie, en vieux français , ce mot ce prononçait : a-ké-duc - aquéduc ; ce qui est en opposition flagrante avec le latin : aquoeductus - formé de :  aqua signifiant eau, et de ductus précisant conduit.
Nom donné, au franchissement des terrains humides, - L’aqueduc, quelque soit sa conception, la date de son édification est classé par l’Académie parmi les réalisations archéologiques.

 

Plan établi en 1893, raturé, surchargé en 1894, précisant et définissant la nécessité de l'implantation d'un «  aqueduc à Villette » - Extrait de volumineux dossiers dont les 1er remontent à 1891.

 

Plan de masse , indispensable pour la construction de l'aqueduc de Villette - Documents collection personnelle.

 

Arche - ( l’ ),        
s. f. - phonétique : ar-che - radical : arc
Du grec : arché signifiant force - le mot archée ou arche inventé selon les uns, par Basile Valentin, les autres Paracelse, fut adopté par Van Helmont, qui en étendit la signification.
Archée - arche vieux mot, portée d’un passage, pratiqué pour l’écoulement des eaux.
Chateaubriand a écrit : arche jeté sur la racine du torrent Cédron.
Se dit selon Lamartine, de toute forme, de tout passage pour franchir un cours d’eau, des terres humides- molles.
Conçu, réalisé par l’ingénieur Louis-Auguste, Marie Harel de la Noë, en 1896 ; dans le cadre de la liaison de la ligne de tramways de la Sarthe, reliant Le Mans à Mayerrt, et Le Mans à La Flèche, et plus spécialement Fillé-sur-Sarthe à Guécélard, avec franchissement de la grande rivière Sarthe, les terres molles de Villette, et le cours d’eau le Rhonne.
A désigné à Guécélard le sault du cours d’eau sur lequel il était érigé, après avoir était en bois, il a été remplacé par de la pierre - réf.l.1 - folio.114 verso - 1486
A désigné en 1528, un bâtiment proche d’un cours d’eau hébergeant des moutons contre les intempéries, et les prédateurs.

Arche, rares sont celles qui subsistent à l'actuel - Document collection personnelle.

 

Arche de La Soufflardière - ( 1844 - f. D.2 ) - s’allonge sur 96 mètres , de part et d’autre du Rhonne, sur le bord du chemin de Fillé à La Soufflardière - bordant - 187 - 189 - 190 - le pâture - 112, le jardin - 113 )

 

Selon le folio 114 recto - Bouteiller - 1486  - L’arche était la pièce de bois, le plus souvent de pierre « l’estanchement », l’endroit où l’eau actionnant la roue d’un moulin retombait, avant de regagner le cours de la rivière ; était également cité dans nos régions comme « arche», un ponceau de pierre permettant de franchir un cours d'eau sans se mouiller les pieds.

 

Gros plan sur lieu-dit « arche de la Soufflardière », extrait d'une épure d'un plan Napoléonien de 1804 - Document collection personnelle.

 

Arche du Tertre - ( l’ ) - (  1810 - 1844 - 1880 f. D.2 )
n. m. - phonétique :   ter-tr - du latin altéré : termen - tterminis.


Élévation peu importante de terre. 
Le remembrement agricole, devenu intensif entre 1960 et 1980, a bouleversé absolument notre environnement, et plus particulièrement Le paysage Guécélardais. Ce qui pouvait être vu, photographié dans les années 1950/1953, a de nos jours complètement disparu.
Ainsi, si il est encore possible, de distinguer de vieux plans cadastraux dont celui de 1937, sur des cartes actuelles le lieu-dit : Arche du Tertre, victime comme nous venons de l’évoquer du remembrement, mais également du rélargissement , et la restructuration de la R.N.23, devenu depuis son déclassement en 1972 - la R.D.323.

 

Ardoise de notre enfance à l'école  - Document collection personnelle.

 

Ardoise ( l’ ) - ( 1810 - f. F.3 ; deux bâtiments parallèle - 444, de part et d’autre d’une cour, en bordure directe du Chemin allant de Guécélard ( le Vieux Bourg par le gué ) ; jardins - 443 )

Ardoise - singulier - féminin - ar-doi-ze - 
Étymologie très contestée : selon Roquefort, du latin : ardere signifiant brûler, parce que ce minéral est noire, et donne l’impression d’avoir séjourné dans un brasier. Selon Littré, du latin : ardenne, un de noms normands du bleuet . Selon Ménage, du latin : argilla dérive d’argiles, par suite des transformations suivantes : argillus - argillidus - argildus - argildensis - ardensis - et enfin ardese .

Dépendait au XVIème siècle du fief du Prieuré Saint-Pierre de Parigné.

Relais de la Poste-aux-Chevaux, il faut savoir que c’st une histoire qui s’étend du Moyen äge au Début du XVIIIème siècle - il faut avoir en mémoire : 
- un homme à pied non chargé fait 6 km. en une heure,
- un cheval au pas, fait de 3 à 4 km./heure,
- un cheval au trot, fait de 10 à 11 km./heure,
- un cheval au galop, fait de 16 à 18 Km. /heure.

L’établissement sur les « Grands chemins du Royaume », dont le «  Grand chemin Mansais - Paris - Paimboeuf, via Châteauneuf-en-Thimerays, Bellême, Bonnétable, Le Mans, Guécélard, La Flèche, Angers, Nantes » - de 4 lieues en 4 lieues ( = 16 km. ) des dépôts de chevaux frais «  propres à la course », et gouverné par un Maître de chevaux-courants au service du Roi. Il ne faut pas oublier, que sur le grand chemin en question à l’angle se trouvait une « Hostellerie le Point du Jour », accolé à un voiturier réparateur qui employé 6 compagnons et deux apprentis.

L’ardoise, provient du schiste ardoisier. Ce schiste provient d’un argile impure, peu perméable à l’eau, de structure feuilletée, de couleur gris bleuâtre, verdâtre, ou violacée, rougeâtre contenant du fer ; noirâtre lorsqu’il a une forte teneur en carbone. Ce schiste, est quelquefois, en certains endroits très riche en débris organiques. Les véritables ardoises proviennent obligatoirement des terrains des couches inférieures du Paléozoïque, étage du Silurien.

Spécimen de Schiste ardoisuier extrait d'une collection de 295 pièces.

n;m; - du grec skhistos signifiant  que l'on preut fendre - Document collection personnelle.
 

 

B -

Beauchêne - ( 1810 - f. F.1 ; cour et habitation - 78 ; jardins - 77 ; dépendances et pâtures - 79 )( 1844 - f. E.1 - habitation - cour - 62 ; jardins - 61 - 63 ; deux dépendances, presque en retour d’équerre, sur les deux côtés opposés de ladite cour - 63 ; point de confluence du rus de Beauchêne, avec le ruisseau d‘Hannarée  - en amont de la confluence entre celui-ci et le Rhonne).
- Beauchêne, au Vème siècle, n’indiquait pas toujours une caractéristique esthétique, mais une valeur. Dans ce cas, il est assimilé au qualificatif « majestueux », synonyme de « divin ». N’oublions pas que les assemblées des druides et celles des chefs gaulois « le corsedd » se tenaient toujours sous un chêne grand et puissant. Lieu-dit attesté au XIème siècle. 

Nom relatif à un domaine, l’adjectif « beau » indique une valeur médiévale : un chêne, de belle taille, et majestueux, isolé, a donné son empreinte topographique à l’endroit. Cité en 1179 : « Belcaisne » ;  en 1494 : «  Bella quercus  - Beauquesne ».  

Nom relatif à un domaine, l’adjectif « beau » indique une valeur médiévale : un chêne, de belle taille, et majestueux, isolé, a donné son empreinte topographique à l’endroit. Cité en 1179 : « Belcaisne » ;  en 1494 : «  Bella quercus  - Beauquesne»  

En 1494, il appartenait à la seigneurie, de Mondan , selon un aveu fait à son suzerain , aveux en 1509,1634.

 

Haut de la page 696 ( verso ), sur 1187 compulsées. Il apparaît que la terre de Beauchêne, appartenait en 1657, à un René Marchand du Grenier à Sel de Bouloire, qui de ce fait, était sieur de Beauchênes, mais, qui n'en était pas le seigneur. Cette page appartient au Registre de la Constitution de l'Armorial de la Noblesse du Maine, dans la seconde moitié du XVIème siècle. Elle est susceptible d'être retirée, si après une rcherche approfondie, il ne s'agit pas du même Beauchêne.

 

En 1494, cette terre  appartenait à la seigneurie de Mondan, selon un aveu fait à son suzerain, aveux renouvelés en 1503, 1634.

 

La persévérance, et la recherche approfondie ont dévoilées que 1900-1906, l’exploitation agricole datant du XIII / XIVème siècle, était tenue par un jeune couple, qui débutait. Il s’agissait de Guéranger Théodore né en 1855 à Neuvillalais, marié à Bouvet Mathilde, née en 1864 à Neuvillalais - né de cette union un fils - Guéranger  Théodore - ( fils ) - avec cette famille vivait une domestique :Grudet Victorine née en 1875 à Pruillé-le-Chétif.

En 1931, nous constatons que Guéranger Théodore, né en 1886 à Guécélard avait succédé à son père qu'il était marié à Guéranger Léontine née en 1893 à Yvré-le-Polin, une fille Guéranger Germaine née en 1920 à Guécélard - employé deux domestiques : Bobet Juliette née en 1906 au Mans ; Patry Ratmond né en 1904 au Mans comme aide de culture. Après avoir laissé le ferme de Beauchêne à son fils Guéranger Théodore, père et son épouse Léontine, déménagèrent pour aller exploiter la ferme de : « La Maison Neuve - Cne de Guécélard »,

 

 

Beau chêne  - ( le ruisseau le )
long. 1607 mètres - largeur moyenne  : 1,2 m. ; profil mouillé  : 1,2 m ; pente totale  : 7,06 cm./m. ; surface du versant  : 91 hect. ; eaux ordinaires  : 0,004 ; étiage  : 0,002 ; grandes eaux  : 0,0050 ( volume litre/seconde ).

 

Beaufrêne - (1932)
Frêne ou fresne, découle du vieux-Français : fraisne - fresne - frasne ; émane du latin  : fraxinum désignant frêne, devenu  : fraxine d’où la patalisation de « n » , comme dans  : Fraisne/Frane en 1303.
- Beaufrêne, lieu-dit vers 1230. Au Moyen Age, son bois servait à la confection des flèches, ses feuilles donnaient un lait meilleur en qualité, propre à la fabrication du beurre. Dans la mythologie gauloise , c’est un arbre « divin »  , les druidesses initiées, les jeunes guerriers de la noblesse gauloise sous un frêne.

Nom relatif à un domaine, l’adjectif « beau » indique une valeur médiévale : un frêne, de belle taille, et majestueux, isolé, a donné son empreinte topographique à l’endroit. 
Cité en 1337, dans un acte aux A.D.72 - «  Bella Frazinus ». En 1494, il appartenait à la seigneurie, de Mondan , selon un aveu fait à son suzerain , aveux en 150,1634.
lieu-dit vers 1230. Au Moyen Age, son bois servait à la confection des flèches, ses feuilles donnaient un lait meilleur en qualité, propre à la fabrication du beurre. Dans la mythologie gauloise , c’est un arbre « divin »  , les druidesses initiées, les jeunes guerriers de la noblesse gauloise sous un frêne.

 

Bel-Air - Belair - (1932)
Bel  cité au XIème siècle  ( Alexis ) ; du latin  : Belum , signifiant :  degré élevé d'une qualité - terme d’affection et de sympathie dans les  rapports humains
Beler - Baler, cité en 1204, par Renclus de Moiliens - du latin  : balare  - d’origine onomatopée
- Bel-Air, 
nom attesté vers 1248, « Beler », l’adjectif « Bel », est la forme ancienne de « beau », dans ce cas il est synonyme de « grand », il  désigne dans un acte un espace dégagé à l’orée  des bois de Buffes mentionnés plusieurs fois dans des textes médiévaux. Son alt. +40 le place   à 0, 60 au-dessus de celui de la berge. Au XVIIIème et XIXème siècles on « ….y dansait la farandole aux feux de la Saint-Jean ».

 

Battage du froment, sur « l'Aire » réservée aux batteries de céréales dans la grange - Documment collection personnelle.

 

Passage d’eau de Bel-Air ,

était un point très important de franchissement de la Sarthe entre Le Mans et Noyen-sur-Sarthe. Depuis le XIVème siècle il y existait un bac , à «  ban seigneurial », au profit du seigneur de La Suze.

Le droit de franchissement de la rivière Sarthe, au lieux-dits de Buffe et de Mondan / La Beunêche,  ce droit moyennant péage, ainsi que le droit de pêche appartenait depuis 1185, et 1229, au propriétaire du sol voisin, c’est-à-dire,  à la châtellenie de Château-du-Loir. Le  passage, ou plus exactement la traversée du Rhonne, au lieu-dit : «  Gué de Coelhard », était assujetti à une taxe, «  La Branchière ou Branchère, une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants, d’avoir à, acquitter ce droit.

 

- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols mansais d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 60 sols mansais.

- le seigneur pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises - si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage. Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.


Ceux qui connaissaient bien l’itinéraire du Mans à Angers, les habitués, traversaient l’Annerai/Hannerée par l’Arche du Tertre, puis le Rhonne par l’Arche de La Soufflardière , passaient le «  Gué de Buffard », puis  par le chemin de Buffard à La Croix Blanche ( que nous appelons le chemin des Minières ) pour échapper à la taxation, regagnaient la voie de terre vers La Flèche. Mais il y avait le risque sérieux de se faire dévaliser dans les taillis touffus, les broussis de la gauche du Rhonne, peuplaient de malandrins de tous poils. Réf. Edit du 9 mars 1549 - IV ; Les Ordonnances de 1597 - 1607 - 1701 - 18 avril 1703, et du 23 juin 1708, sont tout particulièrement explicite sur ce point

 

 Le  « Droit de bac », figurait dans a Charte des droits seigneuriaux, donnant au seigneur le droit d'établir un ou des bacs, pour traverser un cours d'eau , une rivière et d'y percevoir un fermage / un droit - Réf. Chartrier de Marmoutiers, et Chartrier du fond ancien de Château-du-Loir.

 

Extrait d'un plan préparatoire au Plan cadastral de 1816 - Passage d'eau de Belair, ou de Buffe, ou de Fillé - Document collection personnelle.

 

Ban - Bannir - Banal
n.m. - dérivent tous les trois d’une racine commune appartenant aux langues germaniques et ayant le sens primitif de : proclamation, mandement, publication, significations à l’aide desquelles on peut se rendre exactement compte de la valeur des termes actuels. La forme germanique la plus ancienne est : ban signifiant précisément édit - proclamation, donnant immédiatement en allemand  : bann - dérivé : banlieue signifiant étendue de la juridiction d’un seigneur au delà de son château - Féodal : proclamation - notification - publication officielle, et plus ou moins solennelle.

 

Air - singulier - masculin - ér - du grec : aêr - signification : fluide gazeux qui forme autour du globe terrestre une enveloppe désignée sous le nom d’atmosphère.
Plein air - Bel air - lieu, endroit exposé à l’air libre.
Aiire - singulier - féminin - è-re - du latin : area.
Désignait : une surface plane, unie et préparée pour y battre le grain.

 

Belle-Etoile - ( 1810  f. E.2 - habitation et dépendances - 143 ; jardin - 142 )( 1844 - f. C.1 ; bâtiment en longueur - jardins - 101 ) 
L’altitude de la R.N. 23 entre Arnage et l’entrée  du bourg de  Guécélard, oscille de +41 à la Belle-Étoile, +41 au Vivier, +40,5 au Point du Jour ( I.G.N. - 2001 ).

Étoile - du latin : stella - dans le sens de carrefour - en vieux-Français, s’est orthographié et prononcé  : Estoile.

 

Belle-Etoile - ( la ) , 
ce lieu-dit, a une signification particulière, selon plusieurs documents des Archives Départementales de la Sarthe, en 1248, une comète traversa le ciel et impressionna fortement la population du terroir, le lieu où des personnes s’étaient réunies pour la voir garda le nom.
- adjectif - bel - belle - phonétique : bèl - du latin : bellus, même sens
L’étymologie de ce mot, l’un des plus importants dans toutes les langues, nous projette dans les temps anciens : l’instinct du beau comme celui du bien existe à des degrés différents chez les différentes races d’êtres humains.
Utilisé pour désigner un lieu, où se présente un point, une étoile considérable par son intensité.

 

Belle-Etoile ( Petite ) - ( 1844 - f. D.1 - habitations avec jardins - 21 - 22 - 23 - 24 ) - 

Du latin populaire : pentium, à ^partir d’une racine onomatopéique : pittt.
Cité en 1080
Si précédemment l’adjectif  : Bel/Belle désigne un degré élevé d ‘une qualité - terme d’affection et de sympathie dans les  rapports humains  ; Petit adjectif contraire de Grand - époque Mérovingienne, émane de : Petyt ; désigne une personne, une chose de petite taille.

 

Bigottières ( les ) - ( 1810 - cour - château - 197 ; dépendances et pâtures - 194 ; dépendances et jardisn - 195 ; dépendances et jardins - 196 ; boëlles - 192 - 193 )( 1844 - f. D.1 - château et et communs en longitudinal - cour - 89 ; dépendances - jardins - 90 - 91 ; pâtures - 61 - 62 - 84 - 62 ; boëlles / douves - 88 154 ; viviers - 47 - 57 ; bois de feuillus - 85 - 86 ).
Bigottières - singulier - féminin - bi-go-tière - racine : Bigot - dérive d’une expression de  vieux-haut-Allemand : bi-got signifiant : par Dieu
Cité en 1241 ( Bigotteria ), dans deux actes différents aux A.D.72 - Bigot - nom de famille ( racine ), avec suffixe «  -aria » signifiant «  -ière » ; précisant iun lieu topographique, très employé au XIIIème siècle.

Dévotion de bigot, dévotion étroite - male entendue.
Perchanbault de La Bigottière - Officier vendéen, né à Rennes, mort en 1794. Il avait quitté la France plusieurs années avant la Révolution, mais il rejoint les émigrés à Coblentz. Dès qu’il eut connaissance de l’insurrection Vendéenne, il passa en Bretagne, eut le bras fracassé par un boulet, ce qui ne l’empêcha pas de traverser la Loire avec l’armée royaliste. Fait prisonnier dans l’affaire du Mans, il y fut emprisonné, puis fusillé.

Propriété et château des Bigottières - Cne de Guécélard - Photo aérienne prise en 06-2009 par Monsieur Aizier - dentiste à Guécélard - Document collection personnelle.
 

Bigottières  ( le ruisseau des )
- est alimenté et régulé par les trop plein des « boëlles » - ces  fossés formant les douves des Bigottières. Un peu plus loin, le ruisseau de Malidor. Il se développe exclusivement sur le commune de Moncé-en-Belin ; sa longueur est de 1508 mètres - sa largeur moyenne est de 1,3 m. . son profil mouillé 1,3 m - sa pente entre la vanne de l’étang et son point de confluence est de 1,223 ; la superficie de son est de versant 46 hectares. Il est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de  bassin hydrogéologique  de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières……( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée ) . 

Le mot latin : rivus signifiant : ruisseau qui a été prononcé en bas-latin : rius, a donné en roman, puis en vieux -Français : ru - ruet - rie - rieu.

Dans les documents anciens : stagnum, alterne avec le vieux-Français :  ( e )stanche, du bas-latin : estanc(h)o, signifiant : vivier, et aussi : barrage - bâtardeau. Dans un acte de l’abbaye de La Coulture de 1312, on trouve : stagnum - étang.

 

Blinière - ( la ) ,
la Blinière, s'est orthographié jusque dans la première moitié du XVIIIème siècle : Blignière.
nom attesté vers le XIème siècle, porte le nom de l’homme : Blin qui a le premier défriché l’endroit, vers le XIIème siècle - XIIIème le suffixe « -ière » y a été ajouté.

Cité en 1468 - Manusc. III - 219

 

Armes du Sieur de La Blinière en 1169, même source que le précédent - Document collection personnelle.

 

Blinière ( la ) - Blinnière - ( 1810 - f. E.1 - habitation - section 42 et jardin - 41 ; dépendances et pâtures - 30 ) - ( 1844 - f. C.1 ; habitation et dépendances en retour d‘équerre - séparées sur deux côté de la cour centrale - 46 ; jardins  - 45 - 48 ; pâtures - 47 - 49, baigné sur toute sa longueur par le ruisseau des Martrées ; desservie par un chemin de raccordement - 44, au Vieux chemin du Mans à Guécélard )

Nom d’une femme d’origine germanique : Billa en 1079 - réf. B.N.F. de Paris - avec suffuxe : «  -aria = -ière », pour préciser un lieu topographique.
- la Blinière, nom attesté vers le XIème siècle,  développé dans un acte du ( fond ancien de Vaux ) ; dérive du 1er nom attesté  :  Blayn, et de la forme altérée de :  Blain - cité en 1202 dans un acte des A.D.72 - probablement porte le nom de l’homme : Blin qui a le premier défriché l’endroit, vers le  XIIème siècle - XIIIème le suffixe « -ière » y a été ajouté.

Dans le « Parler Sarthois » on trouve : « blin (a), désignant celui ou celle qui commence ses phrases, mais ne les finit pas.

A. Dauzat et Ch. Rostaing, pense que : «  Blain ou Blin », émane du nom d’un homme d’origine germanique : « Bladin ». M.-Th. Morlet, considère que : Blin ou ses formes altérées : Blain - Blayn - Blein, sont le forme contractée de : Belin.
Dérivés : Blinet - Blineau. Dans un Dictionnaire géographique, historique et bibliographique à la Médiathèque du Mans, on trouve à  Blinière  : en 1085 = Blidenacum ; cité dans une Charte de Herbert 1er dit Eveille-Chien - comte du Maine : Blinerie.

Cité par J. Salins en 1262 - En 1160, Benoît de Saint-Maure, écrit, que la racine : beli - belif , et par delà :  belin, signifie en biais, en diagonale, de travers.

 

Bordage - ( le ),
Bordage ( -aige ) - phonétique : bor-da-je - singulier - masculin - radical : borde.
Féodalité : Petite ferme - Petite métairie  - Le ténement ou la tenure qui avait lieu lorsque l‘on donnait une borde à quelqu’un à un tenancier, à la condition d’une contre partie : un office de basse domesticité - droit de bordage - de bordelage - de bourderie. 
Droit que le seigneur exigeait de tout laboureur tenant une métairie, et proportionné au revenu que celui-ci en tirait.

attesté en 927 - Bord ; dérive du vieux-Français : Bore qui émane du vieux-Saxon : Bord, se prononçait Boord,  a débouché sur Borde, désignant au Moyen Age une petite maison en bois au bord d’un chemin, donnée à bail contre certaines corvées, servitudes. A évolué vers la désignation d’une petite fermette. On le trouve cité dans des actes médiévaux : bordagium. 
Cité dans Jurés de Saint-Ouen - folio 15 recto - A.D.72.
Coutumes du Maine - 1483 - folio 74 verso.
« Teneure par bordage est quant aucun fief, borde, loge ou meson est baillee a aucun pour faire aucun vil service à son seigneur « come à estre bourrel ou à  autre vil service….. ».

Dérivés :
- Bordais - singulier - masculin - métayer / fermier qui tient une : borde, et est soumis au droit de bordage - 1267.
- Borde, dénommée également dans des actes : bourde - désigne une maison champêtre - une chaumière - une cabane ; réf. Perceval - manuscrit - H.249 - folio.155 recto.
- Bordel - Bourdel - Bourdeau - Bourdault - Bordiel - singulier - masculin 
Cabane - petite ferme ; réf. Duché de Normandie - Michelet - manusc. 11950.
- Bordelage - Bordelaige - Bourdelage - singulier  - masculin - métairie ; réf. Bibliothèque de l’Ecole des Chartes - 1868 -page 142.
- Bordele - singulier - féminin - désigne une cabane ; réf. Richelet - mansuc. 24768 - folio.77 verso.
- Bordier - Bordir - singulier - masculin - métayer qui tient une borde, est soumis au droit de bordage.

Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits.
Comme les paysans, les bordiers devaient à cause de leur tènement des rentes et des services. Ces services étaient les plus pénibles.

 

Bordage du Petit Guécélard,
La féodalité s’organisant dans notre région vers le IXème siècle - Xème, au détriment de l’autorité royale, affaiblie et méconnue, modifia le découpage des divisions. Guécélard fut englobé dans la très puissante châtellenie de Château-du-Loir, et en marqua l’extrémité Septentrionale. Ce lieu-dit, devenu hameau à caractère familial, percevait pour le compte de ce seigneur en qualité d’arrière-fief, le droit de pontage sur les deux bacs effectuant la passge de la Sarthe à Buffe, et à Mondan, le droit de Billette, pour le franchissement du Rhonne au lieu-dit le Gué de Coelhard, un peu plus tard les droits sur le Moulin à Ban de Ronneau , puis sur le four à ban du Petit G paroisses, composant le doyenné d’Oizé jusqu’en Guécélard. Paraises qui composaient le doyenné d’Oizé, jusqu’en 
Guécélard a était inclus dans les 18 paroisses qui ont composé le doyenné d’Oizé jusqu’en 1789.
Extrait du manuscrit en latin 9067 de la B.N.F. de Paris - folio de 250 à 383, trois autres volumes ( ms. 9501 - 20.691 - 7.412, en cet endroit nous dévoilent, qu’en 1005, Haimont de Château-du-Loir, qui avait hérité de cette seigneurie de sa grand-mère Rorans, était en ce début du Xième siècle, un fidèle compagnon de Hugue 1er , comte du Maine, peinant à asseoir son autorité dans le comté du Maine. Il apparaît que les fidèles, parmi les fidèles, comme Mondan, Polin,Belin, Foulletourte et de nombreux aitres furent pourvus en terres dès 1010.
Sébastien de Broc, fut le 1er vicomte des Perrais-Foulletourte, seigneurie érigée en vicomté par Lettre-patente le 16 juillet 1635.
Le Pape Alexandre III, dans une Bulle datée du 18 février 1080, reconnaît le Prieuré Saint-Pierre de Parigné, comme une dépendance de l’abbaye bénédictine de Saint-Mesmin de Micy.

Un autre texte du IXème siècle, mentionne « ….nin terrae sithomines vado de coelhard….. ». Un acte des Archives Nationales, désigne en 1106 « ….Poolinus et Sevinus filius Poollini…… » -( Pôlin et son fils Sevin ) , comme propriétaires et vraisemblablement premiers possesseurs  de terres sur les paroisses de Parigné ….villam vero Patriliaco quae est secus…., et d’Yvré. Polin , devient un additif à Parigné et à Yvré . Dans un autre, de la même source, « …. en 1146, Poolinus de Yvreo….. », Pôlin d’Yvré est cité comme témoin dans un acte confirmé par Guillaume , évêque du Mans, pour la possession de biens aux moines de Château-l’Hermitage………. ( énumération d’une longue liste ).

 

Un inventaire après décès aux A.D.72, et aux A.A. de Tours, nous dévoile, 

Bordage du Petit Gué Ceslard,

en 1499, il comprenait deux maison construites en torchis, couverte chaume, avec courtils,
en 1553, il possédait,
- 10 journaux de terres labourables,
-   3 hommées de prés,
il était loué,
- 48 livres de 1698 à 1707,
en 1717, la location s’élevait à 41 livres,
en 1741, à 54 livres et un  poids*de chanvre,

* le poids valait 16 livres, cette ancienne mesure est encore utilisée pour le chanvre.

En 1769, on comptait dans la paroisse de Fillé - Gué-de-Cellard : 27 bordagers-métayers, pour 1124 journaux exploités, y compris les seigneuries de Buffes et Mondan, et 216 bovins.

Un inventaire daté du 11 décembre 1737, après le décès d’un dénommé Benoist Donné, métayer au Gué Ceslard, nous éclaire sur l’équipement du défunt, et avec quoi travaillé nos Aïeux :

« …..outils aratoires - deux fourches en bois - deux râteaux de fer - deux tranches plates ( genre de bêche ) - deux tranches fourchées ( fourches à bêcher ) -  deux haches -  un cerniaux ( sorte de solide faucille emmanchée ) - onze tonneaux - une charte avec son équipage  ( charrette avec ses deux  échelons d’extrémités ) - une petite charte - deux vieilles charrues à manchons -  une herse - deux fléaux - troisseilles - une baratte et son baratton ( manche ) - un  fermant de four ( le « locataire fermier possédait souvent la porte fermant le four )……»,

Il est à préciser, que dans cet inventaire il n’est pas fait mention de cheptel vif, ce qui confirme sa qualité de métayer. La part  de ce cheptel étant évalué seulement à la fin du bail, on peut en déduire que la veuve continuait l’exploitation de son défunt mari, aux mêmes conditions.

