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Quand et pourquoi ce nom est apparu? Son Histoire commence bien avant que ce lieu-dit n'en porte le nom.

GUECELARD - UN LIEU, SON NOM - TOUT SAVOIR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

carte ancienne ou nouvelle, il est possible de  saisir la situation géographique de Guécélard. Selon I.G.N. 02-2019 - Guécélard se situe par : longitude - 0°08’ 02’’ Est ; latitude - 47°52’36’’ Nord.,  il est placé à 18,2 km. par la D.323 - par la voie de la Liberté, à 19,6 km. du Mans par D.323 ; et à 24,4 km. de La Flèche ; à 76,9 km. d’Angers par la D.323 via A.11. La dénomination des landes du Petit Bourray, regroupant les anciennes gastines du Vieil Mans, les gastines du Bas Bélinois, celles de Vaux, Chamaillard, et les bois marmentueux de Buffe ; et mes landes du Grand Bourray réunissant les broussis du Mortier de la Ville,lles landes humides de  la Petite Judée, les bois du Bruon, le bordage du Petit Gué Célard, et la Gastines du Bas Poslinois, n’apparaissent pas dans le carte du diocèse du Mans de 1618, pas plus que dans celle de la Généralité de Tours - de Guillaume de l’Isle de 1675. 

 

En ce qui concerne les cartes de Trudaine et de Cassini, Guécélard est situé à l’extrémité septentrionale de la châtellenie de Château-du-Loir, devenue Baronnie, dans d’autres au centre du « Maine roux », déporté vers le Sud dans celle du « Pays des Econards », dans d’autres à 20-22 km. au Sud-ouest du Mans. Il reste à définir que sur le cartes de 1600 et 1620 de J.-B. de La Fosse, 1632 de Van der Aal, de 1689 De Lisle, et un peu plus tard celles Jaillot, la dénomination de ces landes du Bourra qui ne figure pas. Par contre, est pas mentionnée, la forêt de Longaulnay, et le bois de « Mézeré » sont nommés.                                                   

Il ne faut confondre, « Point de débarquement », et «  Point de rupture de charge », le premier étant diamétralement à l ’opposé du second. De plus le «  point de débarquement des sarcophages * », se situe au VIème et VIIème siècle de notre ère. , le second à l’époque Gauloise et Gallo-romaine, au Vème - IVème siècle avant notre ère, cela représente un écart minimum de 8 à 9 siècles. Autre élément à ne pas négliger le « port de débarquement à Guécélard »  est à plus de quatre lieues ( 16 km. 8 par voie d'eau ), avec le « point de rupture de charge reconnu d’Allonnes ».

* - les sarcophages extraits et tallés dans des blocs de faluns, chargés à Saumur, par une voie de terre authentifiée . Selon les services de l’Archéologie du Maine-et Loire, et de la Sarthe, des Pays de Loire et Nationale ; de  Saumur, les lourdes cargaisons descendaient la Loire sur des péniches çà fonds plats, puis tirés par des esclaves ou  des bœufs, remontaient la Maine puis la Sarthe. Guécélard était un point de répartition et a alimenté , toutes les nécropoles Mérovingiennes de Fille, Foulletourte et de Guécélard, et dans un périmètre étendue.

 

La géographie, est par nature une science exacte, Le Grand chemin Mansais ne côtoie la grande rivière qu’en deux points distincts, et bien précis  : à la côte 0°07’49’’ Est et 47°53’48’’ Nord à la latitude de Buffe, et à la longitude - 0°07’31’’ Est ; latitude - 47°52’53’’ au Vieux Bourg de Guécélard .  Le «  Pont de rupture de charge, et l'amas de pièces de monnaies anciennes  » est à Allonnes soit 13,2 km. par voie de terre. De plus élément à ne pas négliger, après , l'aplomb de Villette, ledit chemin, et la Sarthe, s'écarte irrémédiablement, après Spay les deux tracés divergent  : la grande rivière vers le Nord-ouest, le chemin pourt le contournement du Mans, par l'est.  - le  « droit de Brachère, sous l'enseigne de la Billette » est un droit féodal du XIème siècle ; il a été perçu à Guécélard ,par le seigneur de Mondan sous-vassal de Château-du-Loir. ; à partir de 1389.

 

Guécélard, est installé au Sud-ouest du Mans, dans une véritable platitude qui se développe, des portes du Château royal du Bourg d’Angy, ou du bas des hauteurs de de la «  Cité des Pins » jusqu’à la base de la « Cuesta du Poslinois » - bois du Bruon. Cette plaine dénommée par les géologues «  Plaine de Guécélard », a été étudiée et décrite par le Docteur Paul Delauney sous l’appellation «  Pays de Horizons noirs », ett par Monsieur le Professeur Guy Mary.
Forgée par les eaux réunies de la Sarthe, de l’Huisne et du Rhonne, modelée, par les vents dominants pendant des centaines de millions d’années, plus exactement les périodes,
- Interglaciaire Günz - Mindel  :  de -700 à -650 000 ans avant notre ère,
- Interglaciaire Mindel - Riss :  de -350 à -300 000 ans avant   notre ère,
- Interglaciaire Riss - Würm :  de -120 à -80 000 ans avant notre ère,

cette plaine de Guécélard, ressort donc des conséquences directes de l’affouillement des eaux conjuguées de ces cours d'eau pendant les périodes précitées ; comme il a été dit précédemment. Quant à l'’orientation du Bassin de la Sarthe, exactement comme celui du Rhonne, ont été déterminés par des mouvements tectoniques, dont les premiers symptômes remontent au Tertiaire.
     
    
Le relief de cette plaine, il est pratiquement inexistant sur le territoire communal de Guécélard . Par exemple, le quadrilatère  formé par les lieux-dits de Villette, Château-Gaillard, en y incluant la Belle Etoile, la le Château de Mondan, et le Vieux-Guécélard, c’est-à-dire approximativement les ¾ de la commune de Guécélard, l’altitude y oscille entre +40 à +41 I.G.N., avec deux exception Beaufrêne et Buffe au niveau de la rivière +39. L’altitude de la Sarthe, à la confluence avec le Rhonne ,  au pied de Mondan varie entre +35,6 et +34,8 . Le point culminant de la commune est le « Champ de la Butte » +47 ( borne géodésique ), et relevé par les géomtres départementaux en 06-1973.

 

En aval des Bouches de l’Huisne, sur 115,2 km. la pente de la Sarthe est de 0,02 %o, ceci qui expliquant le nombre et l’importance des méandres. La rivière cherche en vain, une déclivité suffisante pour écouler son cours. La pente longitudinale de la plaine de Guécélard, qui est essentiellement constituée par une  «  terrasse basse », que la rivière Sarthe forma, puis abandonna au-dessus d'elle, lors de ses reptations, et son déplacement progressif, mais successif vers son lit actuel. Le territoire communal de Guécélard, est , de ce fait, intégralement situé dans le lit ancien, lit majeur de cette rivière. Selon Klein, la pente de cette terrasse est de 0,40 %o.

