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Quand et pourquoi ce nom est apparu? Son Histoire commence bien avant que ce lieu-dit n'en porte le nom.

LES OMBRES DU PASSE : GUECELARD - 3

 

      Blason du Maine

 

Dans ce troisième volet nous allons aborder la partie où le nom de Guécélard, est souvent dans des textes différents et même deux fois dans le même acte, orthographié sous les formes tout particulièrement diverses, pour ne pas dire surprenante.

 Ce fait est uniquement basé sur la loi dite de la phonétique.

En effet, les seuls lettrés, les seuls à savoir lire et écrire parfaitement et couramment à en ces temps révolus, étaient les moines. Ils transcrivaient strictement en fonctions des sons qu'ils percevaient, la pronociation étaient donc déterminante.

Ce fait revêt une importance capitale pour l'Histoire de Guécélard, les Archives des différents Abbayes qui se sont partagées pendant XVIII siècles le territoire guécélardais, sont riches, très riches  de détails concernant notre passé.

                       

 

                                                     abbaye-couture-blason.gif

                                 Armes de l'abbaye de La Coulture - Document d'archives

 

 

 

Carte-de-1610.jpg

 

 

Gros plan sur une carte de 1610 

Guécélard est orthographié " Guesselurt ",  ce détail tente à prouver que les scribes, des religieux écrivaient en fonction des sons qu'ils entendaient.

Photo A.G.

 

 

 

Lorsque le nom de  Guécélard ( Gué-célat ), est cité dans la Chronique royale

 

Le jeudi 3 juin 1610, par un temps maussade, le Père Armand, provincial de la Congrégation des Pères Jésuites, accompagné de cinq autres religieux de la même compagnie, dans un carrosse royal, celui-là même où le roi Henri IV avait été assassiné, arriva en l'église paroissiale de Guécélard. Ils accompagnaient et gardaient le précieux dépôt, pendant le voyage vers son lieu de destination définitif : La Flèche, où il réside toujours de nos jours .

 

Au maître hotel de la chapelle du Collège jésuite de La Flèche ( le Prytanée national militaire ).

 

Selon le texte initial, le " ...... coeur du très-Auguste, du très-clément,et très-victorieux Henry le Grand IIII du nom Très chrétien roy de France et de Navarre.........", était enfermé dans un coffret ouvragé en plomb, recouvert d'une épaisse feuille d'or, ce coffret reposé sur un épais coussin " carreau..." de soie noire au centre du carrosse. 

 

Le duc de Montbazon, Fouquet de la Varennes, et quelques très hauts dignitaires du royaume ainsi d'une imposante escorte de cavaliers accompagnaient le convoi funêbre. Aprés La Ferté-Bernard, le convoi contourna la cité du Mans par le sud, puis gagna Guécélard.

 

Là, une remarquable chapelle ardente avait été érigée dans la petite église romane située sur "....l'autre rive de la petite rivière, après le gué sur le bord du gran chemeing.....". Le coffret, y passa la nuit, gardait par les jésuites, et des hommes de la garde. Certains dignitaires reçurent l'hospitalité à Mondan, Buffe fut délibérément éviter, étant un fief actif du protestantisme régional. Il est vraisemblable que quelques maisons dites " bourgoises ", comme Buffard, les Bigottières, Château-Gaillard hébergèrent des personnes du convoi ; mais il faut être prudent, une recherche spécifique en ce sens s'impose.

 

Les documents consultés nous dévoilent, que malgré un temps venteux et pluvieux,

" .....une foule immense, un grand nombre d'hommes et de femmes de toute qualités.........s'en vindrent plus d'une lieue à la ronde sur le grand chemin où il devait passer, le bordant d'un costé et d'autre. Ils versaient plus de larmes que s'ils eussent perdu leurs plus proches et s'estimaient heureux de baiser ou de toucher le Carreau où reposait le précieux depost.....".

 

C'est vers 7 heures, après un office religieux, que le coffet , reprit sa place, puis son ultime voyage vers La Flèche où il faisait son entrée solennelle le vendredi 4 juin 1610  vers 10 heures.

 

 

 Page-de-garde-de-l-un-des-dix-exemplaires.jpg

 

 

Page de garde de l'un des authentiques exmplaires existants encore, relatant le voyege du coeur du roi Henri IV - Paris - La Flèche en 1610


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Pages 20 et 21 du volume écrit un père de la Congrégation des Jésuites - Collection personnelle

 

 

Suite aux incidents de février 1614, la Reine-Mère Marie de Médicis, Régente du royaume, alla présenter le jeune roi Louis XIII, dans différentes provinces, pour ranimer le loyalisme.