Le reste des biens de la communauté familiale étant constitué de linge et de meubles :aveux renouvelés en 

« …..une vielle table longue avec ses deux bancelles - une huche en bois de chêne fermant à clef - un marchepied ( petit meuble bas, servant à remiser soit des costumes, soit des objets précieux ) fermant à clef - une armoire en bois de guignier, à deux portes fermant à clef - un lit en bois de guignier avec de vieux rideaux - un autre lit en bois de guignier - une couette de plume d’oie - deux autres de plume d’oie - trois couverture vertes - douze draps de lit en chanvre de quatre aunes ( l’aune = 1,20 mètre ) - trois nappes - un rouet - deux saloirs : un grand et un plus petit……  »,

Le reste de l’inventaire, que les vêtements  confirment un semblant d’aisance, tant chez ce paysan défunt,

« …..un habit en drap : pantalon et veste - deux pantalons en grosse toile « - un pantalon usagé - deux chemises - deux vieilles chemises - un « bonnet - une cravate - deux paires de bas et souliers…. »,

que pour sa veuve,

« …..une brassière noire - une debater - une en toile - un manteau en drap de couleur prune - un autre noir - un cotillon blanc - une cape d’étamine fleurie - une jupe en étamine de laine rayée - une paire de bas - trois bonnes chemises et trois mauvaises - trois coiffes et deux mouchoirs.. ».

L’ensemble des biens de cet inventaire a été estimé à 472 livres 18 sols.

 

Bordage ( le Bas ) - ( 1810 - f. F.3 ; habitation - 426 ; jardins - 433 - 434 ; dépendances et pâtures - 427 - 425 ; habitation et jardins - 430 ; dépendances - 428 ; pâtures - 431 ; habitation et dépendances sous le même toit -  423 ; jardins - 424 ; pâtures - 422 ) ( 1844 - f. E.3 - lignée de bâtiments - 401 ; jardin - 402 ; pâture et plan d’eau - 398 - 399 ).
- le Bordage, attesté en 927 - Bord ; dérive du vieux-Français : Bore qui émane du vieux-Saxon : Bord, se prononçait Boord,  a débouché sur Borde, désignant au Moyen Age une petite maison en bois au bord d’un chemin, donnée à bail contre certaines corvées, servitudes. A évolué vers la désignation d’une petite fermette. On le trouve cité dans des actes médiévaux : bordagium. 

Archives citation en 1414 - P.308 - folio.7 verso : « …..appartient aussi a icelui fief certains droiz de fenages au bordaige du bas….. ».

L’ouche, unité inférieure est désignée : osca - olca
C’est la pièce de terre voisine de l’habitation « …..concedo habitationem…Joffridi Rufi…ego quoque…..do eis oscham que est juxta…… », elle confine au jardin « …..unum ortum cum olca ei pertinente… », close d’une haie vive « ….oscam de la sauvagère sicut continentur infra sepe….. ».

 

Bordages ( le Haut ) - ( 1810 - f. F3 ; habitation - 408 ; jardins - 411 ; habitation - 409 ; jardins - 410 ; habitation - 406 ; jardins - 405 )( 1844 - f. E.1 - habitation - dépendances sous le même toit - 165 - 168 ; communs - 166 ; jardins - 164 - 167 - 169 ).

Bordage, émane de : « borde », variation dialectale de : « Borda - Bordaz », dérivé du Franc : « bord » signifiant : « planche ». Ce nom désignait, par ellipse l’habitant de la petite ferme. Bordely - Bordelly désignant à l’origine une fermette, il en découle des sous-dérivés : Bordat - Bordet - Bordey - Bourdet, et le nom du tenancier : Bourdelier.

Dans un acte de La Couture de 1210, est cité  : Borde, désignant par le détail : une chaumine champêtre - cabane en planches en bordure du bourray sur le bord du Rône.

Bordage - Bordaige - singulier - masculin
Bordage est également synonyme de : closerie - dans la région de Guécélard. Un : «  bordais, est le tenancier, celui qui tient une : borde, exploite un : bordage, est soumis au : droit seigneurial de bordage.
En 1310, dans une Charte de Philippe le Bel, concernant le Sud-ouest de la cité Mancelle ( l.9785 - folio.92 recto  ) - « ….une meson avecques son appartenance appelee hault boraige…. ».

 

Insectes et parasites que nous avons découvert dans de la poudre de vase et des débris au pied d'un pin, dans la lande du Petit Bourray - Vue prise avec Binoculaire à zoom, et camera EUROMEX Stereo Blue - 2946- Document collection personnelle.

 

Bouet au Loup -  ( allée du ) - P.C. 1810 - F.2
S’est orthographié selon des actes et textes du Pprieuré Saint-Pierre de Parigné, du Prieuré Sainte Marie-Madeleine d’Oizé, et la Cartulaire de l’évêché du Mans : Bouée - Bouet - Bouaie - Bouhey.
Phonétique : boû - s. f. - Bescherelle dans son Glossaire rapproche : boué du celtique boz signifiant gras. D’autre part il est possible de le rattacher à une racine du vieux-haut-Allemand, proche du vieux scandinave, d’autant plus qu’en vieux français, il se dit : boe  précisant : bouse - vase - fange - gâchis - tourche - très marécageux, qui a pu dériver en : bouse ( de vache ).
Il a existé selon de très vieux plans et documents aux Archives départementales de la Sarthe un bourbier, où les : «  bêtes noires » - ours - loups -sangliers venaient se rouler dans la boue fluide, qui pénétrait jusqu’à la peau, puis la faisant sécher, à l’air libre, au soleil, lorsque celle-ci bien sèche, ils allaient s’en débarrasser en se frottant fortement sur l’écorce rugueuse d’un pin-pinus. Tous les parasites poux - puces- tiques, qui les démangeaient, les piquaient, engluaient dans cette boue  comme dans un piège. Tombant sur le sol, au pied de l’arbre, ils faisaient le bonheur des oiseaux. Cette habitude était connue des braconniers, et des chasseurs, qui cachaient dans les fourrés avoisinants, guettant les animaux venus se gratter, valoriser leurs talents, et diffusaient leurs réputations.
A également offert le lieu-dit  : bouacé - désignant à l’humidité visqueuse, adhérente - acte de la Coutue de 1030 - folio.97 recto.

 

Douet - Trou d'eau, résurgence en surface de la nappe phréatique. Quelques  « douets » parsemés les landes du Bourray, servant d'abrevoir aux animaux de la forêt et quelquefois de bauges et spécialement pour les loups et sangliers - Document collection personnelle.

 

Douet au Loup - P.C. 1810 - F.2

Bouleau - ( le ),
Bouleau - bou-lo - singulier - masculin
Diminutif de l’ancien substantif : « boule » ; employé dans certains langages régionaux ( dénommés patois ) - contracté de : béoule ; quant à ce mot il découle de : bétula. 
Ce mot latin selon Pline - 16, 18, découle du Gaulois -racine : beith.
Le nom du bouleau dans les langues romanes dérive du latin : betula ; différemment modifiée. L’italien très voisin de la forme latine dit : bedello ; la forme française, c’est-à-dire, celle dont nous occupons, présente une double dérivation :
- bouleau est un  diminutif d’une forme primitive : boule. C’est cette forme primitive qui correspond directement au latin : betula. Le « » étant tombé, il en est resté le : « boula », avec l’accent tonique sur le « », prononcé localement « ou » ; le « », ne tardant pas lui aussi à tomber devant ce « ou » accentué et ce « a » final , qui lui-même s’est décomposé comme s’était l’usage à la transition du bas-latin en vieux français, en « » muet.
Le bouleau aime les terrains frais et sablo-argileux. Les feuilles de bouleau se distinguent par leur petitesse et leur légèreté, elle donnent peu d’ombre au sol et se décomposent très rapidement. Elles ont un goût amer et déplaisent aux animaux domestiques et au gibier, cependant lorsqu’elles son séches les moutons les aiment et les chèvres en friandes. Son écorce était utilisée pour le tannage des peaux ; les Saxons et les Francs, plantaient non loin de leurs habitations des groupes de bouleaux à cet effet - d’où le nombre important de lieux-dits : boulaies - boulais.

Appelé «  Beth » chez les gaulois il est l’arbre des impatiences funéraires et tutélaires, transcendant la vie et la mort, il est en liaison avec les divinités gauloises « Sukellos », le dieu de la bonté - le protecteur des défunts, et « Ogmios », le dieu de la justice - celui qui guide. Beth est la première lettre de l’alphabet oghamique ( sacré ) gaulois.

 

Bourray ( landes du Petit et du Grand )
Le Petit Bourray, autrefois appelé « le Vieil Mans » (  Archives départementales de la Sarthe - A.1; Q29/1 - Fonds municipal n°38 ), « …. joignait les terres de  la Baussonnière, de la Gouttière, des Landes, de la Bigotière, de la Soufflardière, de la Prêtrie, de la Ronceraie », limité par l’actuelle route de Ponthibault à la R.N.23 ( répertoriée de nos jours D.212bis ), « aux terres de Gandelain, de la Bénardière, des bordages de la Louvetière » , sises  en bordure du «  grand chemin tendant de Ponthibault à Fromenteau ; aux terres des seigneurs d’Epaigne, de la Pignetière et aux prés de la filière du Bourray », le tout d’une superficie de 1200 arpents, dont 480 appartenant au Roi, le supplément aux divers seigneurs riverains, de Vaux, de la Baussonnière, d’Epaigne, etc.

 

Bourray ou Bouray - de nombreux actes d’Archives départementales de la Sarthe, de l‘Indre-et-Loire, du Maine-et-Loire et même du Loiret, permettent de constater que ce nom a subit de nombreuses variations au cours des siècles écoulés : 

Bourre - Boure - Bourrei - Bourrey - Bourrai - Bourrai
vers 1025, dans un acte ( H.577-Prieuré de Fessard ) Benregium -  au XIIIème siècle, Bourrei
selon Georges Dottin, dans son Précis - Glossaire de la Langue Gauloise, définit : Bourray émane directement de Burus, son dérivé Burrius, nom d’un homme d’origine gauloise
avec le suffixe « -acus », qui a dû être sous la forme gauloise « -acos »
l’évolution du suffixe : -e , -ei , -ey , dans le Nord-ouest de la France a donné vers le XIVème siècle et au XVéme -ai et -ay.

 

Burrius : désigne en langue gauloise ( table de Veleia ), non un nom de lieu,  mais un nom d’une étendue de terrain  

Barbey d’Aurevilly a écrit,

«  qui ne sait le charme des landes ?……
«  il n’y a peut-être que les paysages maritimes, la mer et ses grèves qui aient un caractère aussi expressif et qui vous émeuvent davantage. Elles sont comme les lambeaux laissés sur le sol, d’une poésie primitive sauvage  que la main de l’homme et la  herse ont déchirés…..

 

Sable marin, sur coupelle,

Sable alluvionnaire de rivière, grisâte -  observés avec Binoculaire à zoom, varillet de quatre objectifs et camera EUROMEX Stereo Blue - 2946- Document collection personnelle.

 

Bousse - ( le ruisseau Le )
sources alt.+44/-+46 dans les bois de Defais ( ruines ) -Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 804 mètres ; largeur moyenne : 1 m. ; profil mouillé 1 m  ; Pente totale : 4,99 cm./m. ; surface du versant : 40 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; étiage : 0,002 ; volume grandes eaux : 0,040 litres secondes.

Defais ( le ) - Defait - Defay - Deffaay - Deffoy - Defoy (en principe toujours accompagné de l’article ) ; forme populaire dans la langue Française, du latin : defensum - précisant : défendu - défense. Cet interdiction touché au Moyen Âge certains terrains seigneuriaux ou communaux, où il était formellement interdit de maiser paître des animaux.

Defais , sa forme altérée : Defaix - Defait, définissent un nom topographique : un endroit planté de hêtres.

 

Bousse - bou-ce - singulier - masculin
Cité dans deux actes de 1060- 1067 : «  de Comburniaco » - au XIIIème siècle on trouve : Bousse.
Nom d’un homme latin : Buccius.
Si l’on analyse l’étymologie de ce mot, on découvre un lien avec : busk signifiant bois, en vieux-haut-Allemand ; busch en Moyen-haut-Allemand, et busch en Allemand ; d’où en bas-latin : boscum - buscum.
Ce nom laisse cependant planer un sérieux doute : en 1260, nous avons : Bussu ; en 1290 : Bossut.

 

Brebon - ( le ruisseau Le )
petit ruisseau de Saint-Gervais-en-Belin, sa pente est très faible, à sa source au lieu-dit : Mortrais ( le Bourg ) , alt.+50, après 2,844 de sa source au «  Gué Roger ) l’alt. Est +48 ; sa largeur moyenne : 1,3 ; son profil mouillé est de 1,30, la surface du versant 196 hectares.  ; son volume en eaux ordinaires : 0,004 ; étiage : 0,001 ; volume grandes eaux : 0,030 litres secondes.


Brigade ( la ) - ( ex-Point-du-Jour ) (1932 - corps principal - 292 ; communs - dépendances - 291 ).

Brigade - n.f. - phonétique : bri-ga-de.

Gébelin fait venir se mot de : briga, ou de l'espagnol : brega signifiant dispute - altercation - combat. On peut envisager, et même interpréter le mot : briga sous la forme d'assemblée, réunion en groupe...? Ctte explication pourrait voisiner avec le Français : brigue - populace - peuples....!

Revenons à l'étymologie, l'Université tire :  « brigade  », du latin  « brigus = intrigue  », autrefois, dans la cavalerie se mot signifiait « escouade - détachement ».

Au Moyen Age un carrefour n'est pas forcément un endroit où se croisent plusieurs chemins, plusieurs voies, c'est souvent un site, : « un point fixe  » où  des petits groupes familiaux, des petits groupes d'amis, dont l'habitat est dispersé dans la campagne, isolé dans le bocage, se retrouvent pour aller ensemble au bourg, à une cérémonie, puis au retour , se séparent pour rentrer chez eux. C'est en ce lieu, que le dimanche, ils se retrouvent pour aller au bourg, assister à l'église à l'office religieux, se rendre à un enterrement, etc.... Ce mot figue dans les :  « Coutumes locales ».

Le : « Point du Jour » cité en 1486 - 1521 - 1565 - 1643 dans des actes aux A.D.72, et à la B.N.F. de Paris, comme lieu où stationnaient des marchands ambulants ( sorte de marché ). Il est également cité comme : « Relais », pour les véhicules de voyageurs venant de Paris, après avoir passé le gué, ou venant de Nantes, d'Angers et s'apprêtant à le franchir,  dès 1445, et en 1489, s'arrêtaient pour changer d'attelage, se reposer, et les voyageurs se restaurer.

 

Enseigne en fer forgé, indiquant en 1775, un Relais-Auberge officiel sur la route Paris-Nantes - Document collection personnelle.

 

Brigade ( la ) - ( ex-Point-du-Jour ) - (1932 - corps principal - 292 ; communs - dépendances - 291 ).

La brigade de gendarmerie à cheval de Guécélard,

L’insécurité régnant sur la route Nationale n°23, tant entre Guécélard et Foulletourte, qu’entre Guécélard et Arnage, la peur se transformant en frayeur pour les habitants dont l’habitat dispersés dans le bocage ou les bois environnants le bourg, dès la tombée de la nuit ; après envisager la suppression de tous les taillis, fourrés de part et d’autre de la grande route. 
Selon les archives consultées le 17 novembre 2010, ’est vers les années 1814_1815 les autorités décidèrent, et implantèrent  l’implantation une brigade à cheval à Guécélard.

Nous avons également découvert en compulsant, puis en lisant les ouvrages de la très importante collection des Almanachs de la Sarthe aux Archives départementales de la Sarthe, que c’était :

- le brigadier Cognard, qui commandait la brigade de gendarmerie à cheval de Guécélard, comptant 4 gendarmes, de 1815 à 1817,

- le brigdier Nimier, de 1818 à 1820,
 
- le brigadier Gahery, de 1821 et 1829,

- le brigadier Maignant de 1830 à 1835,

- le brigadier Jofrineau de 1836 à 1842,

- le brigadier Angoulvant de 1843 à 1844,

- le brigadier Simonnet de 1845 à 1848,

- le brigadier Guérin en 1849 et 1850,

- le brigadier Anctin en 1851 et 1852,

- le brigadier Bitz en 1853 et 1854,

- le brigadier Barrier de 1855 à 1856,

- le brigadier Hénard, en 1856, puis le brigadier Cochelin en 1857 et 1858,

- le brigadier Guerry, de 1859 à 1878,

- le brigadier Dumont, en 1878 et 1879,

- le brigadier Duneau, de 1881 à 1886, 

dès 1885, aucune brigade ne figure plus à Guécélard sur les documents que nous avons compulsé.

L’insécurité permanente régnant sur la portion de la route Nationale 23 entre Arnage et Foulletourte, dans la traversée des landes du Bourray amena les Autorités Parisiennes et la Préfecture de la Sarthe à installer dans les années 1840-1841, une brigade de Gendarmerie à cheval  au hameau du Petit-Guécélard.Le préfet de la Sarthe sollicite du Ministère de la Guerre, l’implantation de huit nouvelles brigades. La lecture de plusieurs documents dispersés, de différentes sources, nous laisse à penser, que c’est vers les années 1856-1859, que l’implantation d’une brigade permanente à Guécélard devint effective. Le logement dispersé dans différentes maisons du bourg, obligea les Autorité supérieures à envisager un regroupement plus approprié.

 

C’est en 1860, que le Ministère de la Guerre, et le Conseil Général de la Sarthe, décidèrent de louer les locaux du Point du Jour, propriété de Monsieur Livache, moyennant adaptation de celui-ci en casernement. C’est en mai 1862, que la brigade prit ses quartiers au Point du Jour dans les bâtiments réaménagés de l’ancienne auberge désaffectée. Proche et à l’écoute des habitants son efficacité fut rapidement appréciée. A cette époque les seuls moyens de locomotion étaient le cheval pour les gens aisés, le véhicule  hippomobile pour les ruraux, et à pied pour la majorité de la population, outre les chouans de nombreux malfaisants de petites envergures faisaient régner la peur sur cette route.

Dans son rapport aux Membres du Conseil Général de la Sarthe, Monsieur le Vicomte De Malher, évoque le bail signé le 15 avril 1862, prenant pour date anniversaire le 1er mai 1862 pour 12 années expirant le 30 avril 1874, pour un loyer annuel de 750 fr.

« article 5, figure le crédit que vous votez annuellement pour l’entretien des casernes de gendarmerie appartenant au département………1.400 fr , …….ainsi que le montant des loyers et autres dépenses relatices au service casernement de Guécélard - bail du 15 avril 1862 ; entrée en jouissance le 1er mai 1862 au 30 avril 1874 ; loyer annuel de 750  fr

 

Dans la première partie, rubrique Comptes et budgets pour 1880, de son rapport présenté au Conseil Général de la Sarthe, par Monsieur Lagrange de Langre, Préfet de la Sarthe en avril 1879, on peut lire qu’un nouveau bail a été signé le 17 octobre 1873, pour 12 ans, c’est-à-dire du 1er mai 1874 au 30 avril 1886, pour la somme de 800 fr par an. Par décision, en date du 11 mai 1883, Monsieur le Ministre de la Guerre, a maintenu la brigade de gendarmerie à cheval à Guécélard, et prescrit de nouvelles études sur l’opportunité de la création d’une 2ème brigade de gendarmerie à pied dans le canton de Fresnay-sur-Sarthe. 

Le 28 février 1886, par décision du Ministre de la Guerre la brigade à cheval de Guécélard est supprimée. Monsieur Émile Paitel, Préfet de la Sarthe informe l’Assemblée du  Conseil Général de la Sarthe le 22 août 1887 que Madame Livache, propriétaire du casernement de la brigade à cheval de Guécélard conformément aux clauses du bail signé recevra à titre d’indemnité trois mois de loyer à 850 fr, soit la somme de 2.500 fr pour solde de tout compte.

 

Lors de la séance du lundi 22 août 1887, Monsieur Thomas, maire de Louplande, Conseiller Général du canton de La Suze, rapporteur de la Commission des finances fait remarquer à ses Collègues, que la suppression de la brigade de gendarmerie de Guécélard, la propriétaire a engagé de très gros frais pour transformer une habitation en casernement. Monsieur Gaston Galpin, maire d’Assé-le-Boisne, Conseiller Général du canton de Fresnay-sur-Sarthe, fait ressortir l’importance des travaux exécutés il y à 4 à 5 ans par Madame Livache, pour donner aux quatre gendarmes en stationnement un logement très confortable. Ces travaux sont à nouveaux à refaire pour permettre de louer à nouveau cette habitation. La propriétaire n’a pas à supporter les inconséquences de l’administration militaire de Paris.

 

Brosses - ( les ),
alt. +45, dans un acte de 1170 - Brocea , en vieux-Français : Broce, du vieux-haut-Allemand :  Bosk , désigne un terrain inculte couvert de taillis touffus - nom attesté en 1350 - Brocia. 
Brosse - bro-se - singulier - féminin
En bas-latin : brucia  ; en vieux français : broisse, désignant dans les actes de cette époque , invariablement du menue bois, un petit taillis en fourrés, de la broutille. Cette définition s’est intégralement gardée dans les verbes : brosser - brousser utilisés en langage de chasse à courre, à travers des bois épais. Espace : « broza » - déchets des arbres, devenu : rejets, repousses de tiges sur souches, après un éclaircissement, un abattage de fûts.
Ce bois, devenu en vieux-haut-Allemand : « burts » et «  brusta » , a donné après sa transition gauloise : «  borste »  - « soie » héissée - c’est-à-dire «  poil raide dressé d’un animal », définit par « bürste », donnant en français courant : «  brosse »
Ce mot ainsi que ces semblables espagnol : broze ; italien : brossa, est d’origine germanique
À côté de la forme : brosse, nous avons en vieux français, une autre forme : brosser, qui s’est conservée et a perduré dans : rebrosser, dont la signification littérale est  : aller à contre poil, soit en français courant à : rebrousse poil. C’est à cette dernière forme que doivent être rapportés les dérivés comme : broussailles - taillis - épines - ronces ; l’analogie est facile à saisir. On devait au Haut- Moyen Âge, et au Moyen Âge, utiliser les branches d’arbustes, comme le genêt, la bruyères et d’autres arbustes pour fabriquer des balais  
 .

 

Brosse - ( la ),
se décline suivant les scribes du Moyen Âge en : Broce - Brousse - Brouce - Brouse - Bruce - Broisse - Brouisse - singulier - féminin, désignant un lieu de broussailles - de bruyères ; endroit, terrain rempli de ronces - hallier de petits bouquets d’arbres, selon le Dictionnaire de l’Ancienne langue Française - page 736.

Cité dans des actes aux A.D.72 et 49, et à la B.N.F. de Paris en 934 : «  bruciae »; en 1176 : «  brocea » ; en 1221 : «  brocia » ; en 1298 : «  brossia » ; en 1341 : «  brossa ».
Souvent employé pour désigner, un endroit, un terrain garni de broussaille, d’une végétation broussailleuse, inextricable -  Dérive du latin : Brucia, signifiant : un lieu rempli de ronces et de bruyères.

 

Buffart - ( 1810 - f. F.3 - habitation et jardins - 365 - 363 - 366 ; cour - 364 ; dépendances et pâtures - 367 )( 1844 - manoir-gentilhommière - 146 ; jardins - 141 - 147 ; communs et dépendances - 143 - 144 - 145 ; pâtures - 138 - 142 ; viviers - 142 ; plan d’eau - 139 ; bois de feuillus - 140 - 144 - 153 ).

Buffart ( le Petit ) - ( 1844 - f. D.5 - habitation et dépendances , sous le même toit -  cour - 466 ; jardins - 465 ; pâture encerclée - 469,  par un chemin l‘isolant dans un bois de sapins - 470 ).

Buffard, 
apparition du nom vers 875, dérivé vraisemblablement de Buffe - Buff. En 1150,il a désigné une maison  en bois, permanente, plus robuste, plus solidement construite que celles des alentours, on peut supposer pour contrôler, protéger le passage du gué de cet endroit.

 

Document collection personnelle.

 

Buffe - ( 1810  - f. F.1 - cour et château - 19 ; jardins - 21 - 22 ; pavillons d‘entrée - 18 ; dépendances et pâtures - 20 - 23 - 24 ; allée de raccordement - 15 )( 1844 - f. C.4 - château - cour - 221 ; dépendances - 220 - 225 ; jardins - 222 ; pâtures - 215 - 216 - 217 - 219 - 223, irriguées par la Sarthe - un  réseau dense de sentiers, et ravines où circule l’eau,  émaille les bois de Buffe, entre le chemin du Mans à Guécélard et le rivière Sarthe )
Buffe, attesté au IXème siècle a évolué Buffve, Buf, Buff, Bufe, la Bibliothèque Nationale de France nous apprend : découle du vieux-Saxon Budf, désignant un baraquement, un logement reposant sur une assise.

 

Plan extrait de l'Atlas de Trudaine, réalisée en 1643 - Document collection personnelle.

 

Buffe, 
attesté au IXème siècle a évolué Buffve, Buf, Buff, Bufe, la Bibliothèque Nationale de France nous apprend : découle du vieux-Saxon Budf, désignant un baraquement, un logement reposant sur une assise permanente « briques » extraites d’une terre molle puis séchée.
Jean Le Boindre, né en 1620, fut seigneur du Gros Chesnay vers 1500, de Buffes en 1670, en la paroisse de Fillé, et de La Beunèche , en la paroisse de Roëzé. Conseiller au Parlement de Paris, puis doyen de ce corps en 1692, il mourut l’année suivante et fut inhumé dans l’église de Fillé.
Jean Le Boindre avait épousé vers 1650, Françoise de Béchefer, qui lui donna trois enfants,
- Jean-Baptiste-François Le Boindre, né en 1661,
- René Le Boindre, curé de Fillé, puis chanoine de Saint-Pierre du Mans, décédé au Gos Chesnay en 1772,
- Françoise Le Boindre, épousa Guy Sallier ( ou Scallier ), conseiller au Grand Conseil du Roi à Paris.
Guy Sallier, rend aveu le 21 juin 1696 pour la seigneurie de Buffes à Madame Éléonore de Rochechouart, marquise de Bonnivet,  comtesse de Belin, de Vaux, de Vivonne et de Cersigny, vidame de Meaux, qui, le 15 septembre 1696, lui donne quittance de 300 livres pour le rachat du fief.
En 1720, d’autres aveux sont rendus aux filles de François-Romain-Luc de Mesgrigny, comte de Belin, mort le 21 mars 1712, et fils d’Éléonore de Rochechouart, par Jean-Baptiste-François Le Boindre, chevalier, seigneur du Gros Chesnay, de Buffes, de

La Beunaiche et de Spay, conseiller au Parlement de Paris, marié à Marie-Françoise-Catherine  Doujat. Il mourut en 1742, et fut inhumé dans le chœur de l’église de Fillé.
De cette union sont nés,
- Jean-Baptiste-François Le Boindre, seigneur de La Beunéche, décédé en 1712, sans alliance,
- Jean-Joseph Le Boindre, chevalier, seigneur de Vauguyon en Roëzé, du Gros Chesnay et de Buffes en Fillé, qualifié baron de La Beunéche, conseiller à la Grande Chambre du Parlement à Paris de 1742 à 1757, marié en 1731 à Suzanne Tiraqueau, sa cousine, sans hoirs ( enfants ).
Lettres de bénéfice d’inventaire obtenues en 1758, par François Le Boindre, conseiller en la sénéchaussée du Maine, héritier pour un tiers d’Anne Barbin, veuve de François Le Boindre, en son vivant conseiller au même siège (  B.744 - 9 pièces, parchemin, 33 pièces papier ).

Acte de sentence du châtelet de Paris daté de 1759, ordonnant la nomination d’experts pour estimer la terre du Gros-Chesnay et autres lieux dépendant de la succession du sieur Le Boindre de Vauguions ( B.752 - 29 pièces papiers, 2 cachets ).

Inventaire après décès de Jean-Joseph Le Boindre - daté de 1758 - B. 741- liasse de 18 pièces papier
Apposition de scellés et inventaire au château du Groschenay, à Fillé, après le décès de Messire Jean-Joseph Le Boindre, chevalier, seigneur de Filllé, de Spay et de Rëzé, conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Paris.