 

Limité au Nord par la commune de Spay ; à l’Ouest - Moncé-en-Belin, au Sud - Parigné -le-Polin ; au Sud-ouest - Rouëze-sur-Sarthe ; et à l’Ouest - Fillé-sur-Sarthe. 

 

Vieux Guécélard  * 
- longitude - 0°07’31’’ Est ; latitude - 47°52’53’’ Nord ; alt. +39,8, une continuité dans son positionnement, par contre ce qui fut pendant trois siècles cité dans des actes du fond ancien de la famille de Broc, le fond ancien de l’évêché du Mans, et les Cartulaires de Saint-Mesmin-de Missy, d’Oizé : « le Bordage de Guécélard, puis le Petit Guécélard, et le Bourg de Guécélard », sa position à cette époque était de 0°07’36 » » Est , et 47°52’09 » » Nord.1766 et 1788.

* - « Vieux », émane directement de « viculus », seul dérivé de « vicus ».
« vicus » désigne un groupe d’habitations, synonyme de « village », s’oppose en termes de droit au « municipium » qui précise un village dont les habitants sont citoyens romains, s’administrant eux-mêmes, et à  « colonia » , village rappelant l’origine du groupement : de colons, comportant une administration relativement indépendante. Le vicus n’a pas de statuts, ces habitants sont des autochtones. 

Église 
- longitude - 0°07’36’’ - Est ; latitude - 47°52’34’’ Nord ; angle de la route d’Oizé - D.213 ; raccordement avec la «  voie de la Liberté » - D.323 ; alt. +43, 2 - aimable ment communiqué par I.G.N. en début 2019.

* - Références 
- Les chiffres ci-dessus énoncés, et les éléments indispensables m’ont été aimablement communiqués, à ma demande par le Direction départementales de l’Agriculture de la Sarthe, la Direction départementales des rivières de la Sarthe, la Préfecture de la Sarthe au Mans, la Bibliothèque Nationale de France à Paris, les Archives Nationakles de France à Paris, l’IG.N., la Directiondes Cartes Michelin.

Rue principale du Bourg de Guécélard en 1973, en réalité l'ex-R.N.23, direction La Flèche - Angers - Nantes - Document collection personnelle.


Hydrographie

 

La structuration Cénozoïque ( défini par J. Philipps en 1818 ) -de - 66 M.a ; à l’actuel, est responsable de l’organisation du réseau hydrographique, alors que des changements climatiques Quaternaires ont induit son organisation. Le basculement vers la Loire, le Sud-est de blocs séparés par des failles orientées N.045 et N.070 au cours de phases tectoniques bartoniennes et Miocène, a déterminé d’une part le drainage du Nord vers le Sud, et d’autre part la direction vers le Sud des principales rivières. Les failles conjuguées orientées N.150 n’ont pas orientées le tracé des cours d’eau, mais le bloc médian soulevé que limite la faille d’Évron a contribué à séparer le réseau hydrographique de la haute et moyenne Sarthe de celui de la basse Sarthe. Les variations hydrodynamiques fluviatiles du Pliocène sont attestées par l’existence de six terrasses alluviales étagées, épaisses de 4 à 5 mètres. Elles ont incontestablement provoqué le déplacement latéral de certains cours d’eau, dont la Sarthe à Guécélard.


Il est certain que cette inversion a contribué à modeler le bassin du Rhonne - 89ème affluent gauche de la Sarthe ; hors agglomération de Guécélard, puisque celui-ci est à approximativement à 1.000 mètre de sa confluence, et ne reçoit plus aucun affluent.

 

Bassin Guécélardais du cours d’eau «  le Rhonne  » ,

Toujours de la même source, la racine : « su », qui a formé « sûnâ », précisant le nom de « rivière » ; réapparaît dans l’Islandais   ( basé sur le Celte ), en « sua » - signifiant « ruisseau ».
                                               
Le mot latin : rivus signifiant : ruisseau qui a été prononcé en bas-latin : rius, a donné en roman, puis en vieux-Français : ru - ruet - rie - rieu. Le réseau hydrographique du Rhonne, s’organise à l’identique en devenant le collecteur des cours d’eau de son bassin.

- ruisseau des Bigottières 
- ruisseau de l’étang de Malidor  
- ruisseau de Pré-Maillet 
- ruisseau de Château Gaillard 
- ruisseau de l’Anerai, également dénommé ruisseau des Beulières
- ruisseau des Fillières 
- ruisseau de Claire-Fontaine 
- ruisseau de La Fuie ou Fuye 
- ruisseau Le Bousse 
- ruisseau Le Ripes ou L’Erips
- ruisseau Le Brebon 
- ruisseau le Lunerotte
- ruisseau de Noirie
- ruisseau des Fotaines de Parigné
- ruisseau de La Sauvagère
- ruisseau du Pré des Fontaines
- ruisseau des Minières
- ruisseau du Hallier
- ruisseau de Terre-Châtain
- ruisseau de Guécélard


Après avoir survolé la géographie, effleuré l’hydrographie, il est difficile de ne par aborder la…

 

Géologie,

 

Tout a commencé, il y a longtemps, très longtemps….
Bien au-delà de ce que imaginer notre mémoire humaine.

 

La géologie du sol guécélardais est particulière,
C’est pour cela que nous allons, nous y attarder !

 

Géologie vient du grec : «  », signifiant : terre ; et de : « logos » précisant : science. La géologie guécélardaise traite de la formation physique de notre sol. Selon Monsieur de Lapparent, elle a pour objectif, l’étude  de l’ordre suivant lequel les matériaux qui sont sous nos pieds se sont déposés dans le temps passé, et dans l’espace.

 

Elle comprend la : géogénie : génie de genos : expliquant - l’ origine, et la : géognosie  de gnosis dévoilant la connaissance. On va parler dans le texte qui suit, de la : Géologie Guécélardaise, pour désigner l’ensemble des caractéristiques géologiques de son sol.


La ligne de reliefs se situe sur les communes d’Arnage, de Moncé-en-Belin, de Saint-Gervais-en-Belin, Parigné-le-Polin, et Cérans-Foulletourte, représentés par ce que les géologues dénomment des « Buttes témoins », dessinant,

 

Carrefour géologique du Bourray, 
placé par 0° 22’ E , 48° 02’ N, a l’aspect d’un arc largement ouvert au Nord-nord-ouest, délimité par ,

 

- la Butte conique de la Nue, près d’Arnage - alt. + 56 -  0°11’E , 47°51’N, 

- le Site de Moncé-en-Belin - alt. +58 - 0° 12’ E , 47° 54’ N,

- les Buttes du Vieux-Mans - alt. + 74 et + 82 ( I.G.N.-1719 E-1985 ) - 0°11’ E, 47°53’N, 

- la Butte de Monnoyer  - alt. + 70 - 0°20’E , 47°52’30’’N,  -

- les deux Mamelons jumeaux de la Chouanne - alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N ,
qui portent toutes des grès roussards éolisés. 