 

Venant de Nantes, après avoir passé la nuit au château de Malicorne accompagné de sa mère Marie de Médicis, et d'une très brillante escorte, dont le duc Charles de Lorraine, duc de Guise, le jeune roi Louis XIII, alors âgé de 13 ans, " .....après le hameau du Gué Ceslat, dans les landes du petit Bouré, ils s'arrêtèrent pour voir voller l'oiseau...." - chasser au faucon, arriva au Mans dans la soirée du vendredi 5 septembre 1614,  après avoir diné à Arnage. Au Mans, le vieux marquis de Lavardin, à la tête d'une délégation de 250 nobles de la province du Maine, alla à la renconte de leurs majestés. Le roi, sa mère et les dignitaires  passèrent la nuit à l'abbaye de La Coulture.


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Partie du plan joint à l'aveu fait par François d'Averton au roi Henry IV, le 9 février 1608, confirmant l'aveu de 1406 - Document personnel    

 

 

La disgrâce de la Reine-Mère Marie de Médicis consécutive à la mort de Concini, Maréchal d'Ancre, le lundi 14 avril 1617, contribua à une opposition armée contre le roi Louis XIII .

 

Mise en résidence à Angers, Marie de Médicis complota contre son royal fils. A la tête d'une petite armée de partisans de Marie quitta Angers, remontant vers Le Mans, elle s'empara de La Flèche, puis suivant la rive gauche de la Sarthe, s'empara du château de La Suze. Faute de pont, suivant la voie normale de Sablé au Mans par cette même rive, l'avant-garde de la troupe de la Reine-Mère se heurta à Pontlieue à la troupe de Créquy. Refusant le combat elle fit demi tour, et se réfugia à l'abri des murailles féodales de La Suze.

 

L'arrivé au Mans de son fils, accompagné de Condé à la tête d'une armée royale, obligea Marie de Médicis, et son armée, à se replier sur La Flèche, qu'elle abandonna immédiatement, pour aller s'enfermer dans les fortifications d'Angers. Le soir même du départ de sa mère, Louis XIIII couchait au Château de La Suze, le 3 août 1620. 

 

En 1652, le duc de Beaufort, fils du duc de Vendôme, après avoir quitté Chartres à la tête de 4.000 cavaliers, se trouvait à la fin de février de cette même année à trois lieues du Mans, à Saint-Mars-la-Brière. Après avoir ravagé la cité Mancelle, ils se dirigèrent vers Angers. Dévastant, semant la terreur sur leur passage, le à mars 1652, Angers capitulait.

 

Cette voie de terre, complétement oubliée de nos jours, a pourtant connue des heures de gloire. 

 

C'est ce chemin, classé " voie royale de Paris par Nogent-le-Rotrou, Le Mans, Guécélard, La Suze , Sablé par la rive gauche de la Sarthe, en l'absence de pont permettant le franchissement de la grande rivière ". Chemin utilisé non seulement par Louis XIII, mais également par Madame de Sévigné, par Thomas Young lorsqu'il visita le Maine en 1788, et 1789, utilsé par la poste au chevaux.

 

Dans son roman " La Dame de Montsoreau ", Alexandre Dumas évoque non seulement ce chemin, mais également Guécélard. 

 

En effet, entre 1671 et 1687, Madame de Sévigné lorsqu'elle se rendait à son château des Rochers, près de Vitré en Ille et Vilaine, c'est ce chemin qu'elle empruntait. Elle s'arrêtait chez son amie Madame Marguerite-Renée de Rostaing, marquise de Lavardin, au château de Malicorne, qui se situe lui aussi sur la rive gauche ; pour y séjourner quelques jours.

 

Elle l'évoque dans l'une de ses correspondances à Madame de Grigan, il est également décrit par Emmanuel de Coulange,

".......l'on trouve enfin Conerré,

" puis l'on gagne au plus vite Malicorne,

" Malicorne très bon gite,

" d'où l'on va droit par Laval à Vitré.....

 

C'est sous le règne de Louis XIII, qu'apparurent les premières voitures de louage, desservant le hameau du Guéceslard.