La lecture du volumineux dossier, dont les feuillets sont dispersés, laisse apparaître que la Château de Buffes, a été dépouillé, de toutes ses richesses intérieurs, de ses encadrements de fenêtres mloulutées et taillées dans la pierre, au seul profit de la transformation du Grosvesnais en un petit Versailles.

 

Estampe peint sur un panneau, représentant Buffe au XVIIème siècle,on remarquera l'existence du pont levis - Document collection personnelle.

 

ruisseau Le Bousse - ( le ) , 
sources alt.+44-+46 dans les bois de Defas ( ruines ) -Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 804 mètres - profil mouillé 1 m - versant 40 hectares - pente totale 4,99 cm/m.
Bousse - bou-ce - singulier - masculin
Cité dans deux actes de 1060- 1067 : «  de Comburniaco » - au XIIIème siècle on trouve : Bousse.
Nom d’un homme latin : Buccius.
Si l’on analyse l’étymologie de ce mot, on découvre un lien avec : busk signifiant bois, en vieux-haut-Allemand ; busch en Moyen-haut-Allemand, et busch en Allemand ; d’où en bas-latin : boscum - buscum.
Ce nom laisse cependant planer un sérieux doute : en 1260, nous avons : Bussu ; en 1290 : Bossut.

 

Butte ( la ) - (1932
Butte ( la ) - s. f. - phonétique : «  bu-tte » - On a souvent désigné une : «  motte féodale », sous la dénomination de : «  butte » . De très nombreuses : «  motte », étaient en réalité des  : «  tumuli » datant du Néolithique. Certains de ces monticules ont été utilisés au Moyen Âge, et même longtemps après, comme lieux de réunion, où siégeait une Cour de Justice. Une butte, en forme de cône, dont la pointe et très légèrement arrondie s’appelle une : « poipe ». 
Cité : Bute en 1027 ; vers 1360, la Butte, But en 1247, semble désigner un endroit où se trouvait un tertre pour le tir à l’arc.
La désignation de : «  Butte » dans le cas de la Cne de Guécélard, prècise un endroit où une légère élévation de terre, une petite éminence du terrain avait permis d’y installer des cibles pour l’exercice du tir à l’arc, à l’arbalète, au lancer de hache. 
Lieu privilégié pour les écuyers de Buffe, de Mondans, et du voisinage.

Pointes de flèches d'une arbalète, profondément fichées dans tronc d'un émousse de chêne - long. 14,2 et 16,4 ,

 

lame d'une hache à lancer ( type germanique Franque ou Saxonne ) - Documents collection personnelle.

 

Buttes du Vieil-Mans,

Vieil - Viel - adjectif 
Cité en 1080, du latin  : vetulum diminutif de  : vetus - vieux ; en 1155, on trouve : vieillart ; en 1175, vieillette ; en 1220, vieillune, -ume ; en 1270, on trouve  : vielet - viellot.

Sur le territoire communal de Moncé-en-Belin, s’élèvent en pentes  douces face au soleil levant une particularité géologique : le Buttes tabulaires du Vieux-Mans. L’appellation « buttes » est caractéristique, elle désigne deux monticules jumelés culminant à +74 et +82 ( I.G.N. - 1719 E - 1985 ). Par contraste, la ligne de la base est matérialisée par la R.D. 307 - Le Mans - Le Lude, via Pontvallain, nous relevons : au carrefour de la Benadière +46, celui de Gandelin +48, lieu-dit : le Gué +47, Ponthibault +50, créant à l’examen des cartes une impression d’altitude. Il faut d’ailleurs remarquer que le bourg de Moncé-en-Belin est situé par 0° 12’ E - 47° 54’ N à une altitude de +51, sur le versant opposé de la petite vallée où coule le Rhonne, issu de l’orée du massif de Bercé ; à  la pointe occidentale de la cuesta du Bélinois  ( G. Mary - p.58, 1964 )-( la ligne de fond - le talweg est à +46 ).

La racine de « monticule », l’un des synonymes de « butte », est « mons », désignant une petite surélévation de terrain, par opposition avec « mont » qui en précise une plus importante. Dans des textes médiévaux aux Archives de la Sarthe, nous trouvons « Montcet » dérivé de l’évolution phonétique, et variante orthographique . Au XIIème siècle dans un  acte « Moncel » qui émane du bas-latin « Monticellum » dont également, la racine est « Mons » .

Géographiquement, situées par 0°11’E - 47°53’N, les Buttes tabulaires du Vieux-Mans, et par 0°20’E - 47°52’30’’N, la Butte conique de Monnoyer - alt.+70 peuvent être comparées à des pions disposés dans le prolongement « de la proue du Poslinois » - Mamelons jumeaux de la Chouanne par 0°11’E - 47°51’N - alt.+69 et +77 , rebord septentrional du Plateau géologique de La Fontaine Saint-Martin , que des fractures , baptisées par les Scientifiques : couloirs, plus ou moins séparés. Elles ont conservé comme un chapeau des lambeaux de sédiments que l’érosion a décapé.

Depuis la Madeleine, Cne de Mulsanne, la petite rivière : le Rhonne développe son courant en suivant le rebord de la cuesta du Bélinois vers l’Ouest. Son cours, barré par les Buttes du Vieux-Mans, il est alors contraint à changer de direction et à se diriger vers le Nord. Ces élévations du terrain, corrigent la monotonie du territoire avoisinant, mentionné dans des textes médiévaux sous la dénomination de « Gastines du Bélinois », également appelé dans des actes « Vieil-Mans », jadis sol infertile, coupé de marécages, dans le labyrinthe de terres maigres où poussaient les prèles, les ronces, les bruyères, les fougères,  les ajoncs, et autres méchantes broussailles . Le véritable niveau de l’eau, est celui du socle argileux, l’argile glauconieux affleurant en de nombreux endroits ; où pullulaient  « bêtes noires et bêtes rousses ». 

 

C -

Caro - Caroh,
s. m. - phonétique : ka-ro - semble issu de : kar - char - quar - ker - quer -qer
Cité en 1291 - Cartulaire de Fontenay - folio.81 verso.
Cité en 1397 - Glossaire Normand
Cité en juin 1405 - Compte de .N.D. du Gué Ceslard.

Carreau ( le ) - ( 1810 - habitation - 177 ; jardins - 178 ; dépendances - 190 ; pâtures - 1186 - 187 - 188 - 189 ) - allée d’accès au vieux chemin de La Beunêche à Guécélard - ( 1844 - f. E.4 - habitation - communs - cour - 509 ; dépendances - 508 ; jardins - 506 ; accès - 507 au chemin de Guécélard à La Suze )
- le Carreau, dans un acte de 833 - Caro. Selon le cartulaire de l’abbaye  bénédictine de Redon , un moine du nom de Caroth, se trouvait dans la suite de Erispoë II, fils de Nominoë, et aurait séjourné au Prieuré bénédictin de Saint-Pierre de Parigné - Selon une Chronique médiévale de Cottereau _IV - P.18.

Dans une Chronique médiévale de Cottereau - IV, p. 18
« ….quand tu vouldras planter tes vignes, il fauldra les ordonner en « carreaux et en chacun cent pies de plantes… ».  
( peut représenter une unité de superficie  pour la vigne ? ).

Carral, et sa forme vocabulaire : Carrau en ancien français, a donné, en français courant  : carreau, avec les variations orthographiques : Carreaud - Carreault. A désigné une mesure e terre plantée en vignes - une sorte de pavé plat - un trait d’arbalète, et à une certaine époque un surnom.
Un acte de 1388 - Arch. du Loiret, indique une vente d’un « carreau de Vigne, au Gué de Ceslard » soit ( set arpents et demi et vin et deux carreaux de terre ).
Nous avons remarqué dans la Chartrier de La Coulture, que dans celui de Saint-Mesmin le mot « carreau ou carel était employé pour indiquer une superficie foncière.

Carreau, 
 

Selon le Grand dictionnaire Larousse de l’ancienne langue française,
- Caraux - phonétique : ( ka-rô ) - singulier - masculin - est un mot du vieux français, désignant un sorilège, fréquent au Moyen Âge - Un lieu ensorcelé  selon le Glossaire Gaulois :  ka-rô  - singulier - masculin
Dérive de la racine : carré - Son étymologie est formée sur la forme la plus simple : carreau ; ce qui apparaît selon Pierre Larousse, la plus probable.

Selon la même source : Pierre Larousse, pense que « carreau », aurait pour origine le mot Perse de « caoir » génitif de « caoireau »  - carreau de foudre. Ce mot signifie aussi « foudre », tout comme son synonyme « cara », qui provient de la racine grec : kr, cr - kar, car, on constate également que le grec : « karus - karaou, confirme que  cara » précise dureté, évoquant la pierre, par l’intermédiaire du Celte/Gaulois.

Plan du : « Carreau et du Château de Mondan », extrait du Fond Ancien de la Châtellenie de Château du Loir vers le XVIème siècle ( 1585 ) - Document collection personnelle.


Carreau
Mot issu du gaulois latinisé , soit le bas-latin : quadrellum, signifiant petit cadre ; ayant donné en vieux-Français : quarrel.

Selon le Grand dictionnaire Larousse de l’ancienne langue française,
- Caraux - phonétique : ( ka-rô ) - singulier - masculin - est un mot du vieux français, désignant un sorilège, fréquent au Moyen Âge - Un lieu ensorcelé  selon le Glossaire Gaulois :  ka-rô  - singulier - masculin
Dérive de la racine : carré - Son étymologie est formée sur la forme la plus simple : carreau ; ce qui apparaît selon Pierre Larousse, la plus probable.

Selon la même source : Pierre Larousse, pense que « carreau », aurait pour origine le mot Perse de « caoir » génitif de « caoireau »  - carreau de foudre. Ce mot signifie aussi « foudre », tout comme son synonyme « cara », qui provient de la racine grec : kr, cr - kar, car, on constate également que le grec : « karus - karaou, confirme que  cara » précise dureté, évoquant la pierre, par l’intermédiaire du Celte/Gaulois.

Plan du : « Carreau et du Château de Mondan en 1844 » - la rivière Sarthe, et le Vieux chemin du Mans à La Suze - Malicorne - Parcé - Sablé par la rive gauche. - Document collection privée.

 

Carrefour - Carroi - Quairoi - ( lieu-dit : le )  -  ( 1932 - f. B.5 - corps de bâtiments regroupant habitation - communs - dépendances - 562 )
ne signifie pas nécessairement un croisement, au Moyen-âge, les carrefours champêtres, c’est à-dire tout terrain désert où se croisent des  « sentes, des chemins creux, des passages…. », ils étaient balisaient d’un calvaire. L’endroit était suspect, il jouissait d’une réputation inquiétante…? Aux Archives départementales ont trouve dans des textes anciens le mot : Carroirs, Carrois, c’était un lieu suspect, un endroit où flottait encore vers la fin du XIXème siècle des superstitions - y résidait la fée aux serpents - Trivae. 
Carrefour - s. m. - phonétique : ka-re-four - du latin : quadrifurcus issu de quatuor signifiant quatre ;  et de furca précisant fourches.
Définition :Lieu, endroit où se croise plusieurs routes, voies.
Par extension, rue où se concentre habituellement une foule.

 

Carrefour géologique du Bourray ( le )

Le territoire communal de Guécélard est un authentique site périglaciaire, région périphérique  des glaciations de Mindel ( -650 à -350 000 ), du Riss ( -300 à -120 000 ) et du Würm ( -80 à -10 000 ), un incontestable et remarquable terroir dans l’échelle du temps. Comme nous venons de l’écrire : forgé par la pré-Sarthe pendant les périodes interglaciaires Mindel/Riss et Riss/Würm, où les crues titanesques des eaux réunies de la Sarthe, de l’Huisne et du Rhonne, libérées par un brutal dégel : véritable effet d'une gigantesque «  chasse d’eau », masse d’eau démesurée, démantelant, disséquant les assises tertiaires , les eaux boueuses parce que fortement chargées heurtant de plein fouet les hauteurs de Parigné étaient rejetées vers Rouezé, pour poursuivre leur course vers le sud-ouest.

Vestiges authentiques du plateau tertiaire initial :  les «  Buttes témoins »,

Il est scientifiquement acquis, et nul ne peut le nier, que la Sarthe et le Rhonne à l’ère Tertiaire entre 65 et 1,8 M.a. coulait en divaguant en toute liberté sur un plateau à une altitude supérieure à l’actuelle, à environ 85 mètres. Dans son étude sur le Périglaciaire des Environs du Mans, le professeur Guy Mary, page 89,

« …..La présence d’un pavage de roussards durs violets, contraste avec  l’absence de strates de roussards durs dans la structure géologique des buttes. Il faut admettre que ces blocs éolisés résultent de la démolition d’assises de grès roussards aujourd’hui disparues, situées au-dessus de la côte 85 m. Au sommet du plateau tabulaire du Vieux-Mans  ( 0°11’E & 47°53’N ), vers 87 m. d’altitude, gisent d’énormes dalles de roussards de plus de 3 m. sur 3  m., épaisses de 40 à 50 cm…. ».

couloirs à fond plat.

- la Butte conique de la Nue, près d’Arnage - alt. + 56 -  0°11’E , 47°51’N, 

- le Site de Moncé-en-Belin - alt. +58 - 0° 12’ E , 47° 54’ N,

- les Buttes du Vieux-Mans - alt. + 74 et + 82 ( I.G.N.-1719 E-1985 ) - 0°11’ E, 47°53’N, 

- la Butte de Monnoyer  - alt. + 70 - 0°20’E , 47°52’30’’N,

- les deux Mamelons jumeaux de la Chouanne - alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N , qui portent toutes des grès roussards éolisés. 

- la cuesta du Pôlinois et les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon, coupé par la gouttière de la rivière Sarthe du Dôme anticlinal jurassique de Saint Benoit

fermé par la rivière Sarthe, qui en trace la corde sur 6,750 km - alt. +34,6.

Dans la lande avoisinante, nos petits paysans installaient des ruches, et ils  «  boëllaient  la   bricaine  - ils arrachaient la bruyère avec la boëlle  - sorte de grosse et solide binette à lame large et coupante ». Nettoyée, la bruyère était vendue aux aubergistes installés sur le bord du grand chemin, pour confectionner des litières. Ils allaient au Mans vendre leurs fagots, les châtaignes «  châteignes - châtingnes » ramassées dans les bois, « la gueinche - gheïnche » herbe des sous-bois, pour garnir couettes et matelas.

La «  boerière » - la bruyère fournissait outre le chauffage aux maisonniers, les « coursières » aux petits bordagers ( bruyère coupée qu’ils étalaient dans les cours boueuses, dans les ornières fangeuses où piétinée et souillée par les animaux, par les charrois, elle pourrissait ) , cela donnait de « l’agras », riche amendement pour le « courtil » - jardin, et  le « clôsiau ou clousiot » - petit champ attenant à l’habitation. Fréquemment travaillés, bien fumés, soigneusement fermés, clos par une haie bien entretenues pour éviter la maraude. 

 

Ce territoire Guécélardais, s’allonge sur environ 9 km, s’étale sur 5,2 km, formé par un arc de Buttes témoins, largement ouvert au nord-ouest, séparées par des couloirs/corridors.

 

Carrefour du Poteau Rouge - f. E.2 - sur la limite de la commune de Spay et de Fillé-Guécélard, précisant le « Carrefour de l’ancienne route de La Flèche au Mans, et chemin rural de La Belle Etoile, et la R.N.23 ».

Le : « Carrefour du Poteau rouge » a été longtemps signalé par un important poteau en bois, peint en rouge vif - il délimitait l'influence de l'évêché du Mans, de celle de l'Abbaye de La Couture, de celle de la châtellenie de Château-du-Loir . Des acte du fond ancien et un aveu de Belin, cite son existence en 1405 et 1657 - Document collection personnelle.

 

Cassereau ( le ) - (1932)
Chêne - nom antéromain, c’est-à-dire Gaulois donne : accentué que l ’on retrouve n° 92 - 160 - 661 - 664

Cassereau, nom attesté vers 1080, dans un acte de 1642 - Cassen. Dérive directement du gaulois cassâno. Le mot latin quercus qui désigne le chêne, n’a pas pénétré en Gaule, cet arbre était sacré. En vieux-Français chasne est issu de cassano. Cassereau, peut être traduit en celte cassano-magos soit champs de chênes, autrement dit : une chênaie.

Cassereau, 
La racine : Casser ; donne en latin : quassare, signifiant briser ; évolution du bas-latin, dérivant du Gaulois : quassus, participe de : quatere. La partie « quassus », s’est conservée dans le vieux-Français : « quass. », ayant donné en Français courant « cas = brisé ».
Définition :
- Casse - Action de casser ; cassement ; cassure ; d’un composé : « conquassare », on a fait : concasser.
Dans le sens : annuler - casser, dérive du latin : cassare, émanant du Gaulois : cassus - ayant donné en vieux-Français : « quas » signifiant : vide - vain - inutile ; de là la substantif : cassation.

 

Cerisier ( le ) - (1932)
- le Cerisier, vers 1236, nom caractéristique d’un arbre signalant un lieu topographique précis.
En 1510, une « cerise » - en vieux Français : querise - querese - keresse - s. f. - désigne une sorte de toile que l’on fabriquait adu XIII ème siècle au XVIème - réf. Compte de l’Abbaye de La Couture - folio.104

Nom de lieux-dits souvent attribué lorsque que ce type d'arbres était planté à proximité de l'habitation, dérive du latin : «  ceresea = cerise », et du suffixe : « -eolum ».

Cité en 1108 : « sarisiacum » ; en 1179 : « sericiacum » ; en 1230 : « ceresyum  » ; en 1252 : « sarisarie » ; en 1436  : « ceriserie ».

Cerisier, s'est écrit également avec ( è ) - s. M. - phonétique : « ce-ri-zé-ié ».

Catégorie d'arbres de la famille des : « rosacées » ; genre des : « amygdalées » ; très voisin du prunier. Peu exigeant sur la nature du sol, il pousse partout et peu proliférer à l'état sauvage.

La gomme que secrète son tronc est connue en médecine sous le nom de : « gomme de pays ». L'écorce est solide et persistante, son bois est recherché en ébénisterie. Proche, il est marquant d'une habitation.

Pointe de Flèche en silex, emmanchée sur une hampe de roseau ligaturée  avec une tige d'herbe séchée, et collée avec de la gomme de cerisier - Reconstitution par le labo. M.A.N - Culture Azilienne - 8.0000 ans avant notre ère - Document collection personnelle.


Champ Lapin - ( 1932 )

s. m. - phonétique  : « chan » - synonyme de   : garenne » dans certains actes féodaux.

Emane du latin  : « campus », même radical que le grec  : « kepos ».

Définition d'un nom d'origines germanique  : « kof » signifiant couret  : « kup ou shup » précisant lieu ou l'on bêche, on creuse, on travaille la terre ;  étant donné que le grec donne uns sens appuyé, il apparaît nettement, qu'il s'agisse d'un endroit où l'on cultive la terre peu éloigné d'une habitation.

Cité en 1059  : « chavum » ; en 1089  : « chaum » ; et en 1340  : « campi », donnant peut-être en bas-latin  :  « cavum » -  sans certitude.

Altération du mot  : « cant », qui a signifié en vieux Français  : « côté ». En Wallon  : « can » est le côté le plus étroit, d'un quadrilatère. En vieux Français  : « cant  ou chant » a eu le même sens que  : « coin », qui a évolué vers le Français moderne en  : « canton - chanteau ». La locution actuelle de  : « champ », n'a donc rien de commun avec  : « campus », né à la fois d'un radical que l'on retrouve dans l'Allemand  : « kanthe » - côté le plus étroit ; dans le Celtique / Gaulois  : « cant » désignant un  : « bord » ; dans le latin  : « cantus » - bord de la roue, et dans le grec  : « kanthos » - coin de l'oeil.

Selon Pierre Larousse  : « champ  », n'émane pas de  : « campus » ; par contre selon Auguste Longnon  : « champ » dérive du latin  : « campus » . Définition   : « campagne, lieu non habité ». Dans des actes aux A.D.37, et à la B.N.F. de Paris,  : « Champ lapin » est cité en 1040 ; en 1154 ; en 1293, en 1301 et 1586.

Lapin, nom d'un animal, joint à un lieu topographique, pour définir un lieu-dit. Rapport, llieu où cet animal a pullulé.

 

Chapelle des Emigrés

La Chapelle des Émigrés, était situés à gauche en bordure du chemin allant de Fillé, à Parigné, via La Génettière, le Petit Buffard et le Gué de Buffard, se raccordant à l’Antique chemin du Mans à La Flèche- Angers, à La Croix Blanche.  Je nos jour, il faut rechercher les fondations, elle a, très exactement comme l'église de Guécélard  été démantelée par la récupération sauvage des matériaux.
L’église romane du XVème siècle, de Guécélard, qui s’élevait sur la gauche, vers La Flèche en bordure du chemin ; a été utilisé en 1793, comme casernement au frais de l'habitant par un bataillon de l'Armée Républicaine, chargé d'assurer la sécurité sur la grande route, mais également, et surtout dans les landes avoisinantes.


Le 9 décembre 1793, la grande armée vendéenne ( d’autre Loire ), forte « de 60000 individus dont 2500 combattants, sous la conduite du général marquis de La Roche-Jaquelin poursuivit par l’armée républicaine » du général Westerman, passèrent sur cette route, se dirigeant vers Le Mans..… Des éléments de l'armée Royaliste-Vendéenne s’installèrent dans les taillis des landes du Bourray, et furent partiellement délogés -   A  « La Chapelle des Émigrés », se déroula un violent et de sanglant engagement, où périrent des femmes, et des enfants. 

 

Issue d'une collection de négatifs sur plaques de verre - Non dénommée - Peut-être ce qui pouvait subsister de ladite chapelle, dans les années 1890 à 1900 - Sans certitude - Document collection personnelle.

 

C’est le 12 décembre 1793, à minuit, que Marceau quitta Guécélard, accompagné de ses officiers et de sa garde. Était alors stationnait à droite de la route du Mans le 2 ème Bataillon de Paris, le Bataillon de l’Aube, celui de la Dordogne et 300 hommes du 31ème Régiment ci-devant Aunis, en réserve à la queue de la colonne et défilant par compagnies, pour aller secourir les autres Bataillons déjà engagés dans le combat, le 1er Bataillon de Paris rangé en bataille pour défiler par pelotons…… 

Document collection Personnelle.

 

Châtaignier ( le ) - ( 1810 - f. F.2 ; habitation et jardins - 283 ; dépendances - cour - 284 ; pâtures - 282 )( 1844 - f.E.3 - habitation - dépendances sous le même toit - 319 - jardin - 318 - 320 ; pâture - 317 )
- le Châtaignier, appellation relativement récente, vers la fin du XVIIIème siècle, spécifique à la topographie marquée par un arbre caractéristique.

Ce nom cité dans la toponymie est normalement du masculin, on trouve cependant, en certains endroits : la Châtaignerai - féminin, il a alors un sens de nombre.

 

Châtaignier - n. m. - phonétique : « châ-tè-gnié » - radical  : « châtaigne», s’est orthographié : « châtaignier - châtaigner - châtainier - châtainer - châtainer », en vieux Français : « chastagner - châteignier - châtagner - châteinier - chasteignier - châteigner » ; du latin : « castaneum ».
- le Châtaignier, appellation relativement récente, vers la fin du XVIIIème siècle, spécifique à la topographie marquée par un arbre caractéristique.

Ce nom cité dans la toponymie est normalement du masculin, on trouve cependant, en certains endroits : la Châtaigneraie - féminin, il a alors un sens de nombre. Même origine latine :  « castaneum », mais avec suffixe : « -eta » - Arbre caractéristique d’un domaine, d’une propriété , son fruit la châtaigne assuré une nourriture complète, pendant les mois d’hiver.

Cité dans des actes des A.D.37, à la B.N.F de Paris, et à la Bibliothèque du Prytanée Militaire de La Flèche en 990 : « casaneum » ; en 1010 : « castagneur » ; en 1082  : « casteneda » ; en 1372 : « castaeda ».

 

Feuilles caractéristiques du châtaignier, et châtaigne dan sa bogue - Document collection personnelle.

 

Château-Gaillard - ( 1810 ) - f. E.3 ; Château - cour - 319 ; communs - jardins - 312 ; dépendances et pâtures - 314 - 315 )( 1844 - f. D3 - château - 257 ; cour - parc - 256 ; jardins - 258 ; communs - dépendances - 252 - 253 ; pâtures - 255 - 260 - 262 - 264 ; encadrées par des bois de sapins - 259 - 261 - 263 ).


La Grande Allée de Château-Gaillard, sert de délimitation entre la feuille D.3, et la feuille D.4, du Plan Cadatral de 1844 de la commune de Guécélard.
- Château-Gaillard, attesté seulement au XVIIème siècle, qui pourrait être plus ancien. Selon M.Th. Morley du C.N.R.S. émane du gaulois : Galia qui signifie fort, dans la topographie est associé à Château.

Selon une rumeur locale, des Vendéens auraient séjourné en ce lieu le 9 décembre 1793, la nuit de leur entrée au Mans . Cette propriété a été reconstruite et modifiée par Monsieur Guet, vers les années 1882.

attesté seulement au XVIIème siècle, qui pourrait être plus ancien. Selon M.Th. Morley du C.N.R.S. émane du gaulois : Galia qui signifie fort, dans la topographie est associé à Château.

Vue aérienne de « Château-Gaillard - Cne de Guécélard » - Photo aérienne prise en 06-2009 par Monsieur Aizier - dentiste à Guécélard - Document collection personnelle.
 

Dans le Mémoire du lieutenant de La Tour du Pin, rédigé en 1825, suite à une enquête sur la possibilité de logement des troupes, nous possédons une description particulièrement précise du paysage de notre commune,

« Route du Mans à Guécélard ….. les villages situés sur cette « commune n’offrent pas un ensemble considérable de maisons, mais on rencontre au milieu des terres dans les  sapinières principalement sur le « bord des chemins, des habitations isolées, elles sont petites et fort mal bâties, la grande partie l’est en terre ou en bois et recouverte de chaumes…….l’isolement de toutes ces maisons et le mauvais état des « chemins rendraient le rassemblement des troupes en marche très difficile…… ».

Avec la loi Guizot de 1830, ouverture d‘une classe d‘école Primaire à Guécélard, on note 4 garçons et deux filles à la rentrée ( chiffre à vérifier, archives privées ).  

Lors de l’insurrection légitimiste de 1832, les landes du Bourray, refuge traditionnel des insurgés contre le pouvoir en place, furent étroitement surveillées par les autorités. Le 24 mai 1832, le préfet V. Tourangin, recommande, 

« …..la plus exacte surveillance des éternels ennemis du Repos public…, derecueillir tous les renseignements …..sur les infâmes menées, dont lenommée  Moreau paraît être l’agent le plus actif….. »


La rébellion étant matée,  la pacification s’organisa. Moreau très recherché disparut, et ne fut  jamais retrouvé. Ses partisans se dispersèrent, et échappèrent pour la plupart aux autorités. Le 14 juin 1832, les Gardes Nationaux de Pontlieue, renforcés par ceux de Sainte-Croix recherchèrent les rebelles, qui évitant  tout affrontement avec les forces de l’ordre s’éparpillèrent dans l’abondante et par endroits, inextricable végétation des landes du Petit Bourray. En vain ce terroir fut fouillé, et plus particulièrement de Château-Gaillard, les environs de la Butte de Monnoyer, et la lande du Mortier de la Ville.


Château Gaillard  - ( le ruisseau de )
long. 7802 mètres - profil mouillé 1,7 m versant 280 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,006 - en grandes eaux 0,800 m3/jour, fait office de collecteur à un réseau d’affluents sans dénomination, identifiés sous la distinction de 1er, 2éme, 3éme, 4éme, 5éme et 6éme affluent.

* - Château
Latin : Castellum - diminutif de : Castrum ; a été employé à toute époque, depuis les Romains, ce qui explique les sens très dives qui lui a été assigné, il désigne d’abord tous les types de forteresses, depuis le simple donjon, jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château-fort », ensuite se réduit à celui de « grande maison » ». 

On trouve ce nom, seul ou adjoint à un adjectif : Castrum Gaillardi, cité en 1392.

* - Gaillard
La langue gauloise nous donne : galia, signifiant : vigoureux - courageux - plein d’entrain - vif ; en vieux-Français : galhard, puis gailhard, et gailliard. En toponymie : Gaillardie soit domaine d’un Gaillard. Gaillardet, attesté au XVIIème siècle, pourrait remonter à 1417.

 

Chemin du Jarrier - ( 1810 - 1844 - 1880 ) -( f.E3 - p.283 ).