- la cuesta du Pôlinois et les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon, coupé par la gouttière de la rivière Sarthe du Dôme 

anticlinal jurassique de Saint-Benoit.

« la zone centrale de l’affleurement présente une brèche tectonique et la  faille bordière du dôme, « orientée N.110 , est décelable dans l’angle oriental par une brèche de faille à fragments anguleux de « calcaire et silex : une source salée existe à cet endroit ».

L’actuel bourg de Guécélard, marque l’épicentre de « Carrefour géologique ».

 

Historiographie

 

Comme je l’ai précisé, l’Historiographie, n ‘est pas une science statique, suite à des recherches récentes, j‘ai découvert, que des cartographes comme J.-B. Labosse,  N. Sanson d’Abbeville ,  Van der Aal, Delisle, le graveur De Lahaye, on annoté dans leurs croquis, leurs épures  et leurs projets de cartes, en 1600 - Gué Ceslard ; 1620 Gué Célard ; c’est en 1745, et jusqu'à l'actuel, que le nom de Guécélard, est orthographié comme nous le connaissons, et nous est parvenu sans aucune modification.

 

Depuis 1997, et  dans un ouvrage le 25 juin 2009, je disais, et j’écrivais : - que le nom de Guécélard, avait une Histoire….que l’Histoire était dans son nom. En 1999, et dans un autre volume, je précisais : 
- que l’Histoire de Guécélard, commençait bien avant que le nom n’apparaisse.

Si pour la première citation cela est toujours rigoureusement exact, pour la seconde, il y a lieu de spécifier, que le Passé du passé de l’Histoire de Guécélard, commence après le Paléolithique ( âge de la Pierre taillée ), dans les périodes postglaciaires, c’est-à-dire l’Holocène. Le dire, puis l’écrire est une chose ; le démonter c’est totalement différend.
A l’appui de l’incontestable Archéologie.


Le « Chemin Mansais », dans son itinéraire sarthois est jalonné de mégalithes, reconnus, classés authentifiés par les Services Archéologiques départementaux, régionaux et nationaux. Ces « Pierres levées » par les hommes, se manifestent très loin en amont, et très loin en aval. Ceci, démontre, et prouve incontestablement que cette voie de terre, semblant débuter ; dans la presqu’ile Ibérique, se perdre  dans les rivages brumeux de la Baltique. Toujours avec l’appui de l’Archéologie, c’est par cette voie de terre que les hommes ont circulé dans un sens comme dans l’autre, que des échanges s’opérèrent, que les idées circulèrent, que les techniques se déplacèrent. Que des hommes venus d’ailleurs au  Néolithique, sont venus s’installer dans notre région, apportant avec eux le sédentarisme, l’agriculture, l’élevage, la poterie, le tissage, la construction d’habitats, etc….

 

Donc c’est avec une marge d’erreur très faible, qu’il est possible de situer l’intersection du cours d’eau le Rhonne, par une voie de terre fréquentée par des hominidés à - 4500 avant notre ère. Cette existence antique, sera concrétisée, par l’apparition dans des textes et documents. 

 

Dans plusieurs documents validés des Archives de l’Évêché du Mans , de l’Archevêché de Tours, et le fond ancien des Archives de IIème et IIIème Lyonnaise, apparaît «  Vado Cellardi  » dans de nombreux feuillets épars , latinisé en : «  vadum cellardi ou ceelardi », en francique « vadus - vados ». C’est au Vème siècle avant notre ère, lorsque le puissant peuple gaulois est venu s’installer et occuper la vallée de la Sarthe, que le point de fixation de toute notre attention, a prit le nom qui allait former, la racine, le radical du nom de Guécélard. Outre, ces quatre sources précitées, il est possible d’être conforter par d’autres, à la B.N.F. de Paris, aux A.N. de Paris, à la Bibliothèque du Prytanée Militaire de La Flèche. Ce Néolithique, est omniprésent sur la périphérie du territoire communal de Guécélard, il a été remarquablement étudié et cité par André Boutton, Roger Verdier et Henri Véron, il est matérialisé par :  l’Allée couverte effondrée des Buttes du Vieil Mans ; la Pierre des Trois communes ; le Dolmen du Bruon ; l’enclos Néolithique de La Forterie, où furent trouvés dans les années 1930-1940 outre des lames et des pointes en « Pierre polie » , des poteries. D’autre mégalithes ont été reconnus sur Cérans, Foulletourte, La Fontaine-Saint-Martin, Saint-Jean-de -La Motte, etc….. Il ne faut pas occulter les découvertes de poteries rubanées, les lames de pierre polie,….qui attestent si besoin est d’une culture Néolithique, dans notre proche région. 

 

C’est vers -4500 ans avant notre ère qu’un site topographique, fixe, permanent, incontournable s‘est créé, en ce lieu.

 

C’est vers -450 ans toujours avant notre ère, que le nom de «  vado » signifiant «  gué »  en Celte/Gaulois lui a été attribué.

 

«  Ghé » - réf.  Acta episcopare cenomanum - tome III - IXème siècle ; Analectorum ; Notitia   ; Analyse des itinéraires antiques de la Gaule - tome III - Xème siècle ; Essais historiques et littéraires sur la ci-devant province du Maine - in-12 -  1811, tome I - Xème et XIème s. «  Vado » correspond très exactement au Sanskrit : gadham - même sens dérivé , racine : « gadh » signifiant intrinsèquement : être ferme, solide, tenir le pied ferme. En Celte/Gaulois, un peu plus tard en Franc ( qualifié par les Romains de « barbares »  , parce que ne parlant pas le latin ) - le mot gué désigne un endroit permanent où l’on prend pied ; un endroit où en tout temps il est possible de franchir un cours d’eau sans nager, sans avoir recours à une embarcation.

 

* - « …..pour nos ancêtres les Gaulois, le « Gué », était un lieu divin, il se  classait aussitôt après le chêne dans le cycle de l’initiation du   voyage druidique…. ). Il donnait lieu à un acte rituel : l’extase par le jeûne, la traversée d’un cours d’eau était assimilée à :  une mue de l’individu ! ».

 

* Dans les religions gauloises, le « gué » était un  « pont sous l’eau », il était habité par la  déesse du passage - Ritona, y résidait également la déesse spécifique aux cours d’eau - Divona, la divine, cohabitation  délicate et même quelquefois particulièrement difficile qui se manifestait par des remous dans le courant. L’endroit était sacré, et constituait un «  nomans land », tout combat en ce lieu ne pouvait être que mythique.