 

IMG-copie-6

 

"........celle du Mans à La Flèche, était dénommée " La Foudre ". En 1727, un carrosse faisait "chaque semaine le service Le Mans - La Flèche - Angers. Le rythme des voyages était "hebdoma sont le bateaudaire, la durée : 4 jours en été, 4 jours et demi en hiver, il en coûtait 221 livres. Le "coche fut remplacé en 1737, par une voiture plus confortable - suspendue et couverte. Elle "faisait une lieue à l'heure ( 4 km. ),et l'étape d'une journée couvrait dix lieues ".

  • le dictionnaire de Trévoux édition de 1704, nous dit : Voiture confortable pour aller par la ville et par la campagne. C'est un vaisseau propre à tenir pluseurs personnes,  suspendu avec de grosses courroies sur quatre montant, posé sur un train de qutre roues. Les parties le bateau, l'impériale, les quenouilles, les fonds, les potières,, les mantelets, les gouttières. 

 

Le coche fut remplacé en 1737 par une voiture suspendue. Elle faisait une lieue à l'heure, et l'étape d'une journée couvrait 10 lieues. Le dictionnaire de Richelet en 1680, nous en donne la définition : Le coche, est une espèce de carrosse ùu un messager de province amène des genss et des ballots qui payent chacun une certaine somme ". Le Parlement de Paris promulgue un arrêt le 26 juillet 1623, interdisant aux rouliersde transporter des voyageurs, et  inversements aux transporteurs, dénommés fermiers de voiturer des voyageurs.

 

En 1773, l'écrivain allemand Grimm, qui a vécu la plus grande partie de sa vie à Paris, écrit dans son ouvrage " Observations d'un voyageur en Allemagne, en France, en Angleterre et en Hollande " - "....le moyen le plus économique de voyager est le coche ordinaire.....".

 

Paul Charbon, dans sa remarquable étude " Au Temps des Malles-Poste et des Messageries " a écrit : " L'histoire des moyens de transports terrestres est complexe. Elle a commencé avec le cheval, puis s'est poursuivie avec le chemin de fer et l'automobile ".

 

 Plaque


 

Détail d'un médaillon d'un " Courrrier de la Mamme Poste aux chevaux ". Onn remarque les " Armes royales surmontées de la couronne de France, entourées du " Grand  cordon  de l'Ordre de Saint-Louis ".

Sur l'autre face est inscri : Administratioon des Postes aux lettres - 1786.

 

 

 

A Guécélard après le trafic du " Grand Chemin Mansay", la grande route " Royale N°26, destinée à devenir la R.N.23, puis la R.D323 - Paris-Nantes par Chartres " ouverte en 1767, s'est progressivement substituée, complétée en 1897 par la ligne de chemin de Fer à voie étroite Le Mans - La Flèche et Le Mans - Mayet, avec la gare de croisement au bourg de Guécélard. L'histoire des transports ne serait pas complète si nous ne ciitions pas la station fluviale sur la rivière Sarthe des " paquebots à vapeur de la liaison Le Mans-Angers-Nantes " dans la seconde moitié du XIXème.

 

Des Annuaires, nous dévoilentqu'une liaison de carrosse existait en 1756, partant d'Angers, via La Flèche ( coucher ), Guécélard  ( déjeuner ), arrivait au Mans le jeudi soir. La même source, nous apprend qu'une diligence assurait ce service en 1775 - elle repartait de Pais le vendredi midi, et parvenait à destination le mardi midi en été, et le mercredi en hiver. En 1758, 1759 et 1760, le sieur Poirier effectuait un service régulier de Caen, Falaise, Argentan, Sées, Alençon, arrivait au Mans tous les mardis, à l'auberge du Saumont, et repartait pour Guécélard avec déjreuner à l'auberge du Point du Jour, puis La Flèche, Angers.

 

En parallèle des liaisons " Nationales, reliant Paris aux grandes villes ", il existait des lignes secondaires appelées " traverses ". Ainsi, au début du XVIIIème siècle, il en coûtait 7 livres pour voyager dans un carrosse à deux chevaux pour un déplacement maximum de 3 lieues sur Le Mans-La Flèche via Guécélard ; 12 livres dans un carrosse à quatre chevaux pour un déplacement maximum en été de 13 à 14 lieues, et 9 à 10 lieues l'hiver.

 

  • selon la loi du 19 janvier 1791, réglemeentant les Messageries : la lieue mesure 2283 mètres ( 1 toise équivaut à 1.949 mètres ), soit approximativement 4,5 kilomètres.
  • il est à rremarquer que la " dite de poste " était évaluée à 3,898 kilomètres.  