 

Le : « Chemin du Jarrier » a été un genre de raccourci, pour les : « gens de la rive droite du Rhonne, et plus spécialement du Vieux Bourg », de ce rendre au Prieuré Saint Pierre- de-Parigné - Document des Archives départementales de la Sarthe.

 

Chemin - 
s. m. - phonétique : che-min - en bas-latin : « caminus » ; issu du Gaulois : « cameu » - racine : « cam » précisant toujours en Gaulois : « pas ».
Encyclopédie : « voie de terre - terrain déblayé, préparé pour la circulation  , direction suivie pour aller d’un point à un autre ».
Analogie : « voie , chaussée, sentier,  passage, issue ».
 
Notre langage dans son évolution a rompu avec l’origine pour assigner au chemin une place  communale  très secondaire, en même temps que son entretien était dévolu à des instances locales. Il restait de préférence de terre ou empierré (  perretum latin, signifiant  : chemin pierré ). 

Chemin, est un nom qui émane du gaulois « céimmenn » qui signifie « il marche, il va » dont le dérivé verbe d’action est : aller, marcher. Par nature il est en général en terre ou empierré, lorsqu’il est goudronné il prend le nom de « route » . De nos jours le chemin est une voie qui se place entre la route et le sentier. Il s’est latinisé pour devenir « camminus » . Dans les « plans terriers »  et les « plans anciens » , le chemin est très souvent utilisé comme limite, comme délimitation.

En incorporant l'aspect de « percée » du latin classique «  rumpere », elle désigne d'abord une grande allée percée dans une forêt, et se rapproche ainsi de la « laïa », sentier rectiligne en forêt en bas-latin - roman. Les chemins d'origine, à partir des voies antiques, étaient l'équivalent de nos routes nationales  ( par exemple voie d'Agrippa de Lyon à Boulogne-sur-Mer ), ou internationales ( de Lyon à Trêves ), régionales ou inter-régionales ( de Paris à Nantes via Le Mans - Angers ), et au minimum des diverticules de ces axes importants.

Le chemin est également limite, en latin « limes veut dire chemin - frontière » . Dans les plans terriers il est souvent utilisé comme repère, comme délimitation. Historiquement, la route s’est écartée de la dénomination du chemin, parce que plus large dans son origine latine : « via rupta, par ellipse rupta en latin médiéval, terme apparu au XIIIème siècle, a précisé et oublié la «  via ». « Chemin s’est latinisé pour devenir camminus », plus adapté à la phonétique et à la morphologie latine.
Dérivés : « cheminais - cheminay - cheminet - cheminot - cheminat » ; se rapportant à un : « petit chemin ». Dans des documents anciens, on découvre quelquefois en paléographie dans un bas-latin châtié : «  Cheminade - caminade », désignant : « un chemin dans une portion d‘itinéraire de voyage », et également dans d’autre textes régionaux : « chaminatère ou chatinadour », précisant une maison, possédant une cheminée apparente dans le pignon.


Chemin des Martrais - (1932)

Chemin royaux - Ancien nom des grandes routes qui faisaient partie du domaine de la couronne.


Chêne de Chat Hanté -  ( le ) -  P.C. 1810 -E.4
Cet arbre plus que bicentenaire, à l’aspect tourmenté, de très nombreuses fois touché par le «  feu du ciel » , la foudre à l’apparence immense, projetant dans toutes les directions, des branches décharnées, tortueuses, dépouillées de la moindre végétation, parmi des touches bien feuillues, supportées par d’autres branches très vivaces témoignant néanmoins d’une certaine vigueur dans ce végétal arborescent ; accentuant l’insolite, au paranormal.
Tel était-il dans les années 1974/1975.
Le plus saisissant, frappant la visions, tout comme l’imagination, c’est lorsque sa silhouette  se dressait sur un fond nuageux, où les volutes célestes, menaçantes, assombries de noires et de gris ourlées d’une jaunâtre bordure, annonciatrice de gros temps, de violentes pluies, d’orage, et de vents puissants.
En 1955, des ornithologues manceaux y ont découvert
2 nichées de « Chat huant », dénommées également Chouettes hulottes, dont le nom scientifique est : Sgtrix aluco ; et ce qui est plus rare i de Hibou Grand duc - Bubo-bubo a été défini par Linnaeus en 1758.

A la tombée de la nuit,  pendant celle(ci il n’était pas rare d’entendre des hululements. Rendant l’endroit plus sinistre et même angoissant.

 

Chêne- Vert - ( le ) - ( 1848 - f. C.habitation longitudinale - cour - 99 )
- le Chêne- Vert, a été beaucoup utilisé aux XIIIème et au XIVème siècles pour préciser un lieu topographique spécifique, en vieux-Français « chasne », est issu du  gaulois «  cassanos ».


Chouanne - ( Mamelons jumeaux de La ) 
alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N qui portent toutes des grès roussards éolidés, les hauteurs du Polinois « la cuesta du Pôlinois ». prolongée par  les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon,  domine la plaine  sableuse du Guécélardais. 

Dans les bois du Bruon, «  Pays de Éconards », existe une table de pierre, et il paraît…..mais attention…..

«  …..que le diable transporta sur son épaule droite deux de ces grosses « pierres, mais arrivé à mi-chemin, fatigué, il ……les lança avec une telle habileté qu’elles retombèrent sur le sol dans la même position que nous  les trouvons actuellement….allez dont savoir.…..? ».

Mégalithe classée à l'Archéologie Nationale - : « dolmen du Bruon Cne de Parigné-le-Polin »,

 

Plan réalisé par Roger Verdier

 

Schémas dressés des plans de masse, de coupe, de formation de l'  : « enclos du Néolithique moyen - -4500 ans avant notre ère » - Cne de Parigné-le-Polin - Documents collection personnelle.

 

Chouanne - ( le ruisseau de La )
« le ruisseau qui descend de la Chouanne est , sans aucun doute, le ruisseau des Fillières, et  joignant la freu, c’est à-dire : coulant à la limite, le terme - aux confins, semble plus approprié ». 

- 1504 - Vente audit Jehan Dugué, prêtre, prieur, par Jehan Boyvin, paroissien d’Yvré-le-Poslin, de 6 randes de pré ou environ, sises ès près de la filière du Bourray, de 4sous tournois de rente annuelle et d’un quartier de vigne pour le prix de 9 livres 10 sous tournois . ( A.D.72 - H.577 )

Dans cet acte manuscrit, le mot filière apparaît désigner explicitement la bordure, la lisière du Bourray. Ce ruisseau des Fillières divague dans un territoire beaucoup trop large et, reçoit les nombreux ruisseaux du Bélinois méridional, qui convergent , la plupart vers le couloir périglaciaire à fond plat - talweg séparant la Butte de Monnoyer, des Mamelons de la Chouanne.

De sa source alt.+74, non loin du lieu-dit : l’Aubépine - Cne de Saint-Ouen-en-Belin, à sa confluence : il a une longueur de 10 108 mètres - un profil mouillé 2,3 m - son versant est de 7377 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,010 - en grandes eaux 5000 m3/jour, c’est à-dire que le ruisseau des Fillières représente à lui seul 50% du débit du Rhonne en grandes eaux au Vieux-Bourg de Guécélard. Il sert de limite communale entre Saint-Gervais-en-Belin et Moncé-en-Belin.

Son cours supérieur, recueille sur sa gauche les eaux du ruisseau frère Le Léard, issue comme lui de la même nappe Oxfordienne à l’alt.+73, à proximité du lieu-dit : le Leare - Cne de Saint-Biez-en-Belin : long. 2335 mètres - profil mouillé 0,50 m - versant 435 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,002 , en grandes eaux 0,400 m3/jour.

 

Citrie - ( la ), 
attesté en 1225 - Citri, dérive du gaulois Cithio qui signifie vivant, par analogie lieu où l’on vit. Selon l’étymologiste W. Kaspers, nom d’un homme gaulois Citus. 
s. m. - phonétique : si-te-ri - nom d’un cidre fait au Moyen Âge avec des pomme - des poires ou des prunes.

 

Citrie ( la ) - ( 1810 ) - ( f. E.3 ; habitation - 259 ; jardin - 258 ; dépendances  et pâtures - 260 )( 1844 - f. D.2 - habitation - communs, séparés des dépendances - 162 ; jardins - 161 - 165 ; pâtures - 166 - longitudinale à la rive droite du Rhonne - 167 ).
- la Citrie, attesté en 1225 - Citri, dérive du gaulois Cithio qui signifie vivant, par analogie lieu où l’on vit. Selon l’étymologiste W. Kaspers, nom d’un homme gaulois Citus. 
s. m. - phonétique : si-te-ri - nom d’un cidre fait au Moyen Âge avec des pomme - des poires ou des prunes.

 

Claire-Fontaine - ( Étang de )
Étang de Claire-Fontaine, alimenté par le ruisseau du même nom - Bail au 1er novembre 1875 fixé à 800 frs avec 15 jours de terre bail .

Le mot de basse latinité : mercasius signifie : étang;

Le mots latins  : fons - fontes, ont donné  : fontaine.

Tandis que toujours en bas-latin  : mercasius - désigne le mot : mare.

Moulin de Saint Père - Laigné-en-Belin : moulin à blé, sous l’ancien régime propriété de l’abbaye de La Couture du Mans .

En 1869, le meunier François Bomeau, moud  avec  deux  paires  de  meules,     une  bluterie, une roue à augets diamètre  3 X 0,45 m,  une  chute  de  3 m,  débit  d’eau  150  L/s,  force motrice 10 CV . Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

 

Havre de paix.....univers de vies.....

 Macro-photo d'oeufs de grenouille en instance d'éclosion, on distingue rès lein les tétards.

 

Larve salamandre tachetée,

Grenouille vert - Document collection personnelle.

 

Confluence du Rhonne et de la Sarthe - ( 1844 ) - ( f.E.4 - pont et accès au franchissement - 491 ),
Confluence - singulier - féminin - phonétique : kon-flu-an-ce - radical : « confluer »,  du latin : « confluere », de «  cum » signifiant couler ; et de «  fluere » précisant couler.
Point de rencontre de deux cours d’eau, l’un rejoignant l’autre, plus communément, l’un se jetant dans l’autre. L’un est l’affluent, l’autre le collecteur.
En l’occurrence, en aval du Vieux bourg de Guécélard, au pieds de la surélévation de Mondan, le Rhone devient, selon la D.D.A. - 10/91 ; 89ème affluent gauche de la Sarthe, après un cours de 26,515 Km. Et un bassin versant de 16.296 hectares - alt. I.G.N. à sa source +144, alt. Niveau des eaux à la confluence +37,6.

Outre le «  Carrefour géologique du Bourray »,

Guécélard peut s’enorgueillir de posséder, une autre particularité géologique très rare : « une confluence inversée » - à contre courant, nous avons abordé, dans d’autres articles, l’action de la rivière Sarthe, accompagné par ses affluents l’Huisne et le Rhonne, pendant les interglaciaire de,

- Donau / Günz de -1,8 à -1,6 M.a,

- Günz / Mindel de -700.000 à -500.000 ans,
- Mindel / Riss de -350.000 à -300.000 ans,
- Riss : Würm de -120.000 à -80.000 ans


Selon Delaunay en 1936, Dangeard en 1944, et Guy Mary, la  terrasse basse de Guécélard, correspondrait aux divagations horizontales de la Sarthe interglaciaire, devenant à terme sa plaine d’expansion pour les basses terrasses. Les alluvions déposées prouvent que les dépôts ont été successifs et non simultanés, le déplacement des méandres par le creusement des rives concaves et l’alluvionnement des rives convexes. Ils reconnaissent, pendant les interglaciaire sus désignées, la grand rivière a déplacé, charrié, des roches importantes par radeaux de glace, et les a abandonné, dans son lit ( l’enrochement interdisant la navigation entre Fillé-sur-Sarthe, Guécélard, Roëze-sur-Sarthe; où en rive comme à Mondan.
Tandis que la Sarthe, effectuait des reptations vers le Nord-ouest / Ouest, la confluence du Rhonne se déplaçait d’amont en aval, sur la rive gauche. Stoppé par un enrochement conséquent, il prit l’aspect que nous lui connaissons. Cela, a débuté lors de la période climatique dénommée  : « Alleröd » de -9800 à -8.800 ans avant notre ère, le réchauffement de la température transformèrent les immenses platitudes de la rive gauche, libérées par les eaux fluviatiles, en vaste steppes herbeuse, avec l’apparition de conifères. L’époque suivante, « Dryas III » de -8.200 à -6.800 ans, le réchauffement se poursuivant, le bouleau et le noisetier firent leur apparition, la qualité de l’herbe s’améliora. De -6.800 à -5.500 ans, pendant « Boréal »  sur les espaces précités des chênaies mixte, des ormes, des tilleuls, des frênes firent la conquête de ce qui allait devenir notre environnement, cet ensemble parcouru par des troupeaux, de bison et d’aurochs, de chevaux sauvages, et de cervidés. 

Constantine - ( 1932 ).

Nom de formation tardive, se rapporte souvent à une personne : « Constantin et Constantine »; Peut évoquer, le nom d'une personne ayant participé à la Conquête de l'Algérie.

Nom de baptême et patronyme issu du latin : « Constantinus », nom d'un empereur romain, d'origine chrétienne, le premier de cette religion, ayant pu accéder à ce poste ( IIIème - IVème siècle ) ; racine gauloise : « Constentinus - Constentin - Costanty », ayant donné les diminutifs : « Constantinot - Constantinon ».

 

Cormier ( le ) - ( 1810 ) - ( f. F.2 ; f. B.4 - ensemble habitation - dépendances - jardin - 326 ; communs - dépendances - terrain- 325 ).
Selon Littré, découle de : « corbe » - dialectal, et du latin : « cornum » « corme » ; mais ce mot latin pris dans son intégralité, signifie : « cornouille » et non « corme ».
en 1562 «  Cormier », nom usuel de cet arbre « Sorbier », arbre magique pour les gaulois, il brûle avec une grande facilité, nos Ancêtres provoquaient « le feu druidique » avec une branche de cet arbre. Il est « Luis » la deuxième lettre, la troisième étant « Nion » le Frêne.  

Vieux-français  : « Cormier = Sorbier », émane du latin  : « Sorbus dominica » ; cité dans des actes et documents des .A.D.72 en 1105, en 1352, en 1562 ; défini en roman  : « Sorbe », dérivé du gaulois  : « Corma », arbre spécifique  de la maison gauloise.

 

Coulée ( chemin de la )

s. f. - phonétique : kou-lé - radical : couler ; latin : colare signifiant filtrer.
Vénerie : chemin étroit dans la végétation, que suis un cerf et son chasseur pour se rendre à son réduit - par extension : circuler, pénétrer dans la végétation.

Coulées - ( Les ).
( P.C. 1843 - B4 - p.559 deux bâtiments parallèles de part et d’autre d ’une cour centrale, dans le prolongement d’une voie d’accès. Le principal semble muni d’une tour en pignon. Une mare abreuvoir, sur l’autre pignon Sur la droite en p.550 - 558 deux jardins. En 552 une pâture avec accès direct à l‘étable en p.552, et en prolongement en p.553 - 554.- Cadrage de la ferme du VIIème siècle et XVIIIème, pourvue deux bois en p.553 - 554.

«  Boëlle », alimentée par une résurgence sous forme de fontaine en p.551, et une autre créant un étang triangulaire dans les « Coulées de la Petite Roche ».
Une « coulée », terme propre à un « pays » tel que l’on pouvait de concevoir avant  le XVIIIème siècle ; est une « pass », un passage, c’est-à-dire une sorte de couloir, de corridor dans la végétation, où humains, et quelquefois accompagné d’un ou deux animaux, se « coôlait ( patois suzerain ) = coulait, se déplaçait d’un point à un autre à l’intérieur des terres, or des chemins ordinaires, et non accessibles par ceux-ci.  Ces passages étaient très prisés, très utilisés, parce que connus de quelques initiés, pendant la « Chouannerie ».

Cité ans un acte de 1376, désignant un passage, faisant office de couloir. Dérivés : « Découler - Ecouler » :  en 1539 ; « Ecoulement » : en 1690.

Au réajustement du cadastre 1967, le terroir de « La Coulée est cadastrée p.381 - 382 - 564 - 583 »  , d’allongé, comme un «  passage - une coulée », entre le voie de La Suze à Saint-Jean-du-Bois, et le ( chemin rural n°21bis dit des Jeunoires  ). 

Sentier dans la végétation, dénommée  localement dans le canton de La Suze-sur-Sarthe : « coulée » - Document collection personnelle.

 

Cossasies - (  le ruisseau de )
long. 3299 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant ( Moncé -Arnage ) 2023 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,005 - en grandes eaux 0,600 m3/jour, 

Origines incertaines, ce mot est apparu à l’époque Mérovingienne vers 837 - Cusciacus ; à la Mésiathèque du Mans, aux Archives de l’Archevêché de Tours on trouve Cocaium en 1130 ; et Coczeium en 1137-1139 nous émettons des réserves
Pourrai  être issu de : Cosse, qui a été au XIIIème siècle, mais surtout au XVème et au XVIème le surnom de producteurs et de marchands de légumineuses ( pois - haricots - fèves - etc…).
Dans ce cas précis, ce nom dériverait, de celui d’un homme gaulois : Coccius, forme contractée de : Cocceius , avec le suffixe « -acum ». D’où les dérivés : Cosser - Cossié - Cossier diminutifs : Cosseron - Cossserat - Cosseret  a donné en vieux -Français : Cosson, désignant une profession de collecteur dans les fermes dispersées dans le bocage, de marchand, de revendeur de beurre, fromages, oeufs et volailles.

Dans un Glossaire de vieux-Français , nous avons trouvé  : Cossats - singulier - masculin signifiant  : cosse, en vieux-Français ; cossette diminutifs de cosse ; cosson  : négociant revendeur cité en 1246 et 1592 - 1656 A.D.49 et A.D.72. Toujours en vieux-Français : « cosse séchées de pois, de fèves, de haricots, après avoir été battues, séparées de leurs graines.

Le tome 13 du Grand Dictionnaire de Pierre Larousse du XIXème siècle de l’ancienne langue Française, nous dévoile : singulier -masculin - koss, du Sanscrit : « kroça » = distance de 4.000 coudées ; racine : « kruç » signifiant crier - «  Cossas » est la définition distance où le cri d’un homme est perceptible.
Cossas - singulier - masculin - ko-sâ - désigne également une sorte de mousseline. 

 

Macro-photo Nikon D7500 - obj. 18-140 VR : on distingue les têtards dans les oeufs- Document collection personnelle.

Crapaud - ( le ruisseau du )  
long. 3040 mètres - profil mouillé 1,3 m - pente totale 0,669 cm/m - alt. +46 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 53 hectares,

 

Photo extraite d'un négatif sur plaque de verre, qui pourrait être datée des années 1900/1930  : « Croix blanche  » de nombreuses fois restaurée, reconstruite, elle s'élevait dans l'angle opposé à l'actuel : « Antiquaire Hélen  » ; définitivement détruite lors d'abattage du petit bosquet pour l'édification d'un pavillon type Breton - Document collection personnelle

 

Croix Blanche - ( lieu-dit : la ),
en  1199, vers 775 - Cruce tire son nom d’une croix érigée par les moines du prieuré Saint-Pierre de Parigné, pour christianiser l’endroit, où un chêne était l’objet d’un culte païen.

 

Croix-Blanche ( la ) - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.E3 ).
En 789, Charlemagne sévit contre les insensés qui pratiquent des superstitions. En 567, Concile de Tours - en 568, Concile de Nantes.

C’était également un  important lieu de convivialité villageoise, où les habitants se réunissaient comme dans un forum.

Selon le Sydonal de l’Ouest, composé entre 1216 et 1219, sur les injonctions de l’évêque d’Angers, Guillaume de Beaumont et qui se diffusa de la Normandie au Poitou - XXIX :

« ….les prêtres doivent interdire sous peine d’excommunication qu’on « mène la danse dans les cimetières et dans l’église, et avertir même « qu’on s’en  dispense ailleurs, car comme le dit Saint-Augustin : mieux vaut encore les jours de fêtes, bêcher et labourer, que danser ».

 

« La farandole  était considérée comme une danse ».

La gravité du péché ? - « le droit Canon dans sa rigueur en détermine l’importance : si quelqu’un a exécuté des danses ou des farandoles en ce Saint lieu, et qu’après avoir promis de  s’amender, il devra faire pénitence pendant trois ans ».

 

Croix d’Or  (la ) - ( 1932 ) - ( f. B.4 - ensemble de deux corps de bâtiments - 307 ; sis e 309).
Ancienne hostellerie ( la croix où l’on dort ) , cité dans plusieurs documents du XVIIème siècle, et un de 1787 - Endroit où le voyageur , les gens de passage trouvaient le gîte, le couvert, pour et leurs montures.


Croix du Gué de Buffard - ( 1844 )  - ( f. E.2 - placée au bord du chemin du Gué de Buffard à Oizé, dans le croisement avec le chemin du Gué de Buffard à Guécélard, par la rive gauche du Rhonne , et le chemin des Minières, carrefour isolé et situé dans les bois ).

 

Croix de La Martinière
« la Croix de La Martinière - cadastré : section C, parcelle 155, Cne de Guécélard, valide les textes d’Archives et l’étymologie du nom, authentifiant un fait,

 

Cure ( la ) - ( 1844 - f. E.3 - habitation - cour - 327 ; adossés au jardin - 324 ; séparés mais en retour d’équerre dépendances - 327 ; jardin  - 328).

Cité  : « Curas » dans un acte daté de 989, aux A.D.72, apparaît après étymologie, comme une réduction de  : « Cuires » et de  « Curiae », semble découler du nom d'un homme d'origine latine  : « Curius ».

A désigné l'habitation du prêtre desservant d'un édifice religieux consacré, d'une paroisse, dans ce cas semble avoir fait double emploi avec  : « Presbytère ».

Cure - n. f. - phonétique  : « Ku-re » ; latin  : « Cura » signifiant  « Sois ». - par analogie  : fonction dans laquelle est attachée la fonction spirituelle d'une paroisse. Par extension  : « habitation d'un ou du curé », identique à  : « Presbytère »; toutefois il est indispensable de distinguer une nuance  : la cure peut être desservie par un titulaire inamovible, celle dont le desservant est lui, amovible, est dénommée   : « Succursale » - L'établissement des cures est réglementé par la Loi Organique du 15 Germinal de l'an X.

Cette appellation a pu par extension, désigner, un espace de terrain, pouvant être cultivé, par le pêttre, pour ces besoins personnels.

 

D

Dauphin ( le ) - ( 1844 ) - f. E.2 - habitation - dépendances - 255 , en retour d’équerre adossé pour partie au Vieux chemin de Guécélard à La Flèche, et au jardins ; sur l’autre côté de la cour - dépendances et jardins - 267 ; à 80 mètres vers Génelard - communs - 253 ; pâtures - 262 ).
- le Dauphin, alt. +44, nom attesté en 1125, un acte daté de 1260, nous donne « Doffin ». Selon Roger Verdier, une auberge relativement importante aurait existé en cet endroit. Un pavage auraient même été trouvé lors de travaux d’urbanisation, dans les années 1930.

 

E -

Ecobué, 
Écobuer - terme d’agriculture
La première opération de l’écobuage est d’enlever d’un terrain couvert d’herbes, des parties de plusieurs pouces d’épaisseur à l’aide d’un outil spécialement conçu, dénommé : écobue.
D’où vient ce mot  ? Peut-on établir un lien par la racine entre : « écobue et écope ?

vers 1160 « Ecos », en 1492, dans un cartulaire de Saint-Mesmin associé au défrichement. Système de défrichement par le feu, et d’amendement par les cendres. En 1539, cité dans les Coutumes Générales du Maine.

puis,  dans les «  Bois de Buffes », et

- l’Ecusson, 
nom attesté vers 1235, alt. +41, cité au XIIème siècle, carrefour où les « escuiers », escuyers. 


- Gastine, 
mot attesté en 1225 - Gastinae  ; en vieux-Français : Gastina, dérive directement de Vast, du roman Wast, synonyme d’étendue inculte, stérile,  de lande humide ; du vieux-haut-Allemand Wost ou Vast . Les Francs affectionnaient  les « Wost ». 

 

Écobué - (-uée )
Phonétique : é-ko-bu-é - Participe passé du verbe - écobuer, issu du latin : scopare - Action de brûler sur un terrain les plantes qui le couvrent, et la couche superficielle de la terre qu’on a détaché avec ces végétaux.
Sorte de pioche ou de houe qui sert à écobuer.
La terre cultivée, désignée dans les actes « culturae - ager », dont le bourg tirait son alimentation, il la fallait proportionnelle au nombre de bouches à nourrir, donc d’une surface plus importante que de nos jours. 
À cette époque l’agriculture était dévoratrice d’espace. Dans ces terroirs, le paysan pratiquait la « céréaliculture », en fonction de ses capacités techniques. 
Le sol faute d’amendements s’épuisait rapidement ; l’homme devait gagner en permanence sur la friche : par  brulis, et pratiquait  l’écobuage - la culture sur les cendres,

 

Ecusson, 
nom attesté vers 1235, alt. +41, cité au XIIème siècle, carrefour où les « escuiers », escuyers ».ans la végétation.

Lieu de rendez-vous, des seigneurs de Buffes, de Mondan, de Foulletourte s’y retrouvaient pour se rendre ensemble chez leur suzerain qui siégeait au château de Belin.

 

Érips - ( le ruisseau )
longueur de 10 042 mètres, un profil mouillé de 1,50 m, sa source alt.+98, au lieu-dit : Turpin - Cne d’Ecommoy, la surface de son versant : 2322 hectares , dont le volume : en eaux ordinaires 0,026 - en grandes eaux 2000 m3/jour, sa pente 5 222 cm/m.

Le nom semble d’origine inconnue, dans des actes du XIIème siècle aux Archives départementales de l’Indre-et-Loire : Cartulaire de Marmoutier - en 1196, Rippa ; au XIIIème siècle,  Rispe.

Si  Rippe,  émane de la forme dialectique  Rippa. 
Rippa en vieux-Scandinave Hrispa - signifiant : terrain inculte, broussailleux et boisé, un autre sens peut lui être attribué : terrain couvert de taillis.

Le ruisseau le Ripes, dans certains vieux documents « Erips », issue de la même nappe phréatique que le Rhonne, dans le contrefort occidental du Massif de Bercé, aux confins de la Lande de Rhonne, il se dirige dans la direction opposée à celle de notre petite rivière. 4ème affluent rive droite du ruisseau des Fillières, lui-même 14ème affluent du Rhonne, est un cours d’eau typique du Bélinois.

L’alimentation par son sol Jurassique, sensible aux pluies océaniques, et sa pente lui valent un débit convenable et un régime modeste . Vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème, il activait dix moulins à froment.
 Nous en citons cinq :

Moulin Rapillard - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Dhommée moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 2,50 X 0,50 m, une chute de 2,50 m, force motrice 4 CV. Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Moulin de la Grande Butterie - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Carreau, moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 3 X 0,50 m, une chute de 3 m, force motrice 3 CV . Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Moulin du Breil - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Cosme, moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 2,50 X 0,50 m, une chute de 2,50 m, débit d’eau 60 L/s, force motrice 3 CV . Maison d’habitation en R.C. deux pièces. 

Moulin de La Gouverie - Téloché : moulin à blé, en 1869, le meunier Narrais, une roue à augets de 3 X 0,45 m, une chute de 3m, force motrice 3 CV, une paire de meules, une bluterie. Maison d’habitation de deux en R.d.C.

 

F - 

Fillières  - ( le ruisseau  des  ).
nom attesté en 1265 - « Filière - Filière », en vieux-Français : Filere ; en patois local : Filaire sa définition est obscure

Prieuré de Fessard ( H.577, p.249 )
Liasse : 13 pièces - parchemin ; 12 pièces - papier
- 1462 - Acte de la cour du prieuré d’Oizé par lequel Jehan Houdayer et Robine, sa femme, paroissienne dudit Yvré ( Yvré-le-Poslin ) baillant à toujours à Jehan de Ronne, l’Aîné et Laurence, sa femme, paroissienne de Serans, 6 hommées de pré situées sur le ruisseau qui descend de la Chouenne ( Chouanne ) à Guésallard ( Guécélard ) et joignant, d’autre côté, la freu du Bourray, pour une rente annuelle de I6 sous tournois ( Tours ) et de 2 chapons ». 

L’analyse du texte nous dévoile :

« le ruisseau qui descend de la Chouanne est , sans aucun doute, le ruisseau des Fillières, et joignant la freu, c’est à-dire : coulant à la limite, le terme - aux confins, semble plus approprié ». 