Latinisé il a donné  : vadum.

 

Strabon, dans un passage fameux - liv. VII, 1, 2,
admet qu’entre les Gaulois et les Germains, il n’existe que des nuances. - éclaire «  ma lanterne », c’est Marc Bloch, qui me guide vers ma source fondamentale, un recueil de documents aux A.N. Paris : la Notitia Dignitatum de  428-430.


Tel  un  grand  destin  figé…….., 
L’Histoire  est  incrustée  dans  son  nom 

 

Aucune autre localité française ne  porte le même nom, ou un nom s’en rapprochant.

 

Pourquoi, le nom de Guécélard ?

 

La réponse à cette question, est dans une autre question : d’où vient le nom de Guécélard ? 

 

Un constat tant Archéologique, qu’Historique s’impose, la « romania », n’avait pas ou peu touchée notre terroir. On peut en se plaçant au début du XIIème siècle, et dans la perspective de l’héritage du Vème établir un bilan fort limité. Dans des documents dispersés, quelquefois abâtardis par l’interprétation, on trouve aux A.D.-72, un passage dans un texte « ….in terrae sit…..homines vado in coelhard…. », la terre de l’homme Franc * de Coelhard . Le cliché  du « barbare » qui apporte le désordre, la ruine et incapable de construire ; est à gommer. Il apparaît clairement que la coexistence des races, des dialectes et des genres de vie différents est évoluée après une forme d’intégration, vers une fusion.

 

Revenons à l’Histoire connue, authentifiée, validée par l’Archéologie, notre source «  pivot » étant : Veterum analectorum - t. III - les Annales de Saint Bertin - t. VII, p. 94-97 -  les Annales de l’Ordre de Saint Benoît - liv. XXXVII, n° 55-56 , datées de 896 - ( en bas-latin ).

 

En 456-457, Guécélard se trouve positionné dans le royaume indépendant de Aegidius ou Egidius, dit comte Gilles, chef de la milice romaine ( Magister Militium », né à Lyon, après ses victoires sur les Burgondes et les Visigoths, remplacé à sa mort en 464 par le comte Paul, qui avec Childéric et ses francs venus du Mans, expulsent les Saxons de l’Anjou - liv. II, chapitre XVIII, 

* - réf. HISTORIA  FRANCORUM de Grégoire de Tours - liv. II, chapitre XLII,

 

Les événements, à défaut de dates précises, peuvent situer pour la datation du nom Célard ( devenu suffixe de 457 à 510 ), soit selon mon avis dans les débuts du VIème siècle de notre ère. Les textes, les documents, qui m’a été possible de compulser, porte à mon attention la présence d’une préposition « de » *, s’intercalant entre la racine, et le nom d’un homme d’origine germanique : coelhard - ceelhard- ceslard - celard ; il forme une expression adjective. Le « de » disparait dans les textes, les actes, les Annales des Comtes d’Anjou, celles des Comtes du Maine.et des Chartriers au XIIème siècle.

 

* - La préposition « de », précédent le nom d’une personne marque elle marque de ce fait un but, il définit une qualité de possession : le gué est le franchissement du Rhonne, à Coelhard.

 

Je cite le poète anglais Henry W. Longfellow,

« Le sol garde en mémoire, le nom de celui qui l’aconquis, ceux qui ont fait l’histoire ont  laissé « leurs empreintes dans le sable du temps les « empreintes pourront s’effacer leur signification n’en sera pas pour autant balayée ».

 

Cette thèse est appuyée par,

*  - l’occupation germanique avait été réglée : par l’ Édit d’Honorius vers 420-423, et il est donc  possible d’en suivre les effets dans la donation effectuée en 572 par l’évêque du Mans Domnole. 

 

Si dans de nombreux textes  et actes, tant dans des Chartriers, que dans des Annales, nous pouvons constater, des différences marquantes dans l’orthographe, ce détail n’est absolument dû à la phonétique.

 

- GUE COELHARD……
- GUE CESLHARD……..
- GUE SEELARD………
- GUE SEILLARD………
- du GUE CELLARD…… à GUESSELART ……… 

 

L’analyse étymologique que j’ai effectué effectué , en utilisant le glossaire de vieux haut-Allemand de E. Schwarz,  dévoile : que si 

 

* - Coelhard, signifie  homme fort, robuste ( par analogie guerrier ) , puissant ( par analogie chef ) ,

* -  Seelhard, Seel en vieux Prussiens et Vieux Saxons, désigne, un abri, un habitat, un lieu de réunion.

 

E. Schwartz, nous apprend que certaines habitations germaniques avaient un caractère de force, plus solidement construites que les autres, plus robustes, plus résistantes. Ces habitats désignés : Seelhard  - deux fois plus longues que larges, comportaient un foyer central, et une pièce unique. Sur la périphérie de 6 à 8 couples avec leurs descendants pouvaient se reposer. Surélevées sur un soubassement de pierres sèches très solidement soudées, les parois était faites de troncs, juxtaposés, solidement fixés les uns autres, une couverture de bottes de genêts très étroitement serrés, enduis d’un mortier fait d’argiles, de sables, ignifugeant l’ensemble. Éclairée par des fenêtres étroites, offrant vers l’extérieur une visiions à 180°, l’accès à la pièce unique se faisait par une solide porte étroite, et une échelle que l’ on rentrait pour la nuit.


Guécélard, son Histoire est jalonnée par le temps.

 

Quand Rorans céda en 1007, la châtellenie de Château-du-Loir à son petit-fils Adam, connu dans des actes du Xème siècle et XIème sous les dénominations de Hamond pou Aimond vers 1005 ( copie XXI - registre in-folio 387 des Archives de la Cour des Comptes ), cette puissante châtellenie s’étendait de la rive droite du Loir à la rive gauche du Rhonne jusqu’à sa confluence, puis la rive gauche de la Sarthe. Suite à des donations, se succédant dans la partie septentrionale, d’Est en Ouest le Prieuré de Grandmont dans la forêt de Bercé ( ordre de Saint-Etienne de Grandmont ), construit en 1163, le Prieuré de l’ordre bénédictin, Sainte Marie-Madeleine d’Oizé construit par Hélie de La flèche, comte du Maine en 1109, juxtaposé au Prieuré Saint Pierre de Parigné, puis du Prieuré bénédiction de Saint-Jean-de-La Motte, ceux-ci dépendant l’abbaye bénédictine de Saint-Mesmin de-Micy près d’Orléans.