 

Au début du XVIIIème siècle apparaît une nouvelle forme de délinquence : l'insécurité sur les voies terrestres. Les voitures de Messageries et de la Poste aux Chevaux, les premières transportant des voyageurs et leurs bagages, et souvent des sommes importantes en espèces, pour les secondes des sommes et des objets de grandes valeurs focalisent de très fortes convoitises. Pendant  près d'un siècle la R.N.23 entre Arnage et Guécélard, et plus spécialement entre Guécélard et Foulletourte, fut le théatre de nombreuses attaques nécessitant l'implantation d'une gendarmerie à cheval à Guécélard dans la troisième décennie du XIXème siècle.

Un exemple parmi d'autres........

" Procédure criminelle en 1763, contre Pierre Faverie dit Baptiste, Jeanne Chalon et Françoise "Gaudron, se disant marchands, accusés d'avoir filouté plusieurs marchands du Mans, et contre "l'enlévement avec violences de deux passagères dans le coche des Messageries d'Angers à "Paris, dans le sbois entre Guécélard et Foulletourte".Guécélard )

La liste des attaques des Voitures de Poste aux chevaux, des Carrosses et des Diligences, est longue, très longue. 

 

L'ouverture d'auberges très réputées en bordure de la grande route est confirmait dans trois liasses de documents aux A.D.72 : Etats de frais et loyaux coûts donnt requièrent taxe ". On y découvre en 1751, Charles Rocher, propriétaire -aubergiste à l'auberge du Plat d'Etain à Guyescela ( Guécélard ), contre François Béraud pour récupération de dettes. En 1855, M. Touchard était tenancier de l'auberge du Lion d'Or à Guécélard.

 

Autrefois, les déplacements des troupes de Paris à Nantes, passaient par Guécélard, puis se dirigeaient longeant la Sarthe vers La Suze. Une lettre patente du roi Henry IV, délivrée à Blois le 28 novembre 1588, fait défense absolue de loger des troupes dans les paroisses de La Suze, Roizé. Louis XV renouvela cette prescription à la demande Michel Chamillart, comte de La Suze.

 

Dans le Registre du déplacement de troupes royales, on note la présence,

- le 20 mars 1760, le régiment royal d'Angouléme,

- le 8 octobre 1786, le régiment de Royal la Marine,

- le 12 octobre 1786, par le Corps de Garde du régiment Daufin-Dragons,

- le 22 octobre 1786, la 2ème brigade des Carbines de la Garde,

de stationnement à Guécélard.

 

 

 

Carte de l'itineraire de la POSTE aux CHEVAUX    

Carte des itinéraires de la Poste aux Chevaux, où l'on distingue Gué seslard juste audessus de Foulletourte - Document personnel

 

Carte de la MALLE- POSTE

 

 

Gros plan sur l'itinéraire de la " Malle-Poste ", dans les années 1850-1890 - Photo A.G.

 

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Des Annuaires anciens nous dévoilent qu'en 1756, une liaison de carrosse reliait régulièrement tous les mercredis Angers, La Flèche, Guécélard, Le Mans . Elle repartait le vendredi midi pour Paris.


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Plan primitif de 1802 du Vieux-Bourg, dénommé le Vieux Guécélard - Document personnel

 

En 1767, la mise en service de la grande route royale voulue par Louis XIV, réalisée par Colbert allait sans consteste modifier, pour ne pas écrire bouleverser, non seulement l'histotiographie de Guécélard, mais également et surtout , son économie. Plus tard, avec l'arrivée du chemin de fer à voie étroite, et l'ouverture d'une gare de croisement l'aspect du bourg prenait un tout autre visage.

 


plan de 1767 de Guéceslard et des landes du Bourray

 

Carte de 1767, Guéceslard et la grande route d'Angers dans les landes du Bouray - Document personnel

 

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Le 12 décembre 1793, à minuit le général Kléber quitta Guécélard, accompagné des officiers de son Etat-Major, et de sa garde, passa entre le 2ème bataillon de Paris, le Bataillon de l'Aube, celui de la Dordogne et 300 hommes du 31ème Régiment ci-devant Aunis. Ces troupes étaient positionnées entre Guécélard et Arnage, pour intervenir en renfort de celles engagées dans la sanglante et terrible bataille du Mans.