- 1504 - Vente audit Jehan Dugué, prêtre, prieur, par Jehan Boyvin, paroissien d’Yvré-le-Poslin, de 6 randes de pré ou environ, sises ès près de la filière du Bourray, de 4sous tournois de rente annuelle et d’un quartier de vigne pour le prix de 9 livres 10 sous tournois - Réf. A.D.72 - H.577.

Dans cet acte manuscrit, le mot filière apparaît désigner explicitement la bordure, la lisière du Bourray. Ce ruisseau des Fillières divague dans un territoire beaucoup trop large et, reçoit les nombreux ruisseaux du Bélinois méridional, qui convergent , la plupart vers le couloir périglaciaire à fond plat - talweg séparant la Butte de Monnoyer, des Mamelons de la Chouanne.

De sa source alt.+74, non loin du lieu-dit : l’Aubépine - Cne de Saint-Ouen-en-Belin, à sa confluence : il a une longueur de 10 108 mètres - un profil mouillé 2,3 m - son versant est de 7377 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,010 - en grandes eaux 5000 m3/jour, c’est à-dire que le ruisseau des Fillières représente à lui seul 50% du débit du Rhonne en grandes eaux au Vieux-Bourg de Guécélard. Il sert de limite communale entre Saint-Gervais-en-Belin et Moncé-en-Belin.

Son cours supérieur, recueille sur sa gauche les eaux du ruisseau frère Le Léard, issue comme lui de la même nappe Oxfordienne à l’alt.+73, à proximité du lieu-dit : le Leare - Cne de Saint-Biez-en-Belin : long. 2335 mètres - profil mouillé 0,50 m - versant 435 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,002 , en grandes eaux 0,400 m3/jour.

Sur sa droite, le ruisseau des Fillières, reçoit dans l’ordre :
- le ruisseau de La Fuie ou Fuye, 
- le ruisseau Le Bousse.

 

Foires-Marchés à Guécélard
Sixième Dimanche après Pâques et le 24 Octobre.

L'examen, des pièces éparses, dans des volumineux dossiers aux Archives départementales de la Sarthe, nous fait constater, que les marchés et les foires de Guécélard  avaient, un intérêt certain non seulement pour notre commune, mais également pour Roëze, Parigné-le-Polin, Fillé, Spay, et même complémentaire à ceux de Foulletourte., et bénéficiait d'une aura importante régionale.

Il ne faut pas oublier, que Guécélard était la seule station où les rames montantes de tramways  vers Le Mans et venant de la ligne de Mayet, et  de la ligne de La Flèche, pouvaient se croiser avec les rames descendantes vers ces directions . De 1897 à 1939, les commerçants en vêtements, linges, chapeaux, chaussures, quincaillerie du Mans, pouvaient par ce moyen de locomotion arrivée dès l'ouverture du marché, et repartir dans l'après midi. La clientèle du Mans, de Foulletourte, de Mansigné, Pontvallain, Mayet, La Flèche, et d'autres lieux desservis, convergeait vers Guécélard, elle avait  ainisi  la possibilité de venir acquérir sur place, sabots, poteries, miel, confitures, pâtés, asperges,  crème, beurre et fromages. 

 

Document collection personnelle.

 

Fête Communale de Guécélard, également dénommée « Assemblée »

Avait lieu jusqu'en 1939 - « tous les derniers Dimanche de Juillet », en commémoration à l'érection de Guécélard en commune distincte ; c'était la fête communale .  Bal le Samedi soir, avec feu d'artifice, fête foraine, attractions multiples. Les festivité commençaient le Samedi , la veille à 14 heures.

 


C'est l' « Assemblée » ......Monsieur le Maire et sa Renault flambante neuve, chauffeur de la « Reine d'un jour » - Document collection personnelle.

 

Fontaines de Parigné - ( le ruisseau des )
long. 3279 mètres -profil mouillé 1,6 m - pente totale 0,295 cm/m - alt.+45 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 763 hectares,


Forges ( les )
- les Forges, alt. +45, nom attesté en 1037, vers 1077, on trouve
« Furgiis », en 1280, « Févre », ayant donné en vieux-Français «Faber - lieu spécialisé où on fabrique le fer « fabrica ferea » documents Bibliothèque Nationale de France. 


Fuie ou Fuye - ( le ruisseau de La )
alt.+58 à sa source au lieu-dit : la Providence - Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 2800 mètres - profil mouillé 0,60 m - versant 229 hectares - pente totale 7 cm/m - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 0,800 m3/jour. 

Fuie-Fuye - singulier - féminin - phonétique : « fu-i ».

Volière - colombier - pigeonnier, dont les côtés descendent jusqu'au sol . En 1920, une maison de maître, une maison bourgeoise, une villa se devait d'être complétée par une : « Fuie » - par un petit colombier, fermé par un volet.

Dans un texte de 1635 - t.I , page 66 aux A72, on peut lire :

« Celuy qui n'a fief, censive, ne justice peut avoir vollière ou fuye de 500 boulins, et au-dessous, porveu qu'il ait au terroir ou est construite ladite vollière, 50 arpens de terre........... »

 

G -

Galopières ( les ) - ( 1932 ), 
nom attesté vers 1138, dès le XIIème siècle nom propre d’une personne, vraisemblablement de celui qui a le premier défriché l’endroit.
Galoper
De l’italien : galoppare ; en vieux-haut-Allemand : klaupan signifiant : courir, ce qui donne en Allemand actuel : laufen.
Avec le préfixe : « ga », vous avons en vieux-haut-Allemand : gahlaupan, ayant évolué en : gehleapan.
D’après Wackernagel, le vieux-haut-Allemand : gaho hlaupan signifiait très exactement : courir rapidement ; d’où le substantif verbal Allemand  : galop ; et ses dérivés Français : galopade , galopin - nom donné au lièvre dans une fable faisant office de courrier.

 

La Métairie de la Galopière
en 1564 : elle comprenait, 
- 12 journaux ½ de terre labourable, 
- 15 journaux de bois.

en 1577,  elle était louée - 70 livres.
de 1627 à 1633,  elle était louée - 80 livres à Jean Bougard - ( la livre équivalait à l’époque 3,07 fr ).
en 1645,  elle était louée - 120 livres au même métayer - ( la livre équivalait 1,95 frs).
en 1736, la location s’élève à  100 livres plus un subside en nature 6 poules au choix, le fermier est Julien Donne.
de 1748 à 1750, la location est transmise à Jeanne Lebouc veuve de Pierre Dommé et à son fils pour 95 livres
de 1736 à 1774, la livre équivaut à 1,86 fr
en 1786 : la location de métayage passe à Côme Jousse pour 160 livres, la métairie de la Galopière comprenait 12 journaux ½ de terre labourable, 10 hommées de près et  10 journaux de bois de 1775 à 1786, la livre équivaut à 1,44 fr.

 

Les aveux que les titulaires de bordages et de métairies firent successivement en 1399, 1406, 1608, 1681 et 1776, liés à l’arpentage de leurs terres en 1564, complètent pour notre petit terroir, ces baux, en donnant une répartition assez précise de la structure des exploitations rurales à cette époque : en terres labourables, près, pâtures, vignes, bois et taillis,

Les propriétaires de fiefs dans le haut-Maine conservèrent sans grandes modifications, de 1399 à 1844, les métairies et les bordages.

Accident sur la ligne de tramway de Mayet -Très importants dégâts matériels, aucun blessé, aucune victime - Document collection personnelle.

 

Gare ( la ) (1932  ) - ( f. B.4 - corps principal - 399 ; annexes - 398 ).

En 1880, une nouvelle loi sur les chemins de fer d’intérêt local est promulguée, elle autorise, la construction et la mise en service de lignes, avec un écartement de rails plus étroits, que  celui des lignes «  standards » - habituel c’est-à-dire 1,435 mètre.
D’une façon générale, l’écartement de 1 mètre sera en principe utilisé, quelquefois, dans des cas bien précis , il ne sera que de 0,60, comme dans le Calvados, et le Loiret.
La construction, et l’établissement de ces lignes, se fera, ou sera réalisé sur la plate forme des routes ( sur la chaussée elle-même ), ou en accotement de celles-ci.
Ces chemins de fer prendront la dénomination de « tramways ».

* - Ligne Le Mans - Foulletourte - 24 km. - 1 mètre - ouverte en 1897 - fermée en 1946

* - Ligne Foulletourte - Mansigné - 14 km. - 1 mètre - ouverte en 1897 - fermée en 1937

* - Ligne Mansigné - Mayet - 11 km. - 1 mètre - ouverte en 1897 - fermée en 1937

* - Ligne Foulletourte - La Flèche  ville - 26 km. - 1 mètre - ouverte en 1937 - fermée en 1914 - fermée en 1932

* - Ligne La Flèche ville - La Flèche PO - 1 km. - 1 mètre - ouverte en 1921 - fermée en 1932

Ligne Spay - Guécélard - Cérans-Foulletourte - Mansigné- Mayet
Longueur - 49 km.
Largeur de la voie - 1 mètre

Mise en service le vendredi 20 août 1897
Fermeture au service voyageurs et marchandises,
- section Le Mans - Spay - Guécélard - Cérans-Foulletourte ( 24 km. ) - en 1946,
- section Cérans-Foulletourte - Yvré-le-Polin - Mansigné ( 14 km. ) en 1937,
- section Mansigné- Pontvallain - Mayet ( 11 km. ) en 1932.

Au départ du Mans la ligne desservait

- Allonnes ( + 5 km. ) - Spay ( + 10 km. ) - Fillé ( + 14 km. ) - Guécélard ( + 17 km. ) - Parigné-le-Polin ( + 20 km. )  - Cérans-Foulletourte ( + 24 km. ) - Oizé ( + 26 km. ) - Yvré-le-Polin ( + 30 km. ) - Requeil ( + 34 km. ) - Mansigné ( + 38 km. ) - Pontvallain ( + 43 km. ) - Mayet ( + 49 km. ).

Outre l'implantation des bâtiments de la Station de Guécélard, l'établissement de cette voie ferrée, nécessita la projection d'un pont sur la rivière Sarthe dit « Pont de Fillé », la construction de l'Aqueduc de Villette, et le Viaduc sur le Rhonne.

 

Rame montante vers Le Mans, en attente du croisement de la descendante - Document collection personnelle.

 

Garenne ( La )
nom attesté vers 1152, dérivé du mot « Garenne - Warenna », en vieux-haut-Allemand : Warren, qui signifie : défense - gardé
Au IXème siècle, une coutume faisait en cas de violation d’une garenne, un cas de commise,

Charte de 1209 - Chartrier de Château-du-Loir
« le vassal perd son fief quand par mal talent, il met la main sur son « seigneur à tort, se il arme contre lui, se sans confie il pesche en sa « rivierre et ou chasse en sa garenne….. ». 

 

Gastine, 
mot attesté en 1225 - Gastinae  ; en vieux-Français : Gastina, dérive directement de Vast, du roman Wast, synonyme d’étendue inculte, stérile,  de lande humide ; du vieux-haut-Allemand Wost ou Vast . Les Francs affectionnaient  les « Wost ». 

 

Gendière ( la ) - ( 1932 ) -  ( f. B.5 - hameau de trois résidents - 634 - 766 - 768 ).
- la Gendière, dont la racine Gen, dérive du gaulois Genos qui signifie lignée, famille, avec le suffixe du XIIème siècle - XIIIème -ière défini un bien, domaine, on peut intégralement traduire bien appartenant à la tribu ou  par analogie : domaine  appartenant à la lignée, la famille. Cours de littérature celtique - VI, p. 166-177.


Genettière - ( la ), 
- Genet était un petit cheval espagnol qui vivait en liberté, sans être sauvage pour autant. 
En vieux-Français : ginet ; la traduction précise du latin , donne : ginnus signifiant : mulet.
- Genet - genest ; « genistre » signifiant : champ ; en germanique : ginst - ginster
nom très ancien, probablement vers le Xème siècle, endroit où poussait des genêts.
Genêt, est un nom émanant du gaulois Gennos, qui est celui d’un homme d’origine gauloise.
Dérivé : génetière émane du vieux-Français : genestrolle.
« Légende : Balan chez
les Celtes - le genêt, avait une fille blonde  aux cheveux d’or, son Floripar - qui signifie née de fleurs ».

 

Grandes Maisons - ( 1810 - 1844 - 1880 ) - (  f.E3 ).


Gué ( le ) - ( 1932 ) - ( f. A.2 ensemble habitation - communs - 132 ; dépendances - terrain - 133 ; pâture et boëlle - 437 ).

Gué - Ghé - latin  «  Vadum », qui correspond exactement au sanskrit « gadham » ; selon le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg découle directement de « gadh » signifiant être ferme - tenir sur ses pieds - tenir debout solidement sur ses pieds.
«  Vadum » désignant  « gué » , est cité en 867 et en  973 ; en 1223 Consanwey.
Le  « gué» serait ainsi défini comme un endroit où l’on prend pied . Plus précisément, endroit d’un cours d’eau, assez peu profond, pour qu’on puisse le franchir, le traverser sans nager, sans avoir recours à une quelconque embarcations.
C’est par principe, un point fixe et permanent dans le paysage, un lieu incontournable.


Gué de Buffart - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.D5 ).
le Gué de Buffard 
Il est vraisemblable que ce pont « messier », date du XVIIème siècle, peut-être même du XVIème 

« Henri IV, octroie des lettres-patentes à François d’Averton, seigneur de Belin, le 14 janvier 1604 »
Réf. : Archives départementales de la Sarthe - Fonds de la Seigneurie de Belin Pièces du procès avec le Seigneur du Plessis-Barthélemy - 1688
« Ce document complète l’aveu de 1406 et permet de reconstituer la seigneurie de Belin »  

Analyse sommaire des domaines,

« ……..4ème alinéa………
« annexée depuis quelque temps à mon domaine, ma rivierre du Bourray et ledroict de garenne deau  et pesche deffensible que jay en lad. rivière a prendre poisson a touttes manieres engins et  fillets depuis loser au Roy des Hayes jusques au Gue de Buffart et le droict que jay de défendre   lad. pesche a touttes personnes et pareil droict de garenne et  pessereaux en rivières et cours deau de mes dicts moulins de Chouenne  et Foullet en ce qui est mon fief…. ».

 

Buffard 
Racine du nom : buff  - 1ére attestation vers 1200 : bufe ( Renaut de Montauban )
Qualifié de «  vieux mot » - origine obscure, qui n’est ni Celtique, ni Latine, ni Grec, ni Germanique selon le Dictionnaire du Centre National de la Recherche Scientifique.
La même source nous apprend,

« buf », est la racine initiale, qui en fonction de l’évolution phonétique, étroitement liée à la prononciation et aux particularités dialectales subordonnés aux différentes origines des habitants de cette portion de territoire, s’est transformée du IVéme siècle au XIVéme. Ces variations, sont apparues dans la transcription : 
Beuf - Beuffe - Buffve - Befe - Buff - Bufe - Buffe.

Hypothèse privilégiée
«  Buf » , semble découler du vieux-Scandinave : Budh , qui se prononce sous la forme onomatopéique Beff ; en vieux-Saxon : Budf , définissent un baraquement s’apparentant à un logement pour hommes en armes, construit en bois sur une assise de briques en tourbe. Il était destiné à l’hivernage d’un équipage de drakkar Viking.

Le suffixe d’origine germanique, « -ard » , précise par un adjectif signifiant :  solide, résistant, fort, robuste. 

« La traduction du nom de Buffard, laisse penser, à l’existence en ce lieu vers le Vème siècle, et jusqu’au Xème, d’une construction plus solide, plus résistante, que celles avoisinantes ; à  proximité du gué de la Ronceraie sur  la rive droite du Rhonne ». 

 

Guécélard - ( ruisseau Le )
 purement et simplement éliminé par les hommes, dans le but de le transformer en parking . Sa longueur était de 875 mètres - son profil mouillé 1 m - sa pente totale 0,683 cm/m - alt.+45 , Cne de Guécélard, sa source est alimentée par des résurgences du bois des Loups . Avec lui a irrémédiablement disparu : une portion du patrimoine historique de Guécélard : l’emplacement de l’église du XVIème siècle , celui du four à ban seigneurial du XVème siècle . Son débit était de 0,020 m3/jour. 


Gué du Plessis - ( 1844 ) - ( f. C.3 - chemin de Fillé à Buffard, par la Genettiére - 161 , les bois de sapins - 165 - 168 ; la pâture dans l’angle de la confluence du ruisseau d’Hannarée - 169 )( 1844 - f. E.1 - franchissement entre 99 et 91 ).


Gué de la Ronceraie - ( 1810 - 1844 - 1880 ) - ( f.D5 ).


Gué du Vieux-Guécélard - ( 1844 ) - ( f. E.1 - dérivation quadrangulaire du Vieux Bourg de Guécélard, pour former le : Rhonneau, qui longera le « Vieux chemin de La Flèche » sur la gauche, avant de former le « Vieux gué de Guécélard » , dénommé également le « Grand Gué » ).

 

Guérandière ( la ) - (1932 ) - ( f. B.5 - hameau formé par une habitation  et une dépendance agricoles - 418 sur une section 556 ) ; deux résidents en 697 - 802 ).
- la Guérandière, on trouve Guerran en 854, dans un acte est cité  Gueranda. Dérive de la racine bretonne en qui signifie blanc, dans le sens de vide, Nom spécifiquement  breton désigne un champs en friche, le suffixe -ière a été ajouté vers le XIIIème siècle

 

H - 

Hallier - ( le ),
Du vieux-Français : halot désignant : buisson épais, peut également indiquer : un boqueteau, un fourré, une broussaille.
Certains font dériver ce mot du Gaulois, devenu en bas-latin : hallus signifiant : branchage, comme cité dans la : loi Salique - 41,4.
Or, la plupart des paléographes, traduisent en ce passage : callis pour hallis.
Nous avons penché, pour interpréter le bas-latin : hasla de la Loi Ripuaire :
« in hasla, h, e, in ramo….. ».
En Allemand : « hasel » précise : coudrier - baguette de coudrier.

Hallier - ( le ruisseau du ) 
long. 746 mètres - profil mouillé 0,70 m - pente totale 0,320 - alt.+44 à sa source , Cne de Guécélard - versant 32 hectares,
Hallier - s. m. - phonétique : « a-lié - ( h aspiré ) » - désigne réunion, une concentration de buisson souvent épineux et très touffus - Habitat privilégié des sangliers.
Désigne également, un filet de chasse que l’on tend et qui forme une nasse, une barrière, où faisans, perdrix, cailles, pigeons et même quelquefois des canards  sauvages, lapins et lièvres sauvages se font prendre. Connu sous un autre nom : « le trémail ».
 


Hanarée ( ruisseau - en 1880 )

 

J

Jamin ( pont )
Origine inconnue, présente deux hypothèses,
1° - vient de : « jame » , avec suffixe diminutif «  -in ou -ain ou -ein ».
Semble découler de : « gemmes » et de ses dérivés : « géme - jaime - gaime - gesme - jame »

A déterminé au Moyen Âge, et jusqu’au XVIIIème siècle un endroit où l’eau stagnait, croupissait.
2° - nom laissé par Jean-Baptiste-Auguste-Marie Jamin - marquis de Bermuy - général français né en 1773 à Louvigné-du-Désert, mort à Waterloo en 1815. Sous-lieutenant d’un escadron de cavalerie en 1792, il fit campagne pendant la Révolution contre les Vendéens. Il a donc pu stationner dans les landes du Bourray.

Peut également découler de : « gemme » - s. f. - phonétique  : « jé-me » - du latin : « gemma » - a donné en sylviculture : « suc résineux qui s’écoule des pins maritimes, par des enrailles faites sur sa tige » - il ne faut pas occulterr, que Génelard a été un producteur de résine, d’où on extrayait l’essence de térébenthine, la colophane, etc…..


Jarrier ( le ) - ( 1810 ) - ( f. F.2 ; habitation et jardins - 216 ; cour - 217 ; dépendances et pâtures - 218 ) - 1844 - 1880 - f.E3 )
Jarrier, mot apparu dans un acte en 1184, on trouve en 1595 - Jarriay, en 1697 - Jarries. La racine Jarris en vieux-Français, désignait des formations épineuses. Selon Henri d’Arbois de Jubainville, origine pré-Celtique, probablement indo-européenne, désignant une friche où ils ne poussent que des broussailles.
Jarrie en vieux Français, s’et également orthographié  : « garrie » a désigné : « une terre inculte - une terre abandonnée ».
Dans un acte de 1205 aux A.D.72, on trouve  : « terre sillonnée et abandonnée en guérets en garries….. » - Nom de lieu fréquent en 1315, pour préciser une terre maigre, ne donnant que : « de mauvaises récoltes » .

 

L - 

Lande
Landa, selon les textes que nous avons manipulé tan aux A.D.72, qu’à ceux des A.D.37 et A.D.49, et la Médiathèque du Mans, citent : une étendue de terrains plats, avec des bruyères.
Malgré, l’apparence germanique de : land signifiant terre plate, pays de platitudes ; on en revient au Breton, c’est-à-dire au Celtique /Gaulois : lann , au pluriel lannou - désignant une ou des « étendues, des superficies couvertes de buissons, d’épines, etc.
En français courant : une brande = buisson ; au pluriel : brandes = bruyères.

 

Lande Mortier de la Ville
- lande du Mortier de la Ville, en 1150 et en 1195, citée dans des actes « Mortié de la Vilele ». Le 17 mars 1795 ( 27 ventôse an II ), « …..que le vœu unanime des habitants est de conserver en commun de pacager leurs bestiaux dans le Mortié de la Ville, comme il faisait autrefois….. ».

Carte du XVIIIème siècle du Fond ancien de la B.N.F. de PARIS 6 Document collection prersonnelle.

 

La Lande Mortier de la Ville ( Mortié de la Vilele en 1150 et en 1195 - B.N.F. à Paris ), terroir du Petit Bourray, située entre la Butte de Monnoyer, Château Gaillard, formant une point vers Les Musardières.


Longue Lande
Longue Lande, attesté en 1170 - Landa,  dérive directement du gaulois Landä qui désigne un terrain découvert non utilisé, précisé dans la topographie par un qualificatif. 

dans notre vocabulaire quotidien, des mots essentiellement gaulois,

« …..alouette, ambassade, ardoise, benne, barque, barrière, bec, borne, bouche, bruyère, cercle, char, charpente, chemin, cheminée, craindre, crème, drap, landes, petit, saumon, savon, tonneau,...….cette liste n’est « pas exhaustive un véritable dictionnaire existe » .

dans notre patois local,

« …batinne = grand rateau ; enheudé = entrave pour des animaux ; oeblé = très étonné, qui se frotte les yeux pour s’assurer de…. ; chaîntre = partie non labourée, où l’attelage tourne ;  plesse =  plié,   d’où clôture de branchages entrelacés ;  charrière = passage de charrettes ; treuliè = courir çà et là ; queniau = enfant  ; lien = attache pour animaux ; flambeyer = nettoyer….etc ».


Lande ( la longue ),
Landa, selon les textes que nous avons manipulé tan aux A.D.72, qu’à ceux des A.D.37 et A.D.49, et la Médiathèque du Mans, citent : une étendue de terrains plats, avec des bruyères.
Malgré, l’apparence germanique de : land signifiant terre plate, pays de platitudes ; on en revient au Breton, c’est-à-dire au Celtique /Gaulois : lann , au pluriel lannou - désignant une ou des « étendues, des superficies couvertes de buissons, d’épines, etc. ».
En français courant : une brande = buisson ; au pluriel : brandes = bruyères.

 

Lunerotte - (  le ruisseau de )
long. 6 091 mètres - profil mouillé I,50 m sa pente totale est de I,645 cm/m - versant  600 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 0,600 m3/jour, alt.+50 à sa source au lieu-dit : les Cailléres  - Cne de Laigné-en-Belin, 

Nom attesté en 1035 - racine : lune, ayant donné : lunae .
Lunus : nom d’un homme d’origine gauloise.
Le culte de la déesse Luna était très populaire chez les Gaulois, et s’est longtemps perpétué dans nos régions rurales pendant et après la romanisation. 
Il est indispensable de se rappeler, que les mouvements de la vie gauloise, étaient encadrés dans l’année, rythmés par les occupations saisonnières, par les dates d’assemblées et par le cycle des mois. Les mois étaient des lunaisons, mais des lunaisons décalées. Les Celtes-Gaulois ont adopté la quinzaine et nous l’ont laissée : ils ont coupé les mois en deux moitiés marquées approximativement à l’origine par la pleine lune. Les Gaulois comptaient par lunes et par nuits . Il semble aussi que l’année commençait par sa moitié sombre, la fête de Samhain - 1er novembre. ( Les Celtes - t. II , p.608 , Henri Hubert )

Le suffixe -otte  est diminutif. L’idée diminutive exprimée par le suffixe ne porte pas sur le sens étymologique . Ainsi, on peut interpréter : « lunerotte  - petite lune - reflet de l’astre de la nuit, dans le miroir de l’eau ».
La grande majorité  des diminutifs français existait déjà au XIème siècle, mais beaucoup sans doute plus anciens .

Le ruisseau de Lunerotte, suit une direction générale Est/Ouest, elle n’est rompue qu’au contact de la Butte de Monnoyer, ce cours d’eau la contourne par le Sud pour rejoindre le ruisseau des Fillières devenu nettement plus important. Ensemble, ils s’engagent en parallèle avec le «  bras du gué d’Urtebize, dans le couloir à fond plat précédemment cité.

 

M -

Maison Neuve - ( la ),
vers la moitié du IXème siècle, on trouve : Mansiones ; en 1234, Maysons, indiquait un gîte d’étape, un «  relais », le voyageur pressé pouvait y changer de monture.

 

Maison Torse - ( la ), 
signalait au XIIIème siècle, le carrefour avec le chemin de Oisé, qui s’enfonçait dans la lande du « Mortier de la Ville » en direction  de Oizé. A cet endroit existait un « vieil arbre tortueux, presque effrayant …. ».

En vieux Français « Tors » était un adjectif signifiant : tordu.
Tors, devenu Torse dans le langage populaire
Un Chartrier de l’Abbaye deMarmoutiers - ( 407 ), signale en 1277 et en 1315, la fabrication de « tors » - sorte de gros cordon tordu.
Torse - Torsse - Prorce - s. f. - selon un Glossaire de l’ancien Français du IXème siècle au XIIème - réf. Chroniques de Froissard - XIII - 147 - Indique un détour - chemin détourné.
Un plan ancien , indique la « Maison Torse » - au XIIIème siècle, à proximité du carrefour avec le chemin de Oisé, qui s’enfonçait dans la lande du « Mortier de la Ville » en direction  de Oizé. 

 

Malidor - ( le ruisseau de l’étang de ) 
: long. 1508 mètres - profil mouillé 1,3 m - versant 46 hectares, est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de  bassin hydrogéologique  de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières……( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée ).

 

Malidor - ( étang ou estang de )
Mal- ; Mau- préfixe péjoratif employé au XIIème siècle, pour porter un jugement défavorable sur le contenu de la racine avec laquelle il se combine. En l’occurrence pour un terroir où il laisse, fait planer le malheur. Mala, cité en 1166 et en 1287, précise : mauvais - abominable - est similaire : au mal, au diable, à Satan. Or, avec la christianisation de nos campagnes du IXème siècle, au XIVème, le terme Satan, le mot diable ne devait absolument pas être prononcé sous peine de pêché, prononcer ces deux noms c’était faire appel à ses services.
Malidoine - un adjectif dérivé de ce nom en vieux-Français désignant un : propre à rien.

Nous avons également en vieux-Français : maleir - maleyr - mall. signifiant : maudit - satanique.

 

Mal-y-dort - lieu, où Satan, le démon, c’est-à-dire le mal se repose, séjourne - telle était la définition que l’on trouve dans les écrits de cette fin de Moyen Âge. Si aux A.D.72, on s’intéresse aux Chroniques, aux différents écrits concernant le Vieil-Man‘s, les gastines de Vaux-Chamaillard ; soit avec l’appui des Registres paroissiaux, soit avec des feuillets détachés et épars des Chronologies locales, ont s’aperçoit qu’en 1187, et en 1214, plusieurs disparitions de coupeurs de roseaux, ont été signalées, et sont restées inexpliquées. Il ne faut sous estimer l’esprits frustes de ces lointains Grands Patents, et leur incroyable superstition.

Selon le Glossaire d’Endlicher : «  dora osteo - « dor », en 1350, une croyance flottée dans la région sur une possibilité de «  portes de l’enfer » ; sous entendu : définissant des endroits où la terre était tellement marécageuse, gluante, fangeuse, qu’elle collait, engluant les imprudents qui s ‘y aventurait.

 

Des eaux grouillantes de vies.....