 

Lorsque Charlemagne organisa son empire en comtés, l’évêché du mans s’octroya, avec accord de l’empereur une bande de terrain cernant la cité Mancelle de cinq lieues, qui prit le nom de « Quinte du Mans » où régnait un statut féodal - ( Actus , p.363  ). L’abbaye bénédictine de La Couture, dont le patrimoine avait été fortement endommagé par les raids bretons, les invasions normandes, cherchait à accroître son patrimoine et ses revenus; ses possessions se limitaient alors à une langue de terres entre la rive droite du Rhonne, et la rive gauche de la Sarthe jusqu’à sa confluence. De ce fait, le hameau du Gué de Coelhard comptant 7 feux ( foyers - familles élargie comptant le couple, les enfants, des ascendants et souvent des collatéraux célibataires, soit entre 15 et 20 personnes ) ( Revue du Maine - tome de IV à VI ). 

Pour palier, à la carence de documents fiables, je me suis trouvé dans l’obligation , de me retrancher dans «  parochia Diablentica in pago cenomanico »  - VIIIème siècle ; dans Acta episcopare cenomanum - tome III - IXème siècle ; dans Analectorum ; dans la  Notitia  ; dans l’Analyse des itinéraires antiques de la Gaule - tome III - Xème siècle ; Essais historiques et littéraires sur la ci-devant province du Maine - in-12 -  1811, tome I - Xème et XIème s. 

 

Les Archives Nationales, nous apprennent qu’en 1106, un petit seigneur fieffé à Parigné, du nom de Polinus, et son fils Sevinus, font don à l’abbaye de La couture, d’une terre, située sur le rive gauche du Rhonne, sur le côté gauche du « Chemeing d’Anggié », pour le repos de l’âme de leurs Aïeux et les leurs sis au « Petit Gué Chelard », proche du «  Châtaigner ».

 

- dans l’Acte des Évêques du Mans , rédigé en deux périodes : de 832 à 840 et de 857 à 863.

 

- Gestes d’Aldric  ( Gesta Aldrici ) de 832 à 841.

 

- Les Chartriers de l’Evêché, de Château-du-Loir, de Marmoutiers, Cartulaire de Saint-Vincent, les Annales de Saint-Bertin, d’autres éléments ont été puisés dans le Capitulaire de Villis rédigé pour la période de  779 et 813.

 

C’est ainsi qu’il est possible d’affirmer qu’il n’existe pas de continuité systématique entre le XIIème siècle et le XVIème. Dans une période que l’on pourrait dénommer le Moyen Âge classique : le nom de village que l’on dénomme : «  bourg », qui contrairement à son étymologie germanique « burg », n’est pas un espace fortifié, à connotation militaire ; est purement symbolique.

 

Vieux Bourg, Classe de l'école des filles en 1889 et cerclage de roues à l'atelier du charron..........

 

 

 

 

 

Vieux four à pain dans le Vieux bourg de Guécélard, a resservi de 1940 à 1945 - n'existe plus - Documents collection privée.

 

Bourg - n. m. - phonétique : bourr - c’est un mot d’origine germanique - il contient l’une des racines les plus prolifiques de la langue indo-germanique. Le mot allemand est : « burg », et peut être rattaché au vieux-français : «  berg » désignant « montagne » . Ces deux termes ont un sens commun, celui d’une chose élevée, qui sert à protéger, à couvrir - en allemand : bergen. Le sens primitif de : « bourg », a dû être village fortifié, avec l’intention marquée de préciser la : «  fortification - le rempart qui protège ». En vieux-Français, il a désigné un gros village ( village important ) où se tient un marché. Par analogie, s’est étendu à un petit village, regroupant quelques habitations. Dérivés : bourgade -bourgeois - bourgeoisie.

Évoquer, les raids Bretons de la deuxième moitié du IXème siècle, en citant Nominoë, et son fils Erispoë, et, en se référençant du Cartulaire de Redon, à mon avis c‘est scabreux, parce que faux. En ce qui me concerne, pour cette période, je me suis basé sur : Chronicom Namnetense ( Bibliothèque de l’archevêché de Rennes ) avec en complément indispensable - Les recueils et manuscrits utilisés pour la reconstitution des Chroniques de Nantes - reconnus unanimement comme fiable. Personnellement, pour mes recherches personnelles, j’ai compulsé les  Annales de Saint-Bertin, et plus particulièrement l’ouvrage de la Revue de Bretagne - 1891 - p.98-99. Les  Annales de Dom Bouquet, les Chroniques de la Cour Officielle - tome III - p.63-69, offrent un intérêt certain.

 

L’Histoire de Guécélard, n’est  pas étroitement liée à celle du « Grand chemin Mansais », elle tributaire de l’Histoire du Maine,  de l’Anjou et de la Normandie, parce que charnière entre les deux comtés expansionnismes,  parce que placé à l’extrémité Orientale du royaume de France, longtemps représentait par la Neustrie, , contigu à la Bretagne. L’histoire de Guécélard, n’est que le reflet, toute proportion gardée que celle de l’assise des comtes du Maine.


C’est en 863, bien que n’étant pas nommé, que Guécélard est entré dans l’Histoire, après la signature du Traité d’Entrammes, fixant la frontière entre la Bretagne de Salomon, et le roie de France, Charles II dit le Chauve.

 

L’abbaye Saint-Pierre de La Couture fondée vers 616, par Saint-Bertrand , évêque du Mans, en ce débit du XIIème siècle, s’efforce de reconstituer son patrimoine, sérieusement diminué par les raids Saxons, Bretons et Norman’s. 

 

En ce début du XIIème, siècle, période de Paix, où la nourriture est nettement plus abondante, et de meilleure qualité, on enregistre un augmentation de la population, qui se déplace vers les campagnes désertes, et en friches. L’essartage, le déboisement, le défrichement sont à la pointe de la vie au quotidien. Le clergé régulier, les moines attirent les «  colons à la mise en valeur de terres incultes ».

 

Une Chronique du Haut-Maine nous dévoile : « …..dès l’heure des premiers offices matinaux au prieuré Saint-Pierre ( de Parigné ), le grand chemin voit apparaître une foule hétéroclite, une masse humaine bigarrée, errante…. ».  Dans l’esprit des moines de La Couture, la création d’un village-bourg au Gué de Coelhard, ayant comme centre un lieu de prière : une chapelle ( dans les textes en bas-latin capella ), pourrait fixer, une parie des errants, et assurer une certaine sécurité, et créer une économie non négligeable.

 

Dès 1110/1113 l’abbaye bénédictine de Saint-Mesmin-de-Micy, près d’Orléans ( fondée en 501 ), via son prieuré Saint-Pierre de Parigné amodia une partie de ses terres, hors de la réserve,,au profit de l’abbaye bénédictine de La Coulture du Mans ( fondée par Saint-Bertrand en 616 ), Un acte  fut signé par les deux Abbés, contresigné par l’évêque du Mans et l’Archevêque de Tours - réf.  Parchemin - « sans scellé » - H.2 , n.1   - authentifie cet accord.  

    

Un fragment du polyptyque de Saint Aldric, qui subsiste, en dépit de l’aridité des détails, est particulièrement intéressant, sur ce sujet précis.