 

 

 

Kléber avait écrit à Savary,

 

"......après le village de Guécélard, se trouvait jusqu'aux abords du Mans, à droite sur la grande route le 2ème bataillon de Paris, le bataillon de l'Aube, celui de la Dordogne, et 300 hommes du 31ème régiment ci-devant d'Aunis, en réserve en queue de colonne et défilant par compagnies  avant d'aller relever d'autres bataillons engagés dans de très violents combats. Le 1er bataillon de Paris tangé en bataille, par pelotons.....".

 

Le 2ème bataillon des volontaires de la Sarthe, a été formé le 18 juillet 1792, il  avait pour chef un certain Lenoir, cette unité c'est illustré à la bataille de Jemappes. En consultant la liste des effectifs de la 2ème demie-brigade, on ramarque deux noms : Victor Blanc et Estienne Caffin, cités à l'ordre dedu régiment engagé. Or s'y l'on se reporte au registre d'enrôlement deux guécélardais s'appelaient : Vicor Blanc et Estienne Caffin. Nous sommes très fortement tentés......mais la prudence nous impose....?

 

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En avrril 1795, deux chefs Chouans : Lhermitte et Geslin s'établirent à Foulletourte et travaillèrent à corrompre et à débaucher les contingents de troupses républicaines placés çà et là pour assurer une soit disante sécurité. La population guécélardaise majoritairement mécontente de son rattachement avec la commune de FDillé n'était pas indifférente, bien restant délibérement neutre.

 

  • an IV, 7 messidor, rapport sur le pays du Bourray entre Foulletourte et Guécélard : ".....le pays fourmille de chouans. Une troupe importante dénommée " la Compagnie du Plessis, dont le chef porte le nom de guerre de Potiron, inflige de lourdes pertes aux troupes et aux convois républicains circulant sur la grande route entre le village du Guécellard et Foulletourte....."
  • an V, rapport détaillé sur ".......l'attaque du courrier de la malle-poste venant du Mans, après son arrêt       au Relais de la Croix Blanche à Guécélard, par quatre hommes armés, peu avant la côte du Bruon, vers   Foulletourte...."     
  • an VI, rapports circonstanciés sur les opérations miliitaires ".....pour le nettoyage définitif des landes du             Bourray. L'opération est un échec complet, aucun chouans tués ou pris...." 
  •       an VI, 13 thermidor, nouvelle attaque de la diligence du citoyen Nanteuil : seuls les fonds transférés de               la trésorerie de La Flèche à la Direction du Mans sont volés. 
  • an VIII, rapports et correspondances du Commissaire du Directoire exécutif au Commissaire de la                       Sarthe, sur l situation morale, politique et militaire de notre proche région.
  •  le 13 octobre 1799, 1.500 chouans, chasse et poursuivent la 40ème demie-brigade, occupe Guécélard               et se dispersent vers Le Mans. 

Suite à l'attentat de la rue Saint-Nicaise à Paris contre la personne du Premier Consul, le général Napoléon Bonaparte, le 24 décembre 1800, 130 opposants politiques furent condamnés à la déportation le 4 janvier 1801. Le 6 du même mois, la totalité de ces bannis, regroupés à d'autres, furent en une longue colonne dirigés par la route via Chartres, La Ferté-Bernard, par la déviation évitèrent la cité Mancelle,  puis Guécélard, La Flèche, vers le port d'embarquement de Nantes. Cette longue file d'hommes entravés les uns aux autres, suivie d'un convoi de chariots, et d'une solide escorte, traversa la rue principale de Guécélard devant une population médusée. 

 

 

 

Legion-d-Honneur.jpg

 

Légion d'Honneur du 1er type, accompagnnée d'une lettre en 1809 avec  signature manuscrite du général Berthier.

Collection privée

 


Les attaques sur la grand route, entre Guécélard et Foultourte se poursuivaient,  l'insécurité  était permanente outre les Chouans, des bandes spadassins en tous genres sévissaient avant et après le bourg actuel, qui portait le nom de " Petit Guécélard ". Si les Chouans attaquaient de jour, les malandrins affectionnaient le lever du jour et la tombée de la nuit. Les lieux étaient pratiquement toujours les mêmes : les abords de " la Mare aux Boeufs ", le bas " de la côte du Bruon". Le paroxysme semble avoir était atteint les 11 octobre 1807, 13 mars 1808 et 28 juin 1808, où de véritables combats ont duré plusieurs heures, où des morts furent enregistrés des deux côtés.