Têtards venant de naître,

 

Triton crêté - espèce protégée.

 

Triton marbré - espèce protégée.

 

Salamandre tachetée - espèce protégée.

 

Martinière ( s ) ( la ou les ) - ( 1810 ) - ( f. E.3 - habitation et jardin - 204 ; dépendances et  pâtures en 207 ; cour - 206 ;  pâtures en 205 )( 1844 - f. D.2 - habitations - 108 - 109 ; jardins - 110 - 111 et boëlles - 113 - 114 ; dépendances - 106 - 107 ; pâtures - 97 - 112 ; bandes boisées de feuillus - 98, et des bois sur la rive gauche du Rhonne - 191 ).
- les Martinières, apparu vers la VIIème siècle, s’est rapidement popularisé. Comme pour le précédent, nom propre du premier possesseur de cette terre, domaine d’un homme nommé « Martin ».

 

Martinière - ( la ),
Issu de : Martin - nom propre, appliqué par esprit de fantaisie à divers animaux :
- quadrupèdes : ânes - ours ; oiseaux : martin-chasseur - martin-pêcheur ; diminutifs : martinet ( espèce d‘hirondelle ).
D’où vient le très vieux-Français : Martin, désignant souvent dans des textes anciens - idées - projets ; dans la locution : chanter ou parler d’autre Martin….

Métairie de La Martinière - « Montrées ou Visitations au XVIIIème siècle »,
Visitation ou montrée datée du 9 mars 1786, fournissant une description détaillée, et d’intéressants informations sur la Métairie de la Martinière - paroisse de Gué Ceslard, seigneurie de Buffes - ( intégralement paléographié du document original ).

- terre : 52 journaux dont 29 en seigle, 
                                        23 en froment, 
- prés  : 17 hommées ½,
          - pastures : 5 journaux ¼,

 

« …. un corps de bâtiment construit en coulombés, couvert en chaume de froment, composé d’une grande chambre manable ( pièce commune « chauffée ), et cheminée en pierres à four, ayant son entrée et porte fermante à deuz battants par la cour, fermante à une serrure, loquet et deuz verrouil, une  fenestre avec trois barreaux de fer scellé. Laquelle est garnie d’un volet  fermant et d’un verrouil plat. L’aire de ladicte meson et sans pavé, il n’a  pas l’apparence qu’il n’en ait eu, il y a plusieurs cavités à aplanir. Porte de  communication à une autre chambre froide à costé cy après son entrée et porte par la cour fermante avec une serrure et un loquet. Une  fenestre sur  la cour ayant deux barreaux de fer et un volet fermant avec un petit verrou  il plat. Il manque deux carreaux à la petite fenestre, et l’aire est sans pavé (  le  sol apparaît être en terre battue ).
« Les murs, au-dedans de ladicte meson, sont enduits de chaux et de sable et dégradés sur un quart de toise.

« Grenier au-dessus des sur deux chambres dont le plancher est en « terrasse non carrelée, ayant son entrée par le haut du pignon, sus « d’escalier de  meunier fermant avec une serrure…….. »,

 

Vestiges ou trésors du passé encore visibles dans le Vieux Bourg dans les années 1935/1939

«  veroul plat » fermant les volet d'une petite fenêtre.

 

«  veroul  à taquet de sécurité », connu sous la dénomination de «  loquet » - Documents collection personnelle.

On découvre également dans ce même acte : « …..sous le même toit un cellier, un fournil, une estable, une grange, en pignon un toit à porcs et une soue en appentis…. ».

Dans nos recherches , nous avons également découvert, une autre montrée datée du 3 ou 9 décembre 1759, du bordage de Petit Guesselard,

- terre à seigle : 7 journaux ½,
- prés : 8 hommées,
- landes : 4 journaux

 

Martrais ( Chemin des )- (1932)

Martrais - martray - martrey - martrei - martroi - martroy - s. m. - phonétique  : «  mar-tré » .
Glossaire de Français-Latin de Michelet - I - 7684  : « martirizatus » signifiant  : « martray/trais » désignant lieu de tortures - lieu où l’on torture - peut-être évocation de la présence des  : «  Buttes tabulaires du Vieil Mans » - où se trouvaient des  : «  patibulaires » - des potences.
Cité en 1335 - Fond ancien de l’Archevêché de Tours.
Ordonnance de 1435  : «  martreium ».

 

Matefeux ( le ruisseau des )
puis le ruisseau  le Vivier : long. 1158 mètres - profil mouillé 1 m - versant 91 hectares .

En ancien Français : feux signifiait : fou précisant l’arbre : le hêtre
La phonétique a donné : foug - fo - feu - fau - faug - faucq - feuch - fol - foul - frau - s. m. 
Le radical est incontestablement : « feu » du latin : « focus » signifiant : « foyer » - Eichhoff de compare au grec : « phengos », et au sanskrit : «  bhàsas » précisant «  éclat - brillant » , émanant de la racine  : « bhà ou shà » désignant - «  briller - brûler » - par extension cheminée - foyer - incendie - ect….
Dans un texte en bas-latin de 1291, à  la B.N.F.de¨Paris, on trouve un lieu en « forest dou Man‘s » où un incendie de forêt se  serait arrête à un ruisseau. 
En phonétique : «  mat-te-feu » - le préfixe : «  mat » est impératif - complément direct selon Auguste Longnon. 
Cité dans des actes du Fonds ancien de Belin et dans celui de Vau en 1288, en 1360, en 1406 ; boy de hêtre en 1294.


Métairie ( la ) ( Petite ) - ( 1844 - f. D.2 - habitation - dépendances sous le même toit - cour - 156 ; jardins - 155 ; bois de sapins - 157 -158 - 159 ).
- la Petite Métairie, origine médiévale « médietas » qui signifie moitié. Le métayage a été supprimé en 1790. Ce nom désigne une petite exploitation agricole dont le fermage représente la moitié des produits du sol, où le propriétaire possède la moitié du cheptel vif, le locataire-exploitant est tenu aux subsides- aux avantages en nature ( fourniture de lait, d’ œufs, de volailles, de légumes, de bois,  1 charroi et 1 journée de travail en supplément du loyer  annuel ) - Charroi = 1 journée ( homme ) + cheval attelé + voiture.

 

Minières - et ( chemeing des Minières - acte de 1428 )
Mine - n. f. - phonétique : mi -ne ; émane du latin : mina, lui-même du grec : nina, dérivant de langues Orientales - de l’hébreu : maneh, du verbe : manah -  ; chaldéen : supputer.
Désigne une pièce de monnaie, mais également  un gîte à l’intérieur de la terre , où sont enfouies diverse matières premières, richesses pour l’industrie.

Minier - ière - adjectif - phonétique : mi - nier ; ière - Travaux d’extraction d’une matière première , d’un minerai.
Au Moyen Âge, le fer étant cher, il en découle : un prix exorbitant des outils aratoires métalliques, un achat inaccessible aux petits paysans Guécélardais. Ceux-ci, creusaient donc dans le sol des trous circulaires appelés : « des minières », jusqu’à une veine, une strate d’argiles glauconieux  pour en extraire le minerai après lavage, et fonte dans des fours rudimentaires. Le minerai de fer se séparant facilement des autres métaux ( oxydes et carbonates ), du premier groupe par lavage intensif au ruisseau voisin, nos paysans de cette époque produisait un « fer doux »- maléable.
Selon la Coutume du Maine - Cheptel de fer -  Concession à bail des bestiaux d’une métairie, à charge d’en restituer une quantité ou une valeur égale à l’expiration dudit bail.
Plus tard, de ces : minières fut extrait les argiles indispensables aux trois poteries guécélardaises.
Instruction ministérielle en date du 3 août 1810
Les minières exploitables à ciel ouvert, sont assujettis à des permissions, qui règlent les limites de l’exploitation et prescrivent les mesures nécessaires sous les rapports de sécurité et de salubrités publiques.

 

Réouverture d'une minière, pour étude archéologique - Malgré un rembaiement après fermeture de la minière, géologiquement, il y a rupture de strate, donc risque d'instabilité du terrain en surface - Document collection personnelle.


Minières - ( le ruisseau des ) 
conflue au raccordement  du  : bras du Gué d’Urtebise avec le ruisseau des Fillières, long. 1719 mètres - profil mouillé.

 

Moissons - Fête de la Gerbe
Nous avons laissé transparaître dans certains de nos écrits, la joie grave et presque religieuse à laquelle la population rurale guécélardaise accomplissait les travaux en août, et les récoltes du : «  blé du Bon, Dieu ». Il n’est pas possible d’imaginer que cette moisson, devant assurer le pain quotidien, la nourriture à toute la famille pendant une année, l’argent indispensable ; aucune autre   activité ne pouvait revêtir un tel caractère religieux, donc pieux. Le reliquat de croyances gauloises fortement encré, et transmis de générations en générations a traversé les âges, les traditions druidiques répercutées rythme la vie de notre campagne, comme la manne pour les Hébreux. Dans l’esprit de nos paysans subsiste le respect de la nature et le calcul.
Les batteries symbolisent l’adoration panthéistiques revêtue d’apparences chrétiennes. La grandeur de la : « Fête de la Gerbe », atteint son apogée, lorsque les batteurs à la dernière gerbe battue, vont chercher l’exploitant des lieux et lui offre : «  une gerbe couverte de fleurs, et ornée de rubans multicolore », qui sera solennellement brûlée l’année suivante au début de la moisson. Le fermier, escorté de sa proche famille, prend et soulève la gerbe à bout de bras, dans une grandiose présentation, tandis que tous les batteurs forment et dansent des farandoles, au sons d’un orchestre improvisé.
Puis, un cortège se forme, suivant les balayeurs nettoyant le passage devant cet emblème de la moisson et se dirige vers les grandes tables garnies de victuailles.
Des chants fusent, et la fête se termine tard dans la nuit, après : «  la Ronde de la Moisson ».

 

Mollière ( la Grande et la Petite ) - ( 1844 )  - ( f. C.3 ; ( Grande - cour - 186, encadrée sur quatre côtés par habitation et une petite dépendances, - deux jardins - 184 - 185 ; deux grandes dépendances sur chacun des autres côtés, contiguës aux pâtures - 188 - 189 ) séparée de La Petite Molières, par le ruisseau d’Hannarée, mais accessible par le « gué de La Mollière ».
Une bande boisée - 130 - 134 , délimite deux pâtures - 131 - 135, en bord du ruisseau,
La Petite Mollière - ( 1844 - f. C.3 ; un bâtiment important, comprenant habitation - communs - 150- 151 ; sur l’arrière 3 jardins - 149 - 153 - 154 ; parures - 148 - 155, en bordure du ruisseau d’Hanarrée ; chemin d’accès à la route royale N°23, dans des bois de sapins - 139 - 140 - 141 - 142 - 143.

Racine : «  mol-molle » - adjectif - phonétique : « mol- mo-le » ; dérivés : «  molière - mollière » - phonétique : «  mo-lière » ; latin  : « mollis » pour « molthis » signifiant : «  mou ».  - exactement le même radical que le grec : «  maltha » précisant tendre mou - sans consistance ; correspondant au sanskrit : «  mardu / mridu », issu de la racine sanskrite : «  mard » - être humide. 
Se disait autrefois d’une terre grasse, molle, humide - terre molière / mollière.

 

Mondan - ( 1810 )  - f. F.2 ; habitation et jardin - 149 ; cour - 150 ; dépendances et pâtures - 171 ; bois marmentueux de Mondan - 172 ) ( 1844 - f. E.4 - cour quadrangulaire - 494, les quatre côtés étant pourvus de bâtiments à usage agricole  habitation - adossée au jardin ; raccordé au chemin de Guécélard à La Suze, par un chemin arboré)
-  Mondan, mot attesté en 1165 - signifie en vieux-haut-Allemand «  petite bouche », par analogie : petite embouchure - par exemple  petit cours d’eau avec un plus important, autrement dit confluent d’un affluent avec un grand collecteur principal.

 

Le nom est notre mémoire,

Les vestiges ont disparu, l’étymologie subsiste.

Dans le nom de : Mondan, la racine est sans aucun doute « Mond », qui découle directement de « Mund. », émanant de « Mundo - Munder » qui signifie en vieux-haut-Allemand : «  bouche », par analogie «  embouchure » dans le cas spécifique d’un cours d’eau.

On trouve d’ailleurs dans un acte de l’abbaye bénédictine de Saint Mesmin, à la B.N.F. de Paris du  IXème siècle : Moondon, 

« …..homo ligius de  Moondon….. », transcription phonétique, le scribe de l’époque, a écrit précisément, ce qu’il entendait -« …..homme libre de  Mondan….. » . L’examen paléologique de ce texte, nous apprend : homme lige de Moodon - prononcé Moundon, est nommément  désigné en fait un possesseur de fief à Mondan.  

Le suffixe « -an », est un suffixe diminutif, pris  dans le sens de « petit » ; il a énormément varié du  XIème siècle au XVème, en fonction de l’évolution de la langue française : du Roman au vieux-Français et de son sous-produit populaire 

- nous trouvons : -oun ; -on ; -aon ; -aan ; -an

Mondan, signifie dans sa traduction intégrale : bouche petite, plus précisément, en Français pur : petite embouchure, ce qui  donne par analogie : embouchure de petite rivière.

 

Monnoyer - ( La  Butte de ) - alt. + 70 - 0°20’E , 47°52’30’’N,
Mons rigatus - XIéme siècle ; Mont Noyé du XVIème siècle au XVIIIème, hérissée de pins , domine une lande humide, marécageuse pendant 4 à 5 mois de l’année. Au sommet : la pierre des Trois Communes , semble remplacer une  croix qui s’y dressait en 1784 et en 1793 « …….pour protéger le pauv’monde des nouts … »  - sorte de génie malicieux, quelquefois maléfiques qui hantaient ce pays marécageux.

Le marécage qui s’étendait à sa base et à la sortie Ouest du couloir, s’appelait toujours à la fin du XIXème siècle : la Basse Judée , cité dans des textes aux Archives départementales de la Sarthe .

Le 28 juillet 1794 - 10 thermidor an II - 
« ….tous les citoyens de la commune de Saint-Gervais  assemblés en leur ci-devant église pour satisfaire au décret du 10 juillet 1793 ordonnant la vente ou le partage gratuit par tête des biens communaux, demandent à l’unanimité, devant M.  Chevereau, maire et commissaire nommé à cet effet par le Conseil général du département, de « jouir comme par le 
passé en commun de la dite lande du Bourray en y faisant paître leurs bestiaux et ramasser de la bruyère. Cette lande , est lande est placée dans un fond aquatique, déclarent- ils…….. fait penser avec son « stagnante eau à un étang…..

les points de passages permettant le franchissement de cette zone, sans encombre, à la mauvaise saison, connus de quelques initiés étaient : le gué Roger et  le gué Urtebize .

( Archives du Cogner - 742 ; Archives départementales de la Sarthe - Q.29/3 et A.1, en supplément autre sujet  L.50 et 112 p.227 ).
 

Morière  - ( la¨Petite et la Grande ) - P.C 1810 - E.2.   habitation - 87 ; jardin - 88 ; dépendances et pâtures - 70 - 86 ) - ( f. E.1 - section habitation - 73, jardins - 75 ; dépendances  et pâtures - 72 - 74 et près 76 )

 

Morière ( la Petite et la Grande ) - P.C 1810 - E.2
Morrière ( la Grande ) - (  1810 - f. E.1 - section habitation - 73, jardins - 75 ; dépendances  et pâtures - 72 - 74 et près 76 )

Morière ( Petite ) - ( 1810 -f. E.2 - habitation - 87 ; jardin - 88 ; dépendances et pâtures - 70 - 86 )
Morière - Morrière - Moriaire - Radical : «  morie - morye - mourie - murie » - s. f. - signifiant : «  mort - massacre - meutre » 
En 1661, dans un Glossaire de Français-latin de Ph. Labbé - page 514 - dans étymologie de plusieurs mots français , on trouve : «  moribundus - morans - plein de morie ( morts ) » - Après recherches aux A.D.72 - aux Archices de la Direction de l’agriculture, il pourrait s’agir d’un endroit où après une épizootie  animale, des cadavres de bêtes mortes de maladie a été stockés ( deux dates apparaissent sans confirmation - 1493 - 1689 ).


Mortier,
s. m - phonétique : mor-tié -  du latin : mortarium, signifiant à la fois le : mortier à construire, et le mortier où m’on pile.

s. m - phonétique : mor-tié -  du latin : mortarium, signifiant à la fois le : mortier à construire, et le mortier où m’on pile - se rapporte au même radical : « martulus » désignant : «  marteau », à savoir la racine sanskrite : « mard » =  «  broyer - écraser », forme secondaire de la racine aryenne : « mar / mal » définissant : « broyer - tuer » 
Trou que l’on creusé au Moyen Âge, dans un sol humide, pour éteindre la chaux vive.
A désigné, en vieux français, devenu le parler local ( haut Maine ) une : mare - un trou rempli d’eau en permanence, situé en pleine campagne, pouvant servir de point de repère fixe - réf. A.D. 72 - 24369 - folio.23 verso.
Richelet - 24369 - folio.23 verso.

 

lande du Mortier de la Ville, en 1150 et en 1195, citée dans des actes « Mortié de la Vilele ». Le 17 mars 1795 ( 27 ventôse an II ), « …..que le vœu unanime des habitants est de conserver en commun de pacager  leurs bestiaux dans le Mortié de la Ville, comme il faisait autrefois….. ».

Lors de l’insurrection légitimiste de 1832, les landes du Bourray, refuge traditionnel des insurgés contre le pouvoir en place, furent étroitement surveillées par les autorités. Le 24 mai 1832, le préfet V. Tourangin, recommande, 

« …..la plus exacte surveillance des éternels ennemis du Repos public…, de recueillir tous les renseignements…..sur les infâmes menées, dont le nommée  Moreau paraît être l’agent le plus actif….. »

La rébellion étant matée,  la pacification s’organisa. Moreau très recherché disparut, et ne fut  jamais retrouvé. Ses partisans se dispersèrent, et échappèrent pour la plupart aux autorités. Le 14 juin 1832, les Gardes Nationaux de Pontlieue, renforcés par ceux de Sainte-Croix recherchèrent les rebelles, qui évitant  tout affrontement avec les forces de l’ordre s’éparpillèrent dans l’abondante et par endroits, inextricable végétation des landes du Petit Bourray. En vain ce terroir fut fouillé, et plus particulièrement de Château-Gaillard, les environs de la Butte de Monnoyer, et la lande du Mortier de la Ville.

En effet, Joseph Moreau, né le 14 janvier 1796, mort à Mulsanne le 3 avril 1863, proche parent du rebelle, légitimiste militant, résidait à cette époque à Château-Gaillard. Le centre des opérations avait été établi au hameau du Guescelard. Le 25 juin 1832, le préfet annonçait la fin des recherches, et  « …..que l’insurrection Carliste était anéantie dans les départements de la Sarthe  et de la Mayenne…. ».

 

Mortray

- Mortray 6 racine bretonne moch, en 861 mortref ( s),désigne un lieu où vivent des porcs ou des sangliers, définit une exploitation spécialisés dans l’élevage des porcs.

 

Musardière ( la ) - ( 1810 ) - ( f. F.3 ; habitation et dépendances sous le même toit - 453 ; cour - 452 ; jardins - 451 ) (1844 - f. E.2 - habiation - dépendances bâtiment longitudinal - cour - 199 ; jardins - 198 - 200 ; pâtures - pièce d’eau - 190 ; clos - 195 ; l‘ensemble cerné partiellement par des bois de sapins).


- les Musardières, nom d’origine obscur selon le C.N.R.S, est mentionné la première fois vers 1086; Tardivement, vers le XVème, est devenu le nom d’un homme « Musard », peut-être issu  d’un sobriquet désignant un « irréfléchi ».
Du vieux-Français : mucer issu de mucher signifiant : cacher. En moyen-haut-Allemand : sich muzen indique : se retirer dans l’obscurité. Toujours d’origine germanique : musse précise une cachette.
On peut aussi, rattacher : mucher, à la forme première du moyen-haut-Allemand : muchen - muken signifiant : agir d’une manière cachée…..
L’étymologie du latin : mussare donne - dissimuler - hésiter ( considération d’ordre moral ).

 

N - 

Noirie - ( le ruisseau de La )
long. 2698 mètres - profil mouillé 1,6 m - versant 615 hectares - alt.+47 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin . Au château de La Noirie, il se réunit avec : l’affluent de la Noirie ,

 

O -

Oratoire
s. m. - phonétique : o-ra-toi-re - du latin : oratorium de : oratore signifiant prier.
Diminutif : oratorio précise discours - petit discours - petite harangue.
Pièce isolée, ou dans une maison est destinée au culte religieux, à l’exercice de la dévotion, à la prière en groupe.
Construire un oratoire - créer un oratoire c’était servir Dieu.
Il semblerait qu’en 1575, l’oratoire existait  encore - réf. A.N. de Paris - 1490 - .272 ; Recherches de M. Pasquier - p.187

 

P -

Patis ( le ) - ( 1932 ) - ( f.B2 - Corps de bâtiments - 152 )
nous trouvons dans des actes vers 1119 «  Pastis », en 1239, est cité « Paisterie » désignant dans des cartulaires, pour désigner un endroit de libre pâturage, une terre non cultivée ; XVIIème siècle et encore à la fin XIXème.
Pâtis - s.  m. - phonétique : pâ-ti  - du bas-latin : pasticium désignant un lieu où l’on attache les bestiaux ; de : pastum synonyme de pascere spécifiant paître ; que l’on admet comme dérivant de la racine sanskrite : précisant nourrir, faire paître - en grec : paomai signifiant manger. Selon Pictet cela apparaît comme probablement découler de la racine : pas ; la comparaison avec le vieux Slave : pasti = paître, au présent : pasa d’où inéluctablement le dérivé : pasha = pâturage et toute la série qui en découle : suspati = garder ; opasû = soin. 
Pastra  énonçant pâturage - troupeau - pasenie précise : action de paître.
Dans l’ ancienne : « Coutume du Maine » - Pâtis désigne : un terrain vague, en pâturage perpétuel ; ouvert à tous.


Pelouse ( la ) - ( 1932 ) -  ( f. B.4 - angle gauche du chemin départemental n°213 - de Guécélard à Oisé, et du chemin rural n°2, de Guécélard à La Flèche, deux corps de bâtiments - 306 - 595 ).

Pelouse - s. f. - phonétique : pe-lou-ze
Issu de l’ancien Français : pelous - pelouze signifiant velu ; provenant du latin : pilosus = velu, et de pilus  précisant poils.
Désigne un terrain, une étendue couverte d’une herbe épaisse et courte.
Les pelouses s’intercalent entre les gazons et les pâturages. Elles diffèrent des premiers en ce quelles renferment des graminées, de nombreuses plantes, et même de sous arbrisseaux, tels que les cistes, le Polygalas,  les thyms, etc…; le seconds en ce qu’ils ne servent que d’une manière accessoire à la dépaissance des animaux, qui y trouvent une nourriture moins abondante et moins choisie parce que souvent établis sur des terrains secs. Les pelouses, plus grandes  en général, que les gazons, plus petites que les pâturages, renferment des plantes, de petite taille, dont les fleurs, leur donnent un agrément de plus.


Pétrie ( la ) - ( 1810 ) - (  f. E3 - habitation et dépendances sous le même toit - 335 ; cour - 336 ; jardins - 332 - 333 - 336 - 339 ; pâtures - 334 - 337 )( 1844 - f. D2 et D3 - habitations - 275 - 277 - 279 - 282 ; jardins -  278 - 280 - 281 ; pâtures - 273 - 274 ; bois de sapins - 246 ).

Pétri ( -ie ) - participe passé du verbe : « pétrir » - phonétique : pé-tri , î .
Détremper, mis en pâte, mêler /mélanger .
Au figuré : former - façonner ; se croire d’une nature supérieure à celle des autres.

En  géologie, tous les dépôts lacustres sont principalement composés de calcaires pétris ; par extension terme utilisé pour désigner des calcaires pétris avec les mains - principalement : « poterie ». 

En vieux Français  : « pétrier » signifiait très fortement mouillé - trempé. 


Pierre ( la ) - (1932)

S. f. - phonétique : « piè-re » ; latin : « pétra » identique au grec : « pétros et petra » . Bichhoff le rapproche du sanskrit : « pattas » désignant rocher - meule, de la racine : « pétrier » de la racine sanscrite : « pat » qui est conservée dans un grand nombre de noms Aryens.
Corps dur, solide, résistant, formé d’une combinaison de divers oxydes, qu’on emploi dans la construction de divers édifices.
Cité en 1360, dans l’Inventaire des Comtes d’Anjou - en 1497, dans le Glossaire manuscrit de La Pons.


Plaisance - ( 1932 ) - ( f. B.4 - ensemble de trois résidents - 735 - 736 - 737 ).
Plaisance - s. f. - phonétique : « plé-zan-se » - radical : « plaire » - latin : « placere », est dans le même sens que : « placare »  signifiant « apaiser » , équivalent à : « jacere » précisant «  être étendu ». Placere et placare, sont selon Eichhoff, sont issus de la racine sanskrite : « pal »  «  aimer - soigner -affectionner », à rapprocher du grec : « philein = aimer ».
En vieux Français,, il y avait deux infinitifs  : « plaisir et plaire » 
Plaisance précise un lieu dont la situation est du plus: « pur agrément ».
Au XVIIIème siècle et au XIXème est cité  : « playsanche » - En A.D.37 , 2 janvier 1538 - en 1599, cité comme endroit, lieu d’agrément.

 

Plessis ( le ) - ( 1810 ) - ( f. F.1 ; habitation - 61 ; jardin - 60 ; dépendances et pâtures - 62 )( 1844 - f. E.1 - habitation - communs - 92 ; dépendances - cour - 93 ; jardins - 88 - 94 ; pâtures - 90 -91 ).
- le Plessis, nom attesté en 1118 - Eplessie, Plaissie en 1237, signifiait  courber, ployer ; a désigné un enclos formé par des branchages entrelacés , où l’on enfermait et faisait paître en général des chevaux.

Plesse, 
 

Photo de 1954, d'une « plesse », comme il était encore poosible d'en voir, dans les prairies où l'on parquait les chevaux au epos - Document collection privée.

 

La Métairie du Plessis,
en 1530, elle  comprenait,
- 11 journaux de terre labourable,
- 29 journaux de bois,
- 5 journaux de patis,
- 2 quartiers de vigne,

en 1621, elle était louée,
- 95 livres, 2 chapons gras, une livre de bougie,
en 1627, le loyer s’élevait à 105 livres,
en 1672, à 95 livres,
en 1688, à 80 livres,
en 1730, à 85 livres, 2 poids de beurre, 3 poulets, 5 poulardes,
          en 1747, à 85 livres, 2 charges de seigle, 2 d’orge, 2 poulardes.

La terre était affermée, le propriétaire en retirait de nombreux subsides : avantages en nature : poulardes, beurre œufs, livres de bougie, plume d’oie, chanvre, toile, charrois divers et même du bois de chauffage livré.

Point du Jour ( le )

L ‘Auberge du Point du Jour au XVIIème siècle et au XVIIIème

L’acte d’une montrée de la fin du XVIIème siècle, malheureusement document en mauvais état, encre pâlie. Il nous éclaire néanmoins quelque peu :

« …….honneste femme Magdelenne Leroy ou Leray estait tenancière avec « son compagnon et époucz Mathurin Loray, de l’auberge du Point du Jour…….dans la grande salle, une grande table coullonnespiès six pieds en nouier prisée six livres………»

il s’agit à n’en pas douter de fameuse table d’hôte, célèbre dans la littérature des XVIIIème et XIXème siècles. Les clients semblaient ne pas avoir de sièges attitrés, et on découvre dans l’énumération,

« ……deux vieilles bancelles en boy de chesne…..et un petit banc enfoncé (?) et fermé de clef et de claveyre……»

nous pensons à une sorte de coffre dont l’usage à cette époque était variée.

Nous supposons en fonction de ce que nous avons lu, que les consommateurs et les voyageurs qui ne désiraient pas  s’attabler au centre de la pièce, devaient avoir la possibilité de s’installer confortablement ; la pièce quoique basse, étant semble-t-il suffisamment vaste.

À l’écart se trouvait « …..quatre caquetoires…… » - siège bas particulièrement adapté, à dossier très haut que nos Grand-mères affectionnaient il n’y a pas 

encore si longtemps ; lorsque rien ne rôtissait dans l’immense cheminée.

« ……sicz escabeauz et deux petites bancelles en chesne…….dans la cheminée une crémaillère double à trois accrons ( crans ), une paire de landiers, deux grilles et deux pales à feu, une paire de pettites pinsses, ung gardecasse  (?), une barre de fer de feu ( broche ), une grande marmite à trois piès posées sur le sol……..»

Tous ces ustensiles laissent à penser qu’une partie de la cuisine ce faisait à cet endroit.

« …….austre pettite pièce à l’entrée avec quastre  tables à quastre piès, cinq escabeaus en nouier à piès tournez et sicz vieux escabeaus, une table ronde en boy de chesne et chesres ( chaises en chesne………ung bahut avec ses patins……. » . Nous n’avons aucun élément sur les chambres au premier étage, la transcription n’étant pas terminée nous poursuivons nos investigations parmi ces archives. 

Nous avons découvert que l’auberge du Point du Jour avez compté jusqu’à quatorze lits.

L’examen de la liasse, nous dévoile qu’un pré de sept journaux attenant à la cour, ainsi qu’une écurie pouvant accueillir neuf chevaux, fournissaient à cette auberge la capacité d’être un relais de diligences.

Un extrait d’un Arrêt du Parlement, rendu entre les échevins et le procureur-syndic du Mans et les messageries ordinaires de la ville du Mans à Paris, nous apprend nous apprend que dès le 13 juin 1640, existait un service de carrosses entre la Capitale et Nantes. La diligence de Paris - Le Mans pour La Flèche, Angers, dénommée «  La Foudre », y faisait relais de 1725 à 1760. L’hostellerie sous la forme et l’appellation : auberge offrait gîte et couvert pour les voyageurs, les domestiques et les animaux, moyennant rétributions. Il semble trois autres diligences faisaient une halte.

 

Pont sur la rivière Sarthe dit communément le Pont de Fillé.
Reliant la rive droite de Fillé, à la rive Gauche Guécélard.
Pont - s. m. - phonétique : pon - latin : pons signifiant intégralement voie, exactement comme pour le sanskrit patha - pathin - pathyâ - pauthan ; de la racine : path - pauth précisant aller - partir - si l’on compare l’ossette : fandag désignant route, le grec : patos spécifie voie - chemin - sentier ; pateo = fouler - marcher - se déplacer
Définition
Construction, structure en bois, ou en métal destinée à relier, à mettre en communication deux points séparés par un cours d’eau.Le contrôle des ponts et chaussée prescrivait susceptibles de supporter une voie ferrée une surcharge de 5.000 kgs au m2 courant de simple voie - sa portée est de 56,33 mètres.

 

Plan de masse, d'implantation,  et d'aménagements des abords du pont dit  de « Fillé ».

Projection sur plan du pont de Fillé - Documents collection personnelle.

 

Pont dit de Fillé,
Ce pont est affecté au passage de la ligne de tramways de la Sarthe - linges Le Mans à Mayet, Le Mans-La Fléche, accolé au franchissement de la D.156 reliant le bourg de Guécélard au bourg de Fillé-sur-Sarthe ; se superposant à l’antique chemin de Fillé au Mans, que l’on trouve cité dans des actes anciens sous la dénomination de « allée de Fillé ».
Ce pont est moitié sur le territoire communal de Fillé-sur-Sarthe, moitié sur celui de Guécélard, c’est donc le : Pont de Fillé-Guécélard, la limite séparative ayant été définie par le vote de l’Assemblée Nationale des députés dans sa séance du 13 juillet 1880 - sous le n° 2928-2944, et par le Sénat lors de sa séance 15 juillet 1880 , annexe au n°616, sous la présidence de Jules Grévy, le rapporteur étant M. Saleuve.
Unis en 1795 la séparation de Fillé et Guécéllard été actée le 31 juillet 1880 , la nouvelle commune de Guécélard se développait sur 1209 hectares pour une population de 547 habitants, et Fillé sur 1025 hectares pour 637 habitants . Parution dans le Journal Officiel n° 279 du 11 octobre 1880.

 

De nos jours.....« Trait d'union » entre la rive droite et la rive gauche de la rivière Sarthe, pour être précis entre la commune de Fillé et la commune de Guécélard - ou le « Pont dix trop tard » - Document collection personnelle

 

Port ( le )

Port - s. m. - phonétique : por - du latin : « portus » - mot formé selon Delâtre du radical : « por » , du grec : « poros » signifiant ; de : « peirô = je perce », auquel il aurait joint le participe  : « -tus » . Ce qui donne : « portus » précisant un : « lieu creusé ». 
L’étymologiste Pott, précise que le grec : « poros » signifie chemin - passage ; quant à Pictet, il, rapproche le latin : « portus » du sanskrit : « para » désignant au pluriel : « maisons », par analogie : « ville ».
Par définition un port est une endroit où les navires peuvent trouver un abri, par extension accoster ; un endroit d’un cours d’eau, d’une rivière où des embarcations peuvent s‘arrimer, accéder à la rive. Endroit de la rivière Sarthe, des embarcations ayant remontées le courant pouvaient facilement  décharger des marchandises encombrantes et lourdes.
 

Vue de l'endroit où se situait le : « port de Guécélard sur la rivière Sarthe » - envahit par la végétation, le quai en bois, sur la rive virtuellement disparu - Il s'agit de notre patrimoine....? - Dovument collection personnelle.
 
Selon la Société Historique et Archéologique du Maine - toma XXIV et XXV, il apparaît suite à plusieurs fouilles archéologique officielles dans le département de la Sarthe, qu’un commerce de cercueils florissant a existé , réparti dans le long de voies de terre - le Chemin du Mans à Saumur, via le Lude , Pontvallain, et surtout le Grand Chemin Mnasais, et par voie d’eau la Sarthe.
Ce commerce d’auges en calcaire coquillier taillés dans les carrières de Doué-la-Fontaine, prés de Saumur dans le Maine et Loire, arrivés toutes faites dans notre région ( nécropoles de Cérans - Fillé - Foulletourte Guécélard - Requeil - Pontvallain - Mayet ) - à Orvalle les cerceuils étaient embarqués, puis par la Loire, la Maine, La Sarthe, et étaient débarqué à un endroit où une importante voie de terre ( comme le Chemin Mansais ) était au plus prés de la grande rivière ( point de rupture de charge ) un port y était créé.
L’usage de placer les tombes en un endroit peu éloigné d’un chemin important remonte au Bronze. La rumeur veut ( incontrôlée ), que deux sarcophages soient noyés dans la vase au port de Guécélard.

 

Extrait du Plan cadastral de 1932 - Chemin rural n°22 dit Chemin du Port - Document collection personnelle.

 

Four
s. m. - phonétique: « fou-rre » - du latin : « furnus » mot que les étymologiste rapproche de : « formus » signifiant chaud ; du grec : « thermos » et du sanskrit : « gharma » précisant chaleur forte . La racine sanskrite : « ghar » désigne explicitement : « échauffer - brûler - cuire » 
Ouvrage de maçonnerie voûté, avec une seule ouverture sur le devant, par laquelle on fait cuire le pain.

Féodalité : « four appartenant au seigneur suzerain, et auquel tous les habitants de la seigneurie étaient tenus d‘aller faire cuire leur pain, en payant une redevance » .

 

Poterie
- la Poterie, alt. +38, cité dans un acte de 1284 « Poteria ».
Poterie - s. f. - phonétique : « po-te-ri » - radical : « pot » - désignant : « vaisselle de terre - poterie, de terre ».
Encyclopédie  : La poterie, qui répond à un besoin primordial n est une des plus anciennes industries humaines. Elle remonte au temps les plus reculés, on en trouve des traces, à la limite du paléolithique et du mésolithique . Il apparaît lorsque que l’on étudie ces périodes que le principale souci des Aïeux de nos aïeux étaient la taille du silex, et la fabrication de récipients pour conserver, et faire cuite les aliments.
Les argiles dont se  servaient les potiers de Guécélard, étaient extrait de : « minières » dont un lieu-dit et un chemin portent toujours ce nom historique, et de deux autres points de la commune de Guécélard, qui ont été transformés en lotissement.
Les argiles glauconieux utilisaient pour faire des tuiles plates naturellement teintées, les saloirs, les « pottes » de toutes dimensions et de toutes formes, pour conserver, les viandes salées, le beurre, les rillettes, des écrémeuses où le lait s’écrémait naturellement, les vinaigriers de cidre de pommes et de prunes, etc…. ces argiles étaient un mélange naturel d’alumine et de silice, se caractérisant par un toucher gras et onctueux, et la propriété, lorsque l’on les pétrit dans l’eau, de former une pâte liante et ductile qui peut prendre toutes les formes que le potier conçoit par la manipulation manuelle, ou d’instruments.

Selon un acte d’acquisition établi chez Maître Plessis, notaire à Estival-les-Le Mans le 14 août 1887, et un acte d’adjudication volontaire réalisé par Maître Feurant, notaire à La Suze le 7 septembre 1919, nous constatons qu’à cette date existait encore à Guécélard, un bâtiment ayant été utilisé en atelier de poterie.

Séchoir de plein air à poteries et tuiles, avant cuisson - Photo pouvant être datée des années 1890 / 1900, issue d'un négatif sur plaque verre - Document collection personnelle.

 

Le potier logeait dans une petite maison basse en bordure l’actuelle N.23, à côté  de son atelier « la Boutique à poteries »,

Photo de septembre 1973 - Rescapé de la casse, un authentique saloir fabricé à Guélard - Document collection personnelle.

 

Prée - ( la ), 
nom attesté vers 1180 - la Préhée . En 1239, plusieurs cartulaires d’abbayes désignent ces pâturages communs, c’était le droit de faire pâturer les animaux après la première coupe de l’herbe.


Pré des Fontaines - ( le ruisseau du )  
long. 1217 mètres - profil mouillé 1,2 m - pente totale 0,295 cm/m - alt.+43 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 34 hectares,

 

Pré du Four ( le ) - (1932 ) - ( f. B.4 - terrain - 815 ) - lieu où se situait le « four à ban » - four seigneurial, où le seigneur de Mondan percevait un droit de ban, sur la cuisson des pains . Tout habitant de Guécélard était onbligé de faire cuire son pain, en ce lieu.

De nos jours éliminé par les constructions modernes. En 1955, la ruelle du Four existait toujours.

 

L'accès du : « Champ du Four » - entre la parcelle 513, et la 523,  là où a été édifiait au XVème siècle le  : « Four à ban », par la châtellenie de Château-du-Loir, suzerain de la seigneurie de Mondan, percevant les taxes sur la cuisson des pain - Document collection ^personnelle.

 

Pré-Maillet ( le ruisseau de )
reliant le ruisseau de l’étang de Malidor à celui de Château Gaillard, est un drainage naturel de terres où l’eau n’est jamais très éloignée de la surface du sol ; ce dernier est un  affluent droit du ruisseau des Fillières. 

Ce lieu est un pan de notre patrimoine disparu.

 

Prés - Pré - nom masculin
En 1080 - latin : pratum - en vieux-Français : prée / prada, à donner : préage désignant sur des actes du XIème siècle et XXIIème : petit pré ; et son incontournable dérivé : praage - droit seigneurial accordé pour faire paître des animaux en un lieu.
Cité au XIIème siècle : Pré, avec l’adjonction du nom de son propriétaire : Maillé - Mailleis, devenu par la loi de la phonétique : Maillet.

* - Maillet - Maille - singulier - masculin
Mail - du latin : malleum a donné en 1162 - maillier ; en 1160 - mailleis  ; en 1210 -  maillel ; en 1335 - maillais.
Nom donné aux Parisiens révoltés le 1 er mars 1382, au sujet de l’établissement d’un nouveaux impôts - réf. Arch. JJ.123 - pièce 120.

Vente au « maillet »,au 3ème coup de maillet, la vente est adjugée - réf. 1465 et 1519 - folio.11 verso.


Presbytère ( le ) - ( 1844 ) - ( f. E.3 - habitation - cour - 331, encadré à droite par dépendances, adossées à  un champ, à gauche par communs - 330 ).

Presbytère - s. m. - phonétique : « prè-sbi-tè-re » - du latin : « presbyterium » et du grec : « presbyteros » signifiant « prêtre » - Maison servant d’habitation au curé desservant la paroisse. 
Encyclopédie : Dans les premiers temps, on appelait : « presbytère ou presbyterium » une assemblée de prêtres d’un diocèse, qui se réunissaient sous la présidence de l’évêque pour régler les affaires importantes. On en trouve des traces dans la A.D.72. Le : « presbyterium » fut remplacé par la réunion des chanoines, qui primitivement vivaient en communauté. L’article 52 d’une Ordonnance datée de 1579, obligeaient les paroissiens à loger convenablement leurs curés.


Prieulerie ( la ) - ( 1810 ) - ( f. F.2 - habitation - cour - 284 ; jardins - 237 ; dépendances et pâtures - 252 -253 ) - 1844 - 1880 - f.E3 )
- la Prieulerie, attesté en 1190, dans un acte du XIIIème siècle Prieureté,  terres - fief appartenant en propre au prieur du Prieuré Saint Pierre de Parigné-le-Pôlin, dès 1195.

 

R -

Rhonne ( petite rivière ),  au  Vieux-Bourg  de  Guécélard,

Au « Vieux-Gué », situé au  VIEUX-BOURG DE GUECELARD ,  le courant du Rhonne s’affirme, nul part ailleurs, il ne devient plus émouvant après avoir reçu son tout dernier affluent et non des moindres :

le «  défunt » ruisseau le Guécélard, purement et simplement éliminé par les hommes, dans le but de le transformer en parking . Sa longueur était de 875 mètres - son profil mouillé 1 m - sa pente totale 0,683 cm/m - alt.+45 , Cne de Guécélard, sa source est alimentée par des résurgences du bois des Loups . Avec lui a irrémédiablement disparu : une portion du patrimoine historique de Guécélard : l’emplacement de l’église du XVIème siècle , celui du four à ban seigneurial du XVème siècle . Son débit était de 0,020 m3/jour. le «  défunt » ruisseau le Guécélard, purement et simplement éliminé par les hommes, dans le but de le transformer en parking . Sa longueur était de 875 mètres - son profil mouillé 1 m - sa pente totale 0,683 cm/m - alt.+45 , Cne de Guécélard, sa source est alimentée par des résurgences du bois des Loups . Avec lui a irrémédiablement disparu : une portion du patrimoine historique de Guécélard : l’emplacement de l’église du XVIème siècle , celui du four à ban seigneurial du XVème siècle . Son débit était de 0,020 m3/jour. 

Une question vient à l’esprit : où peut bien être passée cette eau…..?

Notre petite rivière arrive au terme des on périple, un dernier gué « le gué de Mondan » - du Vieux chemin du Mans - La Suze - Malicorne , qui pourrait s’appeler le  Chemin de Madame de Sévigné. Après un dernier méandre, et un ultime  adieu à ses fidèles peupliers, il s’unit à la grande rivière qui goulûment l’absorbe.

 

 « Eau qui court », traduction intégrale du nom : Rhonne,

Le Rhonne est né dans les brumes de ces temps qualifiés de lointains, d’où aucun souvenir ne nous est jamais parvenu . Cette eau qui « sourd - sort de la terre » dans  la lande de Rhonne est environnée de surélévations +160, +163, ( à l’est )  +148, +166, +164, ( au sud ) +165 - Maison neuve de Rhonne +168, +163 ( à l’ouest ), émane des eaux qui s’infiltrent, et s’accumulent à la base des sables poreux au-dessus d’une couche  de marnes peu perméable du Crétacé supérieur, de 96 à 65 M.a. La nappe phréatique ainsi formée alimente de petites  sources à flanc d’un coteau  aux pentes douces, dont  l’affleurement résulte de la régression marine généralisée du  Maestrichtien , de 72 à 65 M.a. c’est à dire à la fin de l’ère Secondaire; faiblement entaillée par les ruisseaux qui y prennent naissance.

Le Rhonne, qui s’orthographiait vers le XVIIème siècle Rone ; est un nom plein de mystère, d’eau claire et d’harmonie, qui a traversé l’espace temps. À sa source ( alt. I.G.N. +144 ) c’est tout d’abord un simple suintement d’une eau vive et transparente, sourdant à l’improviste d’un sol ingrat, dans un univers étrange où le silence est d’eau, dans un calme bucolique. S’étalant en nappe, semblant s’écouler à regret de ce nid douillet fait de verdure, bruissant sous les touffes de graminées de joncs, parmi quelques vestiges de « l’ancienne sylve » : l’endroit est nommé « Fontaine de Rhonne ».

 

Auteur : MISSION DIREN 2004 (FOURNIER E. - CPNS), 
Timidement sous la végétation, discrètement le Rhonne sort de terre.


Le Rhonne est modeste, il n’a aucune prétention. Attachant, il est charmant tout simplement. Avec son air de ne pas y toucher, il étire nonchalamment, non sans une certaine élégance , son cours sinueux sur 26,515 kilomètres ( selon les chiffres communiqués par la D.D.A.F. 07-12-2007, sa longueur est de très exactement : 25.752,768 mètres, dont 4.239,938 sur le territoire communal de Guécélard ), au travers de deux régions qui au début du siècle, avant   les années 1950, étaient encore totalement différentes, voir diamétralement opposées : le verdoyant et fertile « Bélinois » , l’austère et stérile « Pays du Bourray - pays de landes » . Ce voluptueux farniente s’amorce dans le « Pays de Saint-Mars-d’Outillé » .

Il arrose au passage, les communes de Saint Mars d’Outillé , de Téloché, de Mulsanne, de Moncé-en-Belin, de Guécélard . Son bassin versant est de 16 296 hectares, son volume : en eaux ordinaires est de 0,080 pour la 1ére section Guécélard - Moncé - Mulsanne soit 12,738  kilomètres ; et de 0,030 pour la 2éme section Mulsanne - Téloché - Saint-Mars-d’Outillé soit 13,777  kilomètres - en grandes eaux de 10 000 m3/jour pour la 1ére section ; et de 4 500 m3/jour pour la 2éme section, éléments fournis par la Direction Départementale de l’Agriculture.

 

Source du Rhonne, et son crochet au Moulin de Coulève à Saint-Mars-d'Outillé - Cartes extraites de documents issus de la Direction de l'Agriculture, avec mes très sincères remerciements - A.G.

 

Rhonne  ( le ) - plus qu’un cours d’eau un lien entre les Hominidés

« Certaines particularités grammaticales et surtout les noms de lieux, et tout particulièrement les dénominations des montagnes et des fleuves survivent aux peuples qui les ont fixés. Ils se perpétuent d’âge en âge, incompris mais impérissables, conservant le souvenir des hommes disparus qui, jadis, les ont imaginés, et les ont définis dans leur langue ».                                                   
                                                                          Henri d’Arbois de Jubainville

Le nom du « Rhonne », apparaît pour la 1ère fois dans des textes anciens à la Médiathèque du Mans ,

832 - 857, «  Fluviolus Rodani » - Gesta - p.7

si « Rodani » est assimilé à « Rhodanus », il est possible d’envisager, mais il faut être prudent dans l’interprétation paléographique : pour le cas précis où Rhodanus désignerait le Rhonne, donc se rapporterait à un cours d’eau ; on est fortement tenté par l’analogie de la phonétique du nom , à franchir allègrement le pas, et à identifier le « Rhonne » à la même étymologie.

L’éminent linguiste Henri d’Arbois de Jubainville, considère dans « Les Premiers Habitants de L’Europe - t. II » - Rhodanus comme une formation anté-celtique, toutefois indo-européenne,

racine : «  Rot ou Rod », signifie : courir - hydronyme préceltique  + suffixe Gaulois : non accentué : «  -ano » définit l’adjectif : rapide.

 Ernest Nègre dans son Dictionnaire sur la Toponymie générale en France, donne :

hydronyme : «  Rod » , signifiant : couler, humidité,
par analogie : eau, dans le sens de rivière
suffixe - Celte       : Dan    - rapide
                    Gaulois   : Ano    -   ‘’
devenant : Rodan….Rodano….Rodanus….Rhodano.

racine pré. ou indo-européenne : «  Rod ou Rot », signifie : courir
ou ( possible) du Celtique : «  Rho - Hro » précisant « rivière »
suffixe : « dan » désigne l’adjectif : rapide
ou encore du Celtique : «  Rhuit-an » définissant avec précision « eau rapide »

Xavier Delamarre, approche le vieux-Celtique continental dans son Dictionnaire de la langue gauloise, désigne :
« Ro », préfixe et préverbe à fonction intensive qui, comme le montre le celtique insulaire, signifie «  très- ou trop- », avec des adjectifs - «  danus »  - Rodanus  : nom hydronyme ( p.261)

Pierre-Yves Lambert  dans La langue gauloise écrit :

Les noms de rivières sont souvent tirés d’adjectifs descriptifs :
Ro-danus  ( Rhône ) et Danuuios  ( Danube ) contiennent tous les deux    l’élément danu- probablement parent de l’adjectif irlandais dànae  qui spécifie : audacieux - hardi-violent

L’auteur développe, la composition des noms gaulois est caractérisée, comme dans les autres langues indi-européennes, par la combinaison de deux termes dont le premier détermine le second,

« Cette question est traitée plus à fond dans les volumes de la collection des Antiquités nationales consacrés aux noms propres de personnes et de lieux »

Ce premier terme est soit un nom ( substantif ou adjectif ), soit une particule ( préposition ou adverbe ).

«  ro - rod  hanum » est un composé à particules ( intensif  - celte irlandais ) Variantes : «  Hro » - Hrodanus ; « Rho » - Rhodanus  et ses dérivés  Rhodano - ( Silius Italicus, XV, 722 )  - Rodanus  ( h) - ( semble être un affaiblissement intervocalique ). Georges Dottin nous apprend, p.49 - Grammaire Gauloise : « la lettre  H  qui est rare dans les mots et les noms gaulois, semble y avoir été ajouté sous l’influence latine 

Le nom de RHONNE  est un nom d’origine pré-celtique, très certainement indo-européen, « Rhonne » avant d’être un nom propre, a été un nom commun devant signifier :

« EAU  RAPIDE  donc  RIVIÈRE  RAPIDE »
« EAU  QUI  COURT  donc  RIVIÈRE QUI COURT »

 

Le Rhonne quitte  « l'Orée de Bercé », il pénètre dans « le Bélinois », il entame la 2ème partie de son cours, il est à  12,738 km. de sa confluence avec la Sarthe, son collecteur à Guécélard - Document Direction de l'Agriculture.

 

Ronceraie ( la ) - (1844 ) - ( f. D4 - habitation - jardins - 423, avec les dépendances de part et d’autre de la cour - 424 ; pâtures - 422 - 425, baignées par la confluence du Rhonne et du ruisseau des Fillières, liés par un réseau de ravines ).
- la Ronceraie, vers 1175, dans différends cartulaires « Ronceray » et « Ronçois », semble attesté en 1286. En 1547, « Ronciers », désigne un amas de ronces volontairement entretenu d’abord au temps des Gaulois, puis à celui des Francs-Mérovingiens et même au début du Moyen Age comme protection,   moyen de défense contre les dangers naturels et surnaturels.

Issu de Ronce - latin : rumex - rumicis - signifiant : dard, par analogie : le piquant des épines - phonétique : « ron-se-re » - probablement latin : « rumex - rumisis» désignant une espèce de dard . 
Le Gaulois : rumiciarius, a donné en vieux-Français : ronser. Le rapprochement de : roumec - ronce, ne permet pas de douter de l’étymologie de : rumex ; Diez l’a appliqué au chardon, plante épineuse, avant de l’assimiler à une pointe métallique.
Le bas-latin : runcus = ronce, si il est un produit de : rumicus soit rumex ; il est un dérivé du latin : runcare = arracher les mauvaises herbes.

- la Ronceraie, 
vers 1175, dans différends cartulaires «  Ronceray » et « Ronçois », semble attesté en 1286. En 1547, « Ronciers », désigne un amas de ronces volontairement entretenu d’abord au temps des Gaulois, puis à celui des Francs-Mérovingiens et même au début du Moyen Age comme protection, moyen de défense contre les dangers naturels et surnaturel


Ronneau - (1932)

Incontestablement la racine de : « ronneau » est : «  Rhonne  », à laquelle on a accolé le suffixe diminutif  : «  -eau  » - Ainsi, dans la transcription intégrale , il est possible d'écrire Ronneau signifie : « petit Rhonne  », ap extension : « fils du  Rhonne  », par analogie : « issu du  Rhonne  » - «  dérivé duRhonne  ».

Le Ronneau, était un dérivé, est un bief / canal, conduisant l'eau dérivée du Rhonne, sur la roue à aubes, roue motrice du moulin.

Vue issue d'un négatif sur plaque de verre, que l'on peut dater des années 1900/1910.

 

 

Ce qui subsistait dans les années 1960, du : « Moulin de Mondan » connu sous la dénomination de : « Moulin de Ronneau », rasé au bull doser, pour l'édification d'une station dépuration - Document collection personnelle.

 

Ronneau - (1932)
Moulin à froment, sur un bief dérivé du Rhonne
Mouli - s. m. - phonétique : « mou-lain » - radical : « meule » qui se prononçait en ancien Français : « moule ».
Technologie  : « machine à moudre / à écraser du grain » - édifice où cette machine est installée. Les premiers moulins remontent aux Philistins - Samson ne fut-il pas condamné à tourner les meules ?
Moulin   de Ronneau ou de Mondan à Guécélard, est sellon toute vraisemblance un : « Moulin à Ban  » du XVIème siècle, appartenant à la châtellenie de Château-du-Loir - Selon la Coutume du Maine, quiconque allait moudre son grain ( froment - méteil - orge - avoine -seigle ) hors du moulin seigneurial se voyait confisqué la farine, et les résidus au profit du seigneur.
Les Registre Paroissiaux, et les 12 feuillets du Recensement de 1906, nous apprennent à cette date le moulin était toujours en  activité, que l’exploitant était Vundi Marie, née en 1840 à Fillé, y vivait avec Vachin Héléne également meunière, sa fille Coupuy Hentiette, née en 1903 à Génelard ( document dont l’encre est difficilement lisible ).

 

 

S -

Saint-Hubert - ( le ruisseau de )
long. 473 mètres - profil mouillé 1,3 m - pente totale 0,478 cm/m - alt.+44 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin - versant 25 hectares.

 

Sarthe ( rivière ) - qui était pérenne au Tertiaire de 66 à 2,588 M.a.
Le 4 mars 1790, la rivière Sarthe, donnait son nom au département nouvellement créé , en remplacement de la province dénommée « Haut Maine ».

Pour la réalisation de ce chapitre, nous avons bénéficié de l’appréciable concours du Service : Etudes Territoires Environnement de la Direction départementale de l’Equipement de l’Orne, que nous tenons tout particulièrement à remercier.

 

Source de la Sarthe, 
Un bœuf s'étant noyé dans le bassin, les habitants entreprirent de le combler et le réduisirent à 3 m de profondeur et diamètre, les eaux prirent leur direction sous terre et repartirent dans leur lit ordinaire, au-dessous de l'église de St Aquilin de Corbion. L'ancien lit est sec et presque comblé dans sa partie supérieure - Document collection personnelle.

La légende du «  Boeuf noyé »., est courante, elle est intégrée dans le folklore, ainsi dans notre proche région , nous avons la  « Mare au Boeuf  ».

 

Sa source se situe à 12 km à l’aplomb, au Nord de Mortagne-au-Perche, au lieu-dit : Somsarthe, Cne de Soligny-la-Trappe, à une altitude ( I.G.N. ) de 254 mètres, après un parcours de quelques deux cent cinquante mètres sur un lit de marnes, elle disparaît, absorbé par le sol composé de craie de Rouen sous-jacente fissurée, pour réapparaître après un voyage souterrain de 1,750 km au Nord-ouest , sur la Cne de Saint Aquilin-de-Corbion à une altitude ( I.G.N. ) de 212 mètres, au lieu-dit : le Faubourg son point de résurgence. C’est sur la Cne de Saint Martin-des-Pézerits à une altitude de 193 mètres : qu’elle reçoit son premier affluent rive droite - le ruisseau de Quincampoix ,à 250 mètres avant  cette confluence, au pont de la D.678 elle a déjà une largeur de 70 centimètres.

 

 

Saint-Aquilin de Corbon - Après un parcours souterrain….. la résurgence de la Sarthe,

 

Ce filet d'eau.........ce ruisselet, c'est la Sarthe, notre grande rivière, quittant sans esprit de retour le « Pays de sa naissance » - Documents collection personnelle.

 

Contrairement à ses deux soeurs la Dives et la Touques, qui prennent la direction du Nord, de la Manche, la Sarthe après avoir dessiné une boucle, longeant le Massif Hercynien d‘ Ecouves, elle insère son cours dans des lignes de failles géologiques. Par le « Détroit d’Ecouves », séparant l’ « Île de Perseigne » du Massif Armoricain . C’est après avoir décrit une boucle dans le Golfe d’Alençon, baignant au plus prés, les ultimes reliefs, de l’extrémité Orientale de ce Massif Armoricain, son cours influencé l’affaissement du « Plancher basal géologique » , se dirige vers l’Anjou, où rejoignant la Mayenne, et le Loir, elle formera la Maine, constituant ainsi, la plus remarquable palmette des rivières de France.

Il faut noter, qu’à l’époque où la Loire, était affluent gauche de la Seine, époque où elle n’ait pas constitué le « Fameux Coude d’Orléans », notre grande rivière, que nous avons dénommé la « Pré-Sarthe », confluait directement avec l’Océan Atlantique, formant avec la Mayenne, un vaste delta, dont de nombreux vestiges témoignent dans la région de Brissarthe-Châteauneuf-sur-Sarthe.


Analyse analogique et étymologique du nom,

C’est dans les  Actus  qu’apparaît le nom le plus ancien de la  rivière Sarthe  -  fluvius Sartae -  524  ( Actus - p.74 ).
Elle est fréquemment citée dans cet ouvrage, toujours sous la même forme  Sarta  , que nos Cartulaires lui conservent jusqu’au delà du IXème siècle. Auguste Vincent nous indique p.89 -208,  fluvium Sarthae - 537  ( A. Holder ).  

Au XIème siècle, nous trouvons : veloci Sarta fluvio agente Meduanae amen ingrédient  dans les Chroniques et diplômes relatifs à l’Histoire de France - B.N.F. ; Collections de textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’Histoire - 38  - B.N.F.
   

La lettre  « h » ,
s’y ajoute dans le Cartulaire de Perseigne  - en 1145, in Sartham : Sarthe ,

- le lundi après la Saint-Barnabé, 1212, ( texte latin ) Reconnaissance devant l’official du Mans par Geoffroy Renart, de la paroisse de Saint-Benoît-sur-Sarthe ( Sancti Benedicti supra Saltam )…- Confrérie de L’Eglise du Mans - G. 51 , p. 51 , 1ère col. ,

par contre en 1219, dans une charte - LXIX , du Cartulaire de Saint-Victeur , le « h »    disparaît  in Salta 

- en 1265, le «  h»  est toujours absent,  le pont de Sarte  ( à Sablé ) -  Bibliothèque de l’École des Chartes - t. XLIV , 289,

- en 1293, ….en monaie corant, de annuel et perpétuel rente, une ille sise en Sarte, entre lille aus moines dou Loroer, dune partie, et lille de la Meson De ( Maison-Dieu )… - Confrérie de L’Eglise du Mans - G. 50 , p. 49 , 2ème col. ,

- en 1294, parroisse de Noville- sus-Sartre  - Abbaye de Saint-Vincent  du Mans - p.48/1 , H.106

- en 1299, quen itérer apud  Saltam - Abbaye de Champagne - p.343/2 , H.794 ,
- en 1370, ( 7 janvier ), Charte latine de l’official du Mans par laquelle Guérin Legendre, de la paroisse de Neuville-su-Sarthe - …de Novilla super Sartam…. Confrérie de l’église du Mans - cote G. 55 - 23 pièces, parchemin - Sceaux perdus.  
- en 1372, ( Titre original en latin, du vendredi après la Nativité de la sainte Vierge ) Frère Pierre Katinelli, prieur du prieuré de La Fontaine-Saint-Martin ( de Fonte S. Martini ), dépendant du monastère de Saint-Sulpice de Rennes, consent l’indemnité de deux hommées de pré situées sur les bords de la Sarthe - ….. in ripparia Sarte….Confrérie de l’église du Mans cote G. 55 .

- en 1379, Véme jour de mars, et  à l’ayve de Sarte, d’autre bout…Cartulaire de Saint-Victeur  - p.212 , CCIII ,

- en 1388, Charte sur parchemin, faite à Angers, de Marie, reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d’Anjou, comtesse de Provence, de Folcarquier, du Maine, de Pièmont et de Roucy,…..pour que la terre de Monstereul sur Sarte….Abbaye de l’Epau - H.858 ,

- en 1405, Sanctus Benedictus super Certam… Province du Maine - t. XXII , p.166 ,

- en 1409, L’yeaue de Salte….. Les Coesmes - t. II , p.108 - Alouis ,

- en 1443,…et la rue allant du moulin du Guichet au moulin de Salte ( Sarthe ) …Abbaye de Perseigne - H.933,

- en 1471, ( le 12 janvier ), Charte sur parchemin, de Jean , duc d’Alençon, pair de France, comte du Perche et vicomte de Beaumont…..dans la rivière de Sartre…..abbaye de Perseigne - H.935,    

- en 1486, la rivière de Serte…. Ledru - Répertoire - p.313  ,

L’orthographe  Sarte  est celle des cartes anciennes, depuis la Nova et intégra Caenomanniae  descriptio  du XVIème siècle, jusqu’à celle de Jaillot en 1706 - la Sarte , Cassini écrit Sarthe , et cette forme a prévalu officiellement.

L’origine du nom n’est pas grec, n’est pas romaine, n’est pas germanique, on découvre au XIème siècle  sarta en bas-latin - Holder, II , c. 1371

Selon le Dictionnaire étymologique des Noms Géographiques de A. Cherpillot,  Sarta , de l’indo-européen  ser ou sar  qui signifie couler ,

Marie-Thérèse Morley - Docteur es lettres , Maître de recherche au C.N.R..S. , définit :

Sartor  cas sujet : Sartre ; variantes : Sastre - Sartre ; matronyme ; Sarthe , dérivé : Sarton ,

Somsarthe , le lieu de sa source, som  vient du radical gaulois sum qui signifie nager , dérive de l’indo-européen  sewn , à rapprocher de l’allemand  schwimmen  - summums , signifie dans la langue gauloise «  le plus élevé »  

Summus + le nom de la rivière Sarthe, désigne avec précision : la source de la Sarthe.

Miocène de -23,03 à -5,333  

 

Carte de la côte Atlantique de - 5,333 à - 2,888 M.a. avant notre ère, époque où ma Sarthe confluait avec l'Océan Atlantique directement - Document I.des H.E.E

 

La Sarthe  : une grande rivière.

Dans notre département la Sarthe ne reçoit pas moins de cent vingt huit rivières ou ruisseaux, grossis d’une multitude d’autres cours d’eau, les uns assez longs, d’autres de quelques centaines de mètres. Les uns ont imposé leur nom, à une ou plusieurs habitations sur leur parcours. 

Situé aux confins du Massif Armoricain et du Bassin Parisien, le bassin versant de la Sarthe, a une superficie de 7 850 km2, pour moitié une terrains sédimentaires et pour l’autre de roches du socle, couvrant trois départements  ( l’Orne - la Sarthe et le Maine-et-Loire ), sa longueur est de 318 km ( pour une source ), et 313,9 ( pour une autre ), après avoir dessiné un vaste ( S ), elle conflue à 14 m d’altitude, pour former avec la Mayenne et le Loir, la Maine. La Sarthe et ses affluents sarthois drainent plus des ¾ de la superficie de notre département. Cette rivière traverse le département  de l’Orne sur 87 km, et celui de la Sarthe sur 202 km. 
Comme les rivières de l’Orne et de l’Eure, la Sarthe naît dans les  collines du Perche, centre important de dispersion des eaux. Issue de la nappe phréatique du Tertiaire, la Sarthe était un cours d’eau pérenne à l’ère Quaternaire - 1,8 M.a.. Elle pénètre dans le département de la Sarthe, en délimitant les communes de Saint Céneri-le-Gerei, département de l’Orne, et de Moulins-le-Carbonel, département de la Sarthe, baignant : « les Gaultiers » , premier hameau Sarthois.

L’épirogenèse au cours du Bartonien et du Miocène du Bassin versant de la Sarthe et son basculement vers la vallée de la Loire, tandis que les eaux marines de l’Océan Atlantique, recouvrait la Loire Atlantique et le Maine et Loire, s’avançant à proximité de La Flèche ( Durand - 1956 et 1959 ; J.-C. Fischer - 2000 ). Conjointement l’enfoncement des cours d’eau : Sarthe et Rhonne dans le substrat a été provoqué par le soulèvement  de l’ensemble du Bassin Parisien (  épirogenèse positive  ) à la vitesse de 0,5 mm par an. La Sarthe-aval marque le passage à une dynamique de chenal unique à vastes méandres correspond à une diminution de la pente longitudinale de la vallée qui évolue de 0,63 %o à 0,43 %o. 

Sa pente, entre son entrée sur la territoire communal de Guécélard, en amont de Villette, et sa sortie à proximité du barrage de la Beunêche n’est que de 0,02 mm, ce qui l'oblige à décrire de multiples et larges méandres, allongeant de ce fait son cours . Celui-ci, reposant sur un lit argileux dans les sables du  cénomanien moyen, se matérialise par un important profil mouillé, variant de ( 5 à 800 mètres dans sa section gécélardaise ). 

La commune de Guécélard ( à la limite séparative avec la commune de Spay , est située à 120,345 km. de sa confluence formant la Maine, et à 193,55 km. de sa source si l’on retient la longueur de 313,9 km. ). L’altitude du niveau moyen de la rivière se place, toujours au même point géographique que précédemment est à +34,6, celui au point du barrage de La Beunêche, à l’aplomb du Carreau est à +3,4.  ; ce qui explique les méandres dessinés, par la grande rivière. Ces chiffres nous ont été transmis par le Service hydraulique de la Direction départementale de l’ Equipement.- le canal de Fillé-Roëze a été livré à la navigation en 1860, il a une longueur de 4,5 km , et abrège le parcours de 4 km . La 1ère année , il a enregistré 151 passages de bateaux. La mise en service effectif du canal de Fillé-Roëze a transformé le méandre, cours majeure de la rivière Sarthe, en un « bras mort », devenant progressivement un « bras fossile », sur une longueur de 3,435 km.

 

Sauvagére - ( le ruisseau de La ) 
long. 2322 mètres - profil mouillé 1,2 m - pente totale 0,441 cm/m - alt.+49 à sa source , Cne d’Yvré-le-Polin - versant 441 hectares,

 

Scierie ( la ),

En 1921 la scierie de Guécélard était selon Les Registres Paroissiaux tant aux A.D.72, que celles de l’évêché,  confirmé par les feuillets du Recensement de 1921, exploitait par Plessis Marie, né en 1874 à Sain-Gervais -en-Belin - patron,vivant avec ses enfants Plessis marcel, né en 1905 à Oizé ; Plessis Maurice, né en 1909 à Oizé ; Plessis Albert, né en 1911 à Génelard ; Plessis Albert , né en 1916 à Guécélard.
Ce lieu n’était plus mentionné sur les recensements de 1926 et 1936.


Sentiers de Buffe - ( 1844 - f. C.4 - se développant de l’embranchement du chemin des Près ( à une demie lieue de la sortie Nord du Grand Bourg de Guécélard - le Vieux Bourg ) , sur le Vieux chemin du Mans à Génelard . E t le chemin d’accès à Buffe. Plusieurs autres sentiers s’embranchent, également. Sur ce plan on remarquera des « boëlles » en 225 - 226 - 235 ). 

 

Seunay - ( 1844 ) - ( f. D.1 - maison de Maître et dépendances - 31 - 32 ; pâtures - 26 ; étang - 25 ).
- Seunay, nom attesté vers 1150 - évolution du nom du XIème siècle au XIVème : Senei - Seney - Seunay. 

Seunay, 
nom attesté vers 1150 - évolution du nom du XIème siècle au XIVème : Senei - Seney - Seunay. 

 

Soufflardière - ( les ), 
nom d’origine obscur selon le C.N.R.S, est mentionné la première fois vers 1086; Tardivement, vers le XVème, est devenu le nom d’un homme - les Soufflardières
vers 1160, cité dans un acte « Soffler »,  a pu donner au Moyen Age «  Sofflet » pour désigner un endroit où souffle le vend. Est devenu le nom d’un homme «  Soufflard », qui semble avoir défricher  ce lieu.

 

Soufflardière - ( l'Arche de La ), 
Souffler
Du latin : sufflarer  ;  souffle substantif verbal ; souffleur (-ure ) ; soufflet.
- les Soufflardières, 
vers 1160, cité dans un acte « Soffler »,  a pu donner au Moyen Age «  Sofflet » pour désigner un endroit où souffle le vend. Est devenu le nom d’un homme «  Soufflard », qui semble avoir défricher  ce lieu.

 

T -

Taillis - ( le ), 
dans un acte du XVème siècle, a longtemps désigné un petit bois non défriché gardé en réserve.

 

Thibault  - ( pont ), 
forme altérée de Thibeau, dérive du vieux-haut-Allemand : Thiebald, puis Thidbald, qui signifie - Thie ou Thio = peuple ; bald = audacieux.

 

Toucherie- ( la ),
Toucher - il est possible que ce mot soit une variété suintante de : toquercp. moquer et moucher ).
Il est possible que ce mot soit dérivé de la même racine que le vieux-Français : toccare, représentation romane du vieux-haut-Allemand : zuchôn, ayant donné en Allemand moderne : zucken signifiant tirer , arracher. Cette définition, du verbe : toucher, se reconnait dans l’expression en vieux-Français : se toucher de quelque chose.
On peut expliquer aussi : tudicare ( tud racine de tundere signifiant frapper).

Toucheries - ( les ), 
nom attesté au XIIème siècle, en 1160, est apparu dans un acte en 1080, a désigné une « tosche » - réserve de bois. En 1210, une métairie faisant alternativement partie,
-  une année de la paroisse de Moncé-en-Belin,
- l’année suivante de la paroisse de Spay, suivant le système de la « tournes » 

 

La Métairie des Toucheries,
en 1564, comprenait,
- 58 journaux et demi, de terre labourable,
- 14 journaux de pré,
-   5 quartiers* de vigne
- 19 journaux de bois,
- une grande prée de 2 arpents*,
* le quartier représentait le quart d’un arpent,, soit environ : 16,49 m2
* l’arpent valait : 66 ares

en 1627, elle était louée,
-172 livres, 2 chapons, 6 livres de plumes d’oie et 10 livres de beurre,
en Janvier 1572, le chapon valait 7 sols , la livre de beurre 2 sols et six deniers
en I645, le loyer était de 195 livres

Touche - Luère, 

devenu par le jeu de la phonétique : Touchelière - Cne de Roëze-sur-Sarthe.
alt. 46, nom attesté en 1210, endroit d’une futaie consacré à une réserve de bois, non soumis au défrichement ; Luère, est un nom qualifié d’obscur, formes anciennes contradictoires, peut dérivé de Louerre, nom d’un homme d’origine germanique Lonkar  ?

 

Touchis ( les Petits et les Grands ) - P.C 1810 - E.2.

U - 

Urtebize (  bras de cours d'eau ),

Nous nous arrêtons sur l’étymologie du nom Urtebize ou Urtebise, il est vraisemblable, qu’il s’agisse d’une déformation dialectale du mot Heurtebise, ce nom est attesté dès 1185 : Hurtebize ; on trouve dans un acte du Prieuré Saint-Pierre-Parigné  daté de 1465, Hurleuse , il est formé de deux mots : heurter  et  bise , dont l’origine est inconnue, nous avons remarqué qu’il désigne en général , dans des ouvrages toponymiques :

- un endroit boisé exposé au vent
- un lieu-dit , où souffle la bise du nord

C’est précisément dans le voisinage du gué d’Urtebize, dérivation du ruisseau des Fillières s’embranche sur sa gauche - Cne d’Yvré-le-Polin. Ils font leur jonction après un parcours quelque peu parallèle de 3007 mètres, finissant, en délimitant la Cne de Guécélard de celle de Parigné-le-Polin. 

L’hydrographie y est indécise, elle est typique des régions « arénacées » - consistance du sable. Le véritable niveau d’eau est constitué par la couche d’argile glauconnieuse, grâce à quoi les ruisseaux se traînent « à plat bord ». Les points de passages permettant le franchissement de cette zone, sans encombre, à la mauvaise saison, connus de quelques initiés étaient : le gué Roger et  le gué Urtebize. Heurtebise, ce nom est attesté dès 1185 : Hurtebize ; on le trouve dans un acte du Prieuré Saint-Pierre-Parigné  daté de 1465, Hurleuse. C’est précisément dans le voisinage du gué d’Urtebize, qu’une dérivation du ruisseau des Fillières s’embranche sur sa gauche - Cne d’Yvré-le-Polin. Ils font leur jonction après un parcours quelque peu parallèle de 3007 mètres, finissant, en délimitant la Cne de Guécélard de celle de Parigné-le-Polin. Véritable tronc collecteur des  rilles  - rigoles peu profondes , ruisselets captant l’eau affleurante des gâtines du bas-Polinois - landes du Grand Bourray, cette dérivation est appelée par certains :  bras du Gué d’Heurtebise  ( plan de la Direction départementale de l’Agriculture 1/25000, daté du 18/05-1983 : bras du Gué d’Urtebise ) - profil mouillé 1,5 m .

Le bras du Gué d’Urtebise recueille successivement sur sa gauche, 
- le ruisseau de la Noirie 
- le ruisseau des Fontaines de Parigné 
- le ruisseau du Hallier 

                         

V - 

Vaugyonnière - ( la , 
au XIVème siècle «  Vauguion » a désigné un bois, peut être issu du vieux-haut-Allemand « Wido », désignant un endroit boisé. Guyon est un nom d’homme que l’on a dans des textes du XVème.« Musard », peut-être issu  d’un sobriquet désignant un « irréfléchi ». 

 

Viaduc du Rhonne,

s. m. - viaduc dérive de : Pont - latin : via désignant voie ; et ducere = conduire.
Phonétique : pon - du latin : pons signifiant proprement voie ; comme le sanskrit : patha - pathin - pathya - pauthan, de la racine : path - pauth précisant aller - partir. Comparer le grec : patos = chemin - sentier ; et pateô = fouler - marcher.

En architecture : construction destinée à mettre en communication deux points séparés par un cours d’eau.
Aqueduc - celui qui est destiné au passage ‘un canal, ou d’une conduite d’eau.

 

Vieux chemin du Mans à Guécélard - ( 1810 - 1844 - 1880 ) - ( f-C2 ).


Vieux chemin du Mans à La Flèche - ( 1810 - 1844 - 1880 ) - ( f.C2 ).

 

Le Rhonne au Vieux Bourg de Guécélard - Document collection personnelle.


Vieux-Guécélard ( le ) - ( 1810 ) - ( f. F.1 - chaumine et jardin - 97 ; chaumine et jardin - 100 ; chaumine - dépendances - jardin - 101 ; chaumine - 86 et jardin - 83 ; chaumine - 885 et jardin - 84 ; enclos et chaumine - 87 , dépendances - 88 ; habitation et communs sous le même toit, et jardins - 110 - 111 - 114 ; pâtures - 107 ; enclos avec chaumine - 115 - 122 ; artisans ( maréchal-ferrand - bourrelier ; maisoniers en 126 - 129 - 130 131 ) -  1844 - 1880 - f.E1 ).
Au Moyen Âge, la baronnie de Château-du-Loir percevait par l’intermédiaire de son vassal le seigneur de Mondan, un droit de passage qui s’appelait Branchière ou Branchère, une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants,

- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols mansais d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 6O sols mansais.

- le seigneur pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises - si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage. Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.

Vieil escalier, témoin d'une autre époque, usé par les hommes, poli par lle temps, envahi par la végétation, victime de l'urbanisation - Document collection personnelle.

 

Guécélard

Dans les Annales Françaises, aucun lieu, aucun hameau, aucun village, aucune ville, aucune commune, n'a non seulemnt jamais porté ce nom,  ou ne porte cactuellement ce nom, ou même un nom s'en rapprochant.

Il devient évident que Guécélard ne se présente pas, mais se découvre.

L'origine du nom, n'étant après analyse, latine, grecque, phénicienne , une Analyse étymologique s'impose.

 

GUE
La racine d’un mot, qui n’est pas un mot, mais l’indication d’une idée : c’est d’elle que dérive le nom.

s. - m.  ; on le rencontre écrit dans des textes antérieurs au IXème siècle : ghé, évenntualité de la corruption de guay ?
Du gaulois : vado ; du latin déécoulant du préccédent : vado, qui dérive du sanskrit : gandham - désignant l’endroit d’un cours d’eau, assez peu profond, pour qu’on puisse le traverser sans nager, et sans le secours d’une embarcation. - la racine ancienne du vieux-haut-Allemand : galh, précisant être ferme - solide - tenir le pied ferme.
Dans l’évolution de la phonétique de l‘après gallo-romain,  nous assistons à la transformation du : v en gu ; et de : ado ou atum en é

Expression populaire : traverser le gué à pied, à cheval et en voiture…..

Madame de Sévigné a écrit : On passe tous les jours notre rivière à gué…..

Dérivés : guéable - adjectif - phonétique : ghé-a-ble ; radical : ghé devenu gué.
                gueslet - n. m. - vado-lei désignant le village du gué.
                guéprey - n. m. - vado-prati signifiant gué du pré.

Vers 409, le latin a complètement disparu de langue parlée, et de la langue écrite, il est conservé, grâce au christianisme - épitre 54 de Grégoire-le-Grand.

Le gué, a représenté pendant des millénaires, le point fixe et permanent du paysage, il est associé au nom d’un homme :  Coelhard qui devait devenir par la loi de la phonétique : Seelhard, qui fut cité dans un  texte, ou Seelard dans plusieurs actes des XIIème et XIIIème siècles, puis de déformation en déformation : célard..

Dans la Mythologie : 
« …..pour nos ancêtres les Gaulois, le « Gué », était un lieu divin, il se classait aussitôt après le chêne dans le cycle de l’initiation du  (  voyage druidique…. ). Il donnait lieu à un acte rituel : l’extase par le jeûne, la traversée d’un cours d’eau était assimilée à  une mue de l’individu ! ».

* Dans les religions gauloises, le « gué » était un  « pont sous l’eau », il était habité par la déesse du passage - Ritona, y résidait également la déesse spécifique aux cours d’eau - Divona, la divine, cohabitation  délicate et même quelquefois particulièrement difficile qui se manifestait par des remous dans le courant. L’endroit était sacré, et constituait un «  nomans land », tout combat en ce lieu ne pouvait être que mythique.


Célard
Célard est un suffixe  - n. m. - phonétique : suf-fi-kse ou su-fi-kse ; du latin sub signifiant sous ; et de fixut précisant fixe. Grammaire finale, syllabe qui se place du mot,  de la racine.
Dans le cas, exposé,  : « Célard » est accolé en prolongement du radical : « Gué ».

Dans la langue française, il y a beaucoup de mots, de noms devenus : « Noms propres », précisant un nom de lieux.

Encyclopédie - Linguistique,
Le mot  : « nom », vient dans la langue française du sanskrit : « nâman ».
Guécélard, est un nom dont le radical, est associé à un nom d’origine étrangère, il est invariable. 

La source d’altération du nom de Guécélard, a été incontestablement la manie de latiniser les noms propres - ainsi, il n’est pas rare dans des actes du fond ancien de Vaux - de Château-du-Loir - de l’évêché du Mans et de l’archevêché de Tours, du fond ancien de l’Ordre bénédictin  - on trouve : « vado celardi » - « vadum sellardis » - «  vadum seelardi » - «  vado ceslardi », et d’autres tout aussi fantaisiste que « vado cesaris » espérant désigné « Caesarae » véritable latin de César.

 

C’est ainsi qu’apparaît au VIIIème -IXème ( 867 ) - gué de Coelhard ; au XIIème siècle - gué de Seelard et dans d’autres gué de Seelhard ; chez les Bénictins, et dans les Chroniques royales la série de Guecellard ( t ) - le Guessellard - Gueisseillard ; au XVème siècle - le Guécellard  ( t ) - le Guesallard - archives de l’évêché et l’archevêché, avec la création de la paroisse de Guécélard  ; au XVIème siècle - le Gues-Ceslard  et enfin au XVIIème siècle le Guesellart - le Gueceslard - le Guescelard.

Dans les manuscrits antérieurs au VIIIème siècle, en dépit de la détérioration des supports, on arrive à déchiffrer,

Le sol garde en mémoire, le nom de celui qui l’a conquis….!   

Coelhard ou Seelard , figure dans le Glossaire du Dialecte Westique, base fondamentale du Vieux-haut-allemand Ces deux noms devenus des suffixes, sont cités dans des textes et dans de nombreux actes authentifiés aux A.D.72 , à la B.N.F. de Paris, aux A.N. de Paris, ce nom  a évolué, comme nous l’avons déjà écrit, en fonction de la loi de la phonétique. Pour être précis, la forme la plus ancienne  remonte au IXème siècle elle est révélatrice : Coelhard  est tout simplement le nom du premier occupant du lieu. Uni à la racine : gué, cela a défini un lieu topographique .
 
L’analyse étymologique que nous avons effectué , en utilisant le glossaire de vieux haut-Allemand de E. Schwarz, nous dévoile : Coelhard, la racine est « Coel », qui se prononce :  Sail, qui signifie dans ce dialecte : compagnon, pris dans le sens noble par analogie : Chef . Le suffixe « hard » est un qualificatif signifiant : fort, robuste, puissant dans le sens de supérieur, donc de chef. Les chef francs étaient des hommes de très fortes statures, ils devenaient chef, de par leur courage au combat, de par leur habileté dans les tournois, de par leur sang froid.

 

COELHARD : peut signifier : chef fort.

selon le poète anglais Henry W. Longfellow,
 
«  Le sol garde en mémoire, le nom de celui qui l’a conquis, ceux qui ont fait l’histoire ont  laissé leurs empreintes dans le sable du temps les empreintes pourront s’effacer leur signification n’en sera pas pour autant balayée ».

Dans la toponymie des noms de nombreux villages et de villes en France, le nom d’homme d’origine française ou étrangères a souvent présidé à la formation initiale du nom définitif.


Villette -  ( 1810 ) - ( f. E.1 - section 6 - habitation et jardin - 7 ; dépendances et pâture - 5 et 8 )( 1848 - f. C.1 ; trois longs bâtiments, dont eux pratiquement parallèles de part et d’autre de la cour - 16 ; jardins  - 14 - 24 ; pâtures - 13 - 27 - 28 baignées par la Sarthe ) .

 

 

Seigneurie Bourgeoise de Villette,  
C’est dans ce cadre que la grande rivière aborde le territoire communal de Guécélard, en assurant sa délimitation, peu avant le lieu-dit, 

- Villette, on trouve cité en 1109, Vilate, en 1135, Vilaite, en 1350, « …..Vilete… l’an mil IIIc XLV….petite meson des charms ès dou courtil…. ».

est cité dans un inventaire dressé le 9 novembre 1632, ( minutes notariales ) de Maître Michel Le Long, notaire à Spay, comme seigneur de Buffes dans la succession de sa sœur Marguerite de Germaincourt, 

« ….des effets et papiers relaissés par défuncte damoiselle Marguerite de Germaincourt, dame de Nouans, à la requête et en la présence de son frère hault et puissant seigneur Messire Isaac de Germaincourt, chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur de Buffe, y demeurant paroisse de Fillé ; des Touches de Meneville en la paroisse du Lude…. ».
Ci-dessous nous produisons l’armoiries de la seigneurie de Villette ( Cne de Guécélard )

- d’Argent à deux chevrons de gueules, de trois étoiles à huit rais , 2 déployées  et I en pointe 

Armes des deVillette,au-dessus de la porte d'entrée - Document collection personnelle.

 

Vivier ( Petit ) - ( 1810 ) - ( f. E.2 - habitation et dépendances - 107 ; jardins 166 ; pâtures - 168  ) ( 1844 - f. C.2 ; habitation et dépendances,  ; sous même toit - 107 ; jardins - 108 ) ( 1844 - f. D.1 - habitation et communs en équerre sur deux côtés de la cour centrale - 45 ; dépendances et étables - 45 ; jardins - 43 - 44 ; pâtures - 48 -49 ; viviers à poissons - 47, alimentés par des ravines du ruisseau d’Hannarée .
- le Vivier, nom attesté vers 989, il apparaît dans des actes de 1100 et 1125 - Vivariis, en 1288 - Viveriis. Au Moyen Age, les viviers étaient des pièces d’eau, peu importantes, en eau  courante ou dormante, aménagées par les seigneurs, ou les abbayes et prieurés dans lesquelles on nourrissait et conservait les poissons. Il était alimenté par le ruisseau « d’Anerai ou d’Aneret » ( acte estimée de 1459 ).

 

 

 

mis  à jour le 11 décembre 2019 - A.G.

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Dépôt légal - avril 2018

 

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