 

Charte de l’Evêque du Mans 
Preceptum Capelle De Vado Seclart
Construction d’une chapelle en un lieu-dit dénommé « Gué Seclart ou Seelart »
( une confusion s’est glissée à la suite d’une rature, dans la traduction paléographique le « e », ayant   été interprété en « c » ) ; le gué en question est précisé, comme situé sur le Rône.

Analyse  paléographique du document historique

         Parchemin - « sans scellé - donc sans date » ; H.2 , n.1  
                                                                                  1
Accord entre Foulque, abbé du monastère de la Couture, et les religieux de ( Sancti-Maximini Aurelianensis )  Saint-Mesmin d’Orléans, au sujet de la construction d’une chapelle et de  l’établissement d’un cimetière et d’un bourg ( de édificatione cuusdam capelle comcimiteio et burgo ) dans un lieu dépendant de la paroisse de Parigné-le-Poslin  ( Sancti-Petri-Parinniaco ) . Les religieux de Saint-Mesmin, après avoir pris l’avis de leur abbé Hugues et du  chapitre de leur abbaye, conviennent avec les religieux de la Couture, que le cimetière dont il s’agit aura deux arpents ( in spacio duorum arpennorum )  qu’il sera consacré, que les droits de l’église sur le dit cimetière et sur les  hommes qui y établiront leur demeure, appartiendront aux moines de la Couture, mais que ces mêmes hommes seront tenus de visiter trois fois l’an l’église-mère de Parigné, savoir : le lendemain de Noël, le lendemain de Pâques et à la Saint-Pierre et Saint-Paul Quant aux droits de l’église sur les hommes qui  demeureront en dehors dudit cimetière, ils appartiendront aux moines de Saint- Mesmin, dont ces hommes sont les paroissiens. Enfin, chaque année, les moines  de la Couture paieront à ceux de Saint-Mesmin, à Parigné 8 deniers mansais. ( octo denarios cenomannenses apus Parrinniacum persolvent ).

   

Cet acte est approuvé et confirmé par Guy ( d’Étampes ), évêque du Mans.

 

Le centre de fixation est indiscutablement l’église - du grec ekklesia, qui signifie : assemblée du peuple, et son aître - le cimetière. L’atrium, autrefois extérieur à l’espace habité par les vivants, n’accueillait pas seulement les défunts, il offrait la sécurité. On dressait des croix qui délimitaient un  sauvete, il ne faut pas interpréter le futur bourg de Guécélard , comme un espace fortifié : mais bien une étendue limitée, protégée «  par la paix de Dieu » , principe spirituel « de la Paix renforcée », un espace déclaré « sacré », où toute violence était impérativement proscrite.

 

Il devient évident, que la chapelle, qui allait être édifiée sur le bord droit du chemin allant du Mans à La Flèche, situé sur la rive gauche du Rhonne, allait être une source de revenu productif, facile à percevoir et d’autant plus abondant que les  paroissiens étaient nombreux. En contre partie, l’Abbaye de La Coulture versait à l’abbaye de Saint-Mesmin, un revenu en espèce : « …..octo denarios cenomanensis apus Parrinniacum persolvent ….. »  - ( huit deniers mansais chaque année ). Le caractère perpétuel de cette rente, rend l’accord particulièrement avantageux, qui assure à l’abbaye d’Orléans, une rentrée : ad vitam aeternam. La chapelle a été édifiée entre 1115 et 1126. , selon les 5 sources : Cartulaire et Chartrier de l’évêché du Mans, Cartulaire et Chartrier de l’archevêché de Tours, fond ancien de l’Ordre bénédictin. Le IVème Concile du Latran en 1215, invite les ecclésiastiques à l’évangélisation rurale, par voie de conséquence à la sédentarisation des errants. 

 

La toute première chapelle, a été ouverte au culte entre 1126 et 1130. Le Cartulaire de La Couture, nous dévoile qu’en 1230 « …l’Ecclesia du Gué Seelart… », un Capitulaire précise que l’édifice religieux sera pourvu par « dotation d’un manse » soit l’équivalent de 10 hectares actuels. 

 

A cette époque, l’accent est mis sur la vie évangélique et l’adaptation aux besoins nouveaux de la pastorale. Il n’est pas question de paroisse - parochia, dont le sens religieux est synonyme de : troupeau. La présence de l’édifice religieux permet de supposer, l’existence très modeste d’une coagulation d’habitations à proximité. La mise en place d’un embryon paroissial, est indissociable de l’encellulement des hommes, liée à l’essor de peuplement, à l’extension du défrichement par grignotage progressif sur la friche, et à la croissance économique.

 

L’édifice religieux était véritablement le centre de la communauté, le pool d’attraction : dans la monotonie quotidienne, comme dans les jours d’allégresse et de réjouissances. Vers 1200, Jean de Garlande, rappelait que la cloche sonnait les heures, rythmait les tâches, les événements heureux et malheureux des habitants. Vers 1250, dans un texte il est question de « …. La paroisse du gué Seelard…. », la paroisse rurale semble poindre dans un cadre rigide, bien adapté aux solidarités qui se cherchent. Néanmoins, toutes les conditions requises, ne sont pas réunies. L’église paroissiale, devait avoir impérativement : l’autel - le baptistère - le patrimoine, c’est à-dire « sa terre mise en valeur - le manse ».

 

Dans l’église, seule construction solide et protégée, lors d’un danger on s’y réfugiait avec ses animaux, ses sacs et ses coffres. Des réserves de nourritures y séjournaient en permanence. 

 

Un alignement de maisons juxtaposées, de part et d’autre de la Rue Principale, qui se trouve être la R.N.23 - D.323 - Document collection personnelle.


Quand, le bourg bi-céphale de Guécélard :  le « Grand bourg » sur le rive droite du Rhonne, et à presque, à un quart de lieue sur le rive gauche, le « Petit Guécélard ». 


En 1767, la mise en service de la «  Grande route royale n°26 », reliant Paris à Nantes via Chartes, Le Mans, Guécélard, Angers, voulue par le roi Louis XIV, élaborée par Vauban, réalisée par Colbert, changea complètement la situation.

 

Cette grande route Paris à Paimboeuf ( grand arsenal royal sur l’Atlantique ) par Chartres, Le Mans, Nantes, route royale n°26, conçue par les ingénieurs e les sous-ingénieurs a été construite tronçon par tronçon, en plusieurs campagnes de corvées de 1747 à 1789.

 

- en 1747, travaux de construction entre Bazouges et La Flèche 
- en 1752, état des maisons et de terrains,
- en 1755, travaux entre Foulletourte et Angers en 1755 
- en 1770, du pont de Pontlieue à l’entrée de la rue basse, 
- en 1771, la traversée de Connerré aux abords de Saint-Mars-la-Brière,
- en 1764, travaux corvéables entre Pontlieue et Foulletourte,
- de 1776 à 1777, construction du pont de Pontlieue,
- en 1776, travaux aqueduc entre Arnage et Guécalard - Arch. Dép. 72 : C 
- en 1787, les travaux des abords de Saint Mars- la-Brière et ceux 
   traversée de la Ferté-Bernard   
- de 1787 à 1789, travaux adjugés
          - en 1779, travaux au Bourg d’Anguy

Procès verbal de visite en août 1783 et avril 1784 ( arrondissement Le Mans - canton La Flèche. Direction entre Nogent et Le Mans : demande de l’Évêque à cause de son château d’Yvré en 1771-1787. État des terrains et maisons en  1752; Travaux du Bourg -d’Anguy en 1779. Travaux à l’aqueduc entre Arnage et Guécélard en 1776 ( plans et documents aux Arch. Départ. 72).

 

Restaurant régionalement réputé, où une cuisine de talent se cumule avec prix raisonable - A remplacé l'Auberge de la « Croix d'Or », où l'on trouvait couvert-gîte- écurie - remise et assistance 6 document collection personnelle

 

La « Botte d’Asperges », et perspective sur la route direction du Mans. Immuablement et rigoureusement linéaire la «  Grande route », ne se superpose pas pour autant à une «  Voie romaine.......! ».

 

Le « Bourg de Guécélard », issu de la grande route, est avant tout un alignement, de part et d'autre, de cette voie Paris-Nantes.Disparate, au-tout début  deux auberges existaient « Croix d'Or - et le Lion d'or » - Celle-ci fut la première à disparaître, remplaçait par un atelier de carrosserie-charronnage - Document collection personnelle.

L’adoption de la ligne droite avait pour principal avantage, outre raccourcir les distances, mais également et surtout de rendre la voie moins dangereuse en supprimant au maximum les virages. Ce point important fit l’objet d’un arrêt le 26 mai 1705, recommandant expressément l’élimination des virages pur les chaussées pavées, particulièrement glissantes par temps de pluie et de gel. La ligne droite entre Le Mans et La Flèche, et en aval comme en amont, tout en simplifiant les travaux de construction, coupait court aux éternels et inévitables discussions, contestations, chicanes en tous genres des propriétaires terriens - Bibliothèque des Ponts et Chaussées : manuscrit 1936 ; Archives Nationales folio 14 155.

 

 

Plan de la commune de Guécélard - Document collection personnelle.


Le bourg actuel de Guécélard s’aligne sur 1,3 km ; de part et d’autre de l’ex-R.N.23, rebaptisée R.D.323. C’ est en 1740 que les travaux de la grande route royale n°226 devant relier Paris à Paimboeuf, via Chartres, Le Mans, Guécélard, Angers, Nantes, ont commencé. La section Le Mans - Foulletourte a été terminée en 1765, celle de Le Mans à La Flèche en 1786. Cette grande route qui traverse dans toute sa longueur notre territoire communal avait une longueur  de Paris à Paimboeuf de 1824 à 1973 de 326 km, et de Paris à Nantes de 278 km. La traversée d’ Angers comptant approximativement 10 km.

 

L’ « Indicateur fidèle ou Guide des voyageurs » de Michel et Desnos, paraissait la première fois en 1764, fut édité jusqu’en 1785. Dans ce petit livre, véritable atlas en petit format, étaient dessinées les différents grandes routes royales, de Paris au point d’arrivée, d’une manière simplifiée. Y figurait pour chaque route les cours d’eau, les forêts traversées, les agglomérations étapes, certains lieux et sites intéressants placés sur le parcours, villages, hameaux, châteaux, fermes, moulins, auberges , cabaret,….etc. l’ancêtre du «  Guide Michelin »….! La Bibliothèque des Ponts et Chaussées - manuscrit 73, adressé aux généralités d’ Alençon, Amiens, Auch, Bordeaux, Bourges, Caen, ….…….Paris, Poitiers, Rouen, Riom, Soissons et Tours., le Département Cartes et Plans des Archives Nationales de Paris - F14  10148 à 10159, indiquent à Guécélard la présence en 1812, l’existence de deux charrons, de deux maréchaux ferrants, d’un menuisier à Guécélard, vers la fin du XVIIIème siècle, 6 estaminets, et d’auberges offrant couvert, gîte, écurie et remise étaient recensés. En 1765 : Paris - Angers = 6 jours ½ ; en 1780 = 3 jours  - Angers - Nantes en 1765 = 1 journée ½ ; en 1780 = 1 journée.


Listes de Maires ayant exercé un mandat depuis le 31 juillet 1880,

- Monsieur Millot - de 1880 à 1887,

- Monsieur Fournier - de 1887 à 1894,

- Monsieur Gouin - de 1894 à 1900,

- Monsieur Monick - de 1900 à 1908,

- Monsieur Niepceron - de 198 à 1914,

- Monsieur Quéru - de 1914 à 1919,

- Monsieur Conard - de 1919 à 1929,

- Monsieur Olivier - de 1929 à 1936,

- Monsieur Quéru - de 1936 à 1937,

- Monsieur Guéranger - de 1937 à 1945,

- Monsieur Bouquera - de 1945 à 1946,

- Monsieur Sergent - de 1946 à 1953,

- Monsieur Loembrock - de 1953 à 1965,

- Monsieur Davoine - de 1965 à 1969,

- Monsieur Prosper Daudibon - de 1969 à 1982,

1990, début de mes recherches avec l’appui de Monsieur André Darguesse - de 1982 à 1995 ; puis Monsieur Denis Herbreteau - de 1995 à 2001, qui a manifesté un intérêt certain pour mon travail en solitaire - En remerciements la Municipalité de Guécélard, m’a offert en janvier 2001, un Dictionnaire Universalis sur la Préhistoire.

 

Plan de la commune de Guécélard - Document collection personnelle.

 

Clichés  de GUECELARD

* - Superficie du territoire communal de Guécélard est de : 1209 hectares 53 ares 26 centiares définie par le loi 2928-2944 - Annexe n°2944 - Chambre des Députés le 13 juillet 1880 , adoptée par le Sénat et signée par Monsieur Jules Grévy - Président de la République Française.

 

* - Longitudinalement, la commune de Guécélard est barrée sur 5,852 km. par ex-route royale n°26 - Paris-Nantes voulue par le roi Louis XIV, élaborée par Vauban, conçue par Colbert, Co,nstruiyte dans notre région de 1947 à 1667. Cette route constitue la rue Principale d’un bourg qui s’est développée de part et d’autre sur 1,257 km.

 

En  1880 il comptait - Maisons dans le bourg - 60 ; Ménages  dans le bourg - 53 ; Individus - 134
tandis que le Vieux Bourg - Maisons - 16 ; Ménages - 14 ; Individus - 36 

 

- le 20 mars 1921

La commune compte 520 habitants, 159 Maisons et 139 ménages

Maisons dans le bourg - 38 ; Ménages  dans le bourg - 38 ; Individus - 90 et 1 étranger
Vieux Bourg - Maisons - 13 ; Ménages - 13 ; Individus - 44

 

- le 29 mars 1931

La commune compte 520 habitants, 159 Maisons et 139 ménages

Bourg côté gauche de la Rue Principale  - Maisons - 15 ; Ménages - 17 ; Individus - 45 et  1 étranger ; bourg côté droite de la Rue Principale  - Maisons - 14 ; Ménages - 16 ; Individus - 40 et  4 étrangers 
Vieux Bourg - Maisons - 12 ; Ménages - 12 ; Individus - 31

 

* - la rivière Sarthe baigne, et délimite à l’Ouest le territoire communal de Guécélard sur 4,580 km., dont seulement 1,145 est navigable. L’autre partie le cours de cette rivière est encombré surb 3,435 par des hauts fonds rocheux, qui remonte aux périodes interglaciaires. Ces blocs de plusieurs m3 arrachés aux parois du Massif Armoricain traversé par la pré-Sarthe,  par la gélifraction lors des périodes glaciaires, puis tombé dans le lit de la rivière, et transportés par elle sur des radeaux de glace.
Phénomènes étudiés par
- du professeur Yves Milon en 1936
- du professeur Guy Mary en 1964
  de l’Institut National de Géologie du rapport scientifique paru dans,

  Biuletyn Peryglacjal Okolic - nr.13 - Lodz - 1964

la conférence du samedi 2 février 1946, Géographie Française de L. Dangeard sur le «  Modèle éolien quaternaire conservé dans la région Mancelle », les études géologiques réalisées en 1987 sous la direction de Ch. Pomerol - professeur à l’Université de Paris par : 

- F. Doré , C. Larsonneur ,C. Parcyn - professeurs à l’Université de Caen
- M. Rioult - chargé de recherche au C.N.R.S. - P. Guigné - professeur à l’Université de Rouen

Périodes glaciaires

- glaciation  : de Günz de 1,2 M.a. à 700 000 ans
- interglaciaire  : Günz/Mindel de 700 à 650 000 ans
- glaciation  : de Mindel de 650 à 350 000 ans
- interglaciaire  : de Mindel/Riss de 350 000 à 300 000 ans
- glaciation  : de Riss de 300 à 120 000 ans
- interglaciaire  : de Riss/Würm de 120 à 80 000 ans
- glaciation  : de Würm de 80 à 10 000 ans ( ensuite radoucissement du climat jusqu'à l'actuel ).

 

* - Relief - celui-ci oscille entre le point culminant, borne géodésique +47 au lieu-dit « Champ de la Butte » Cne de Guécélard - +47, et le point le plus bas «  confluence du Rhonne avec la Sarthe »   de +34,6 à +35,8 -  Le sol Guécélardais se développe sur une terrasse basse, que la rivière Sarthe abandonna au-dessus d'elle,  lors de ses reptations vers l’Ouest, du fait de l’effondrement du socle . Ce sol classé FZ par le B.R.G.M.,  est exclusivement composé d’alluvions anciennes, délavées ; constituant ce que les géologues dénomment « plaine de Guécélard »

 

Coupe géologique, et relief de la partie , en amont de « la plaine de Guécélard » - vers Le Mans,

 

Coupe géologique, et relief de la partie , en aval de « la plaine de Guécélard » - vers La Flèche - Documents collection personnelle.

 

Vieux dictons,  de notre terroir,

Entre la Passion et les Rameaux, soufflent : « les grands vents de la Passion…. »,aussi en sortant de la messe le jour des Rameaux, tous les regards se tournaient vers le coq du clocher,

en cas de pluie : « il a le pec dans la baratte…. » = il y aura beaucoup d’herbe,

si le vent d’amont soufflait : «  il a le pec dans le boissiau… » = il y aura beaucoup de grains,

les rameaux bénis, on se hâtait d’aller en planter quelques brins dans les champs et les jardins, afin de bénir les moissons et les fruits à venir.

« la buée ( lessive ),  faite aux Rogations,
« amène une chasse ( cercueil ) avant la moisson ».

c’est à dire, que si l’on fait la lessive pendant les Rogations, on doit s’attendre à un deuil dans la famille avant la moisson.


Croyances venues……du fond  des âges,

- on ne se mariait pas le mercredi - pour nos Ancêtres les Gaulois et pour les Francs, c’est un jour  « néfaste »

Ainsi  qu’au mois de Mai : des séances sabbatiques se pratiquaient pendant ce mois dans «  la Basse Judée » , tout le terroir des Buttes de Monnoyer et des mamelons de  la Chouanne.


Qui je suis…?


André Gobenceaux,
Originaire d’un département frontalier du Nord de la France,
En juin 1940, mon père mobilisé, seul avec ma maman, mes Grands parents maternelles, nous avons fuis devant la horde de blindés allemands, sous les incessants bombardement aériens allemands, le mitraillage permanent de l’aviation italienne,
En 1942, nouvelle fuite, devant la Gestapo allemande, et les funestes conséquences qui s’ensuivent ; obligeant à une clandestinité.
Inspecteur principal retraité de Cofimans,
Histoire et paléographie médiévale à l’Université du Maine - Validé,
C.U.E.P. 1999,
Historien locale depuis 1990,
Chercheur en Paléontologie,


Auteur de,
- Attentat de la rue Saint-Nicaise à Paris le 24 décembre 1800,
- Nos Ancêtres : les Aulerques Cenomans
- Ile de Perseigne, parue dans la revue 303 - n°149, éditée en 2017 par l’Association des Pays de Loire.


Comment cela est arrivé….?


En août 11974, Monsieur Prosper Daudibon, accompagné de Messieurs Davoine et Quéru, étant venus nous souhaiter la bienvenue comme nouveaux habitants, ont au cours de la conversation, émis le souhait de me voir effectuer des recherches, sur le nom de Guécélard et son origine.
En 1990, Monsieur André Darguesse, que je côtoyait en voisinage, repris cette idée, et m’incita à commencer des recherches dans ce sens. Ayant pris comme base fondamentale, ce que la rumeur, bien ancrée portait à ma connaissance, c’est-à-dire la romanité de Guécélard, 4 années furent irrémédiablement perdue.
Mesdames Birouze, directrice des Archives départementales de la Sarthe, Professeur à l’Université du Maine, Anne Fillon, Professeur à cette Université, Présidente du C.U.E.P., et Monsieur François Dornic, Professeur à la même Université, titulaire d’une chaire à la Faculté de Rennes, ne prirent sous, ce que j’appelle «  leurs ailes », m’orientèrent, me guidèrent, me conseillèrent. Monsieur Denis Herbreteau, Maire de Guécélard de 1991 à 2001, et son adjoint Monsieur Poussin, pour remercