SARTHE - FOSSILES - ROCHES et GEOLOGIE

SARTHE

FOSSILES

ROCHES

GEOLOGIE

par André Gobenceaux

A.P.V.M. 1980

SOL - SARTHOIS

Ce sol que nous avons en permanence sous nos pieds, que nous pensons très bien connaitre, où nous déambulons au quotidien dans tous les sens ; présente de nombreuses lacunes.

Une Géodiversité

Région étudiée

Géologie Nord-est Mayenne, est commune à celle du Nord-ouest de la Sarthe.( Massif de Pail, pour la Mayenne ; Île de Perseigne, Alpes Mancelles, Massif Silléen, pour la Sarthe ; Coëvrons et Charnie en commun ).
La région concernée, est placée à l’extrémité Est - Orientale, du très vieux Massif Armoricain, formé de schistes gréseux, et de quelques carbonates.
La géologie de la partie Nord-ouest et Ouest de la Sarthe, qui côtoie à la partie Nord-est et Est du département de la Mayenne, appartient à l’extrémité de la frange Orientale du Massif Armoricain. Assez largement représentés dans l’Ouest de notre département, les affleurements du Cambrien sont formés de schistes plus ou moins gréseux. Fortement plissée, cette succession de petites collines constituent un paysage d’ondulations bocagères, incisées de dépressions où s’échancrent les petites vallées du Merdereau, la Vaudelle l’Orthe, et l’Erve, pour celles que nous avons le plus fréquentées.
Cette région qui s’allonge Nord-Sud des Alpes Mancelles, à La Charnie, a connu au cours des quelques centaines de millions des dernières années, un incessant ballet de tectoniques des plaques, qui a marqué la séparation du Massif de Perseigne, du Massif continental d’Ecouves, faisant de Perseigne, une véritable « île » isolée dans les mers du Mésozoïque et du Crétacé, la formation de l’arc, constituant le « golfe d’Alençon, et la Alpes Mancelles ».
Complètement émergée, la plaque Armoricaine subit de plein fouet l’importante érosion continentale. Lors de la formation du « flysch briovérien », entre -585 et - 540 M.a. ; la formation détritique essentiellement constituée de « grès » qui procédé à mla constitution du relief précité Massif de Perseigne - Alpes Mancelles - Massif Silléen - Coëvrons - La Charnie ; et de schistes Saint-Georges-le Gaultier - Saint-Germaine-de-Coulamer - Parennes et quelques autres, atteignant par endroits plusieurs milliers de mètres d’épaisseur.

Bordure Orientale du Massif Armoricain

Département de la Sarthe

Nom de la rivière qui le traverse, créé par décret de l’Assemblée Nationale le 15 janvier 1790, incorporé depuis 1955, dans le Région Pays de Loire.? Sa superficie est de 6.206 km2.

Géolo-géographie

Le département de la Sarthe, est situé à l’extrême limite Orientale d’un Massif ancien , qui est apparu au Paléozoïque, et dont les derniers reliefs disparaissent sous les terrains du Jurassique et du Crétacé du Bassin Parisien. Nous avons abondamment compulsé, les études fondamentales de Oehler, de Letellier, de Lecornu, de A. Bigot, de L. Dangeard. Ce département, littéralement calait, entre la bordure Orientale du Massif Armoricain, dessinant un arc largement ouvert vers l’Est et le Sud, limitait au Nord par le Massif forestier d’Écouves, à l’Ouest formant l’angle les Alpes Mancelles, et en continuité le synclinal, c’est-à-dire la dorsale Nord / Sud, formée par le Massif de la forêt de Sillé-le-Guillaume, prolongé par les Coëvrons, puis La Charnie ; et le Bassin Parisien.

D’une façon générale, les transgressions océaniques, constituant les mers du Jurassiques, qui immergèrent notre région témoignent d’une topographie caractérisée par une inversion des reliefs de la chaîne montagneuse hercynienne. Dislocation, d’origine tectonique provoquant un enfoncement de la zone Briovérienne, avec sa couverture de sédiments du Secondaire, à l’Ouest du Bassin Parisien. La région située entre le Massif forestier d’Écouves constitue une dépression plate , allongée d‘ Est en Ouest, véritable « détroit » séparant l’île de Perseigne du Massif d’Écouves, qu’a emprunté vers la fin de la Glaciation de Würm le cours supérieur de la Sarthe, et les hominidés du Néolithique, qui tracèrent les premiers passages, devenant le tracé de voies modernes de communication.

Le massif granitique d’Alençon qui, à Montigny s’est révélé être recouvert de 19 mètres d’épaisseur d Kaaolin, s’étendant assez loin vers l’Est. Le détroit dont nous venions de parler, est caractérisé par de haut reliefs cambrosilurien, formant le rebords Septentrional de Perseigne : au Signal de Perseigne +340 mètres ; à la Vente du Fou +237 ; à La Friandière +253 ; à la Persinière +220 . Les différentes études, et analyses des couches couvrant les affleurements granitiques d’Alençon, au Nord des Alpes Mancelles, démontrent que la fracture, la séparation, créant l’insularité du Massif de Perseigne, se situe vers -190,8 +/-1,0 à -182,7 +/-0,7 M.a. Les traces, les vestiges de la pénétration des eaux Aaléniennes ( vers -174,1 ¨+/-1,0 à -170,3 +/-1,4 M.a. ), en témoignent.

L’affaissement entre Écouves et Perseigne, est marqué par une faille, comme nous l’avons évoqué précédemment, connu sous le nom de « faille de Bellême ». Aucune observation, permet d’invoquer une faille Méridionale, le socle ancien du Briovérien ayant été très fortement débarrassé de sa couverture du Mésozoïque - Secondaire. Le haut relief du Massif de Perseigne est caractérisé par du cambrosilurien, déterminé par un ancien synclinal disloqué, probablement antérieurement. Les cours d’eau Quaternaire issus de Perseigne ont érodé une partie importante des assises, et mis a nu le substratum infracambrien qu’ils entaillent dans leur cours supérieur.

La dépression fut submergée par la mer Liasique ( vers 205 à -180 M.a. ), au Sud l’axe théorique des grès Ordovicien. Le haut relief du Massif de Perseigne est caractérisé par du cambrosilurien, déterminé par un ancien synclinal disloqué, probablement antérieurement. Les cours d’eau Quaternaire issus de Perseigne ont érodé une partie importante des assises, et mis a nu le substratum infracambrien qu’ils entaillent dans leur cours supérieur. La dépression fut submergée par la mer Liasique ( vers 205 à -180 M.a. ), au Sud l’axe théorique des grès Ordovicien.

CONOCORYPHES BREVIFONS - THORAL en 1946 - CAMBRIEN MOYEN - 540 M.a.

* - CROÛTE TERRESTRE
Les éléments les plus courants dans la « Croûte terrestre », sont : l’oxygène = 46,6 % ; le silicium = 27,7 % ; l’aluminium = 8,1 % ; le fer = 5% ; le calcium =3,6 % ; le potassium = 2,8% ; le sodium = 2,8% ; et le magnésium = 2,1%.

* - JURASSIQUE
n. m. - a été défini par A. BRONGNIART en 1830, issu de Jura, relief montagneux entre la France et la Suisse - Seconde période de l’Ère Secondaire - Mésozoïque de -201,3 +/-0,2 à -145,oo +/-0,8 M.a.

* - CRETACE
n. m. - a été défini par J.B. d’OMALIUS d’HALLOY en 1822 - du latin : creta signifiant craie - cette roche s’étant diffusée pendant cette période de -145 à -66 M.a.

* - CYCLE CALEDONIEN
adj. - Caledonia - nom latin de l’Écosse - cycle orogénique couvrant le Cambrien, l’Ordovicien et le Silurien

* - OROGENESE
n. f. - du grec oros signifiant montagne ; et gennan précisant engendrer - a été définie par G.K. GILBERT en 1890 - processus engendrant un relief.

* - CYCLE HERCYNIEN
adj. - du latin : Hercunia sylva signifiant forêt hercynienne - Cycle orogénique paléozoïque débutant au Dévonien et se terminant avec le Permien . Il est responsable de la chaîne Hercynienne, visible en France et en Europe.

* - LITHOTHEQUE
n. f. - lith (o)- lith (e)- nom formé du grec : litho signifiant pierre ; et de téké précisant boite - armoire - lieu où sont rangés dans un certain ordre des collections de pierres ( minéraux - cristaux - fossiles - etc. ).

A. Gobenceaux, l’auteur.- collectionneur

* - MINERALOGIE
n. f. - de l’anglais minéral, qui se rapporte aux corps inorganiques.

* - TERRE
n. f. - La Terre est une planète du système solaire. Sa forme est proche de celle d’un ellipsoïde de révolution un peu aplati aux pôles dont les dimensions sont: maximum 12.756 km. , minimum 12.714 km. C’est donc pratiquement une sphère de quelque 6.370 km. de rayon. Sa masse est de 5.977 x10,24 kg et sa densité moyenne est de 5.517.

LITHOTHEQUE
avec André Gobenceaux

Une lithothèque n’est pas, et ne sera jamais un musée. C’est complètement différent , voir diamétralement opposé. Une lithothèque n’est pas étalage et encore moins un déballage de fossiles, de pièces rocheuses hétéroclites venus d’ailleurs.
Une lithothèque est un lieu où sont sélectionnés, non par la quantité, mais plus exactement par la qualité, et les caractéristiques des échantillons de roches, des spécimens minéraux, des pièces fossilisées et silicifiées. C’est avant tout, un endroit de culture et sciences, respectent scrupuleusement les règles de Membres de l’Association de Paléontologie de Villers-sur-Mer depuis 1981.

CONOCORYPHES BREVIFONS - THORAL en 1946 - CAMBRIEN MOYEN - 540 M.a.

Coin aux ammonites de la LithothèquePetite

Petite collection de POINTES du Solutréen - du Magdalénien et de l'Azilien en obsidienne.

Vitrines horizontales 1 et 3 sur les huit, présntant des ossements, des mandibules, des dents , des cornes d'aurochs - de bisons - de cervidés - de chevaux - de mammouths - de rhinoceros laineux - de'ours et de tigres des cavernes.

Les pièces présentées ci-dessus sont extraites d'une LITHOTHEQUE PRIVEE,