Téal, en référa directement à l'empereur lui-même, qui décida de l'implantation d'une brigade de gendarmerie à cheval au bourg de Guécélard. En cette attente, le préfet de la Sarthe M. Auvray, plaça en garnison permanente   : un caporal et huit hommes armés de la 1ère réserve.                         

 

Balle---mod.1786.jpg

 

Balle de plomb, munition d'un mousquet de cavalerie modèle 1786

Trouvée fichée dans un arbre abattu en 2009, dans le "Grand Bourray ", à proximité de la R.D.323. La balle a pénétré jusqu'à l'aubier, et l'arbre en présence de ce corps étranger, a développé un kyste.

L'examen démontre  que cette bille de plomb, parfaitement ronde , présente une partie aplatie. Le microscope nous dévoile sur cette face, des stries, occasionnées vraisemblablement par l'explosion de la poudre, indispensaable à l'expulsion du projectile - Photo A.G.

 

 

 

Lors de l'insurrection légitimiste de 1832, les landes du Bourray furent le refuge traditionnel de tous les réfractaires en tous genres. Le 14 mai 1832, une très importante opération militaire se déroula sur le territoire de Guécélard. La totalité des effectifs de la Garde Nationale de Pontlieue et de Sainte-Croix, renforcée par un bataillon d'infanterie, fut engagée contre le chef rebelle Joseph Morean et ses partisans. Le centre opérationnel était implanté au bourg de Guécélard, dirigeait par le préfet de la Sarthe  V. Tourangin, en personne. Le calme ne revint que le 25 juin 1832, avec la disparition de Moreau et quelques fidèles.

 

Le 5 octobre 1865, l'empereur Napoléon III se rendant sur les bords de la Loire en Anjou pour constater l'importance des dégats occasionnés par la crue catastrophiques du grand fleuve, se serait arrêté à l'auberge du Plat d'Etain pour prendre un petite collation.

 

 

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Le 6 février 1871, un sous-lieutenant du nom de Gustav Bücklers, accompagné d'une trentaine de cavaliers Uhlans excortant deux chariots chargés de butin volé, venant de Rouëze, pillèrent le château du Gros-Chesnay à Fillé, saccagèrent Buffe. Au bourg de Guécélard, ils contraignirent les gendarmes à dormir dans les communs, et se livrèrent à une orgie dans la gendarmerie, et terrorisèrent les habitants du bourg. Le lendemain, ils dévalisèrent le logis des Bigottières.

 

Le 8 février 1871, un détachement de trente six Ulhans, les fameux " dragons de la mort de la garde impériale Prussienne ", sous le commandement du lieutenant Eugen Freÿtang, s'aventurèrent dans les lignes Françaises, jusqu'à Guécélard, et y séjournèrent pendant un mois, se livrant à de violents exactions sur les habitants. Ce même jour, ils trouvèrent au Carrefour du Point du Jour, un soldat français perdu, affamé, isolé de son unité , sans arme, en uniforme; c'était un pauvre prêtre du Finistère, mobilisé dans la 2ème réserve. Ne parlant que le breton, il fut fusillé sur place, sans procés, et son cadavre exposé. Ce n'est que le troisième jour, que des habitants profiytant de l'ivresse des occupants germaniques, prirent le mort et l'entérèrent dans le cimetière où la tombe est domaine national privilégié. Selon les Archives du Conseil Général de la Sarthe, le montant des déprédations réalisées par les Prussiens dans notre région  s'éléveraient à 20.000.000 fr./or, la perte de 3.600 têtes de bétail pour un total de 750.000 fr./or. 

 

 

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Facteurs dans les années 1889 / 1905 - Souvenirs de temps révolus - Document privé

 

Nous tenons à remercier très sincérement, et nous témoignons ici notre profonde gratitude à Tous les Particuliers et Collectionneurs qui nous ont permis de réaliser toutes les photos de ces pages. Nous respectons leurs anonymats.  

Nous faisons tout particulièrement un petit clin d'oeil à Bernard Langlais, éminent préhistorien.        Agé  

 

mise à jour le 22 janvier 2012 - A.G.


il est possible de suivre : l'Historiographie de Guécélard dans les pages -

  • La piste du silex.......Quand Guécélard ne portait pas encore son nom
  • Chemin faisant........unchemin appelé " Mansais " - 1
  • Chemin faisant.......un chemin appelé " Mansais " - 2 
  • Les Ombres du passé : Guécélard  1
  • Les Ombres du passé : Guécélard 2
  • Les Ombres du passé : Guécélard 3

 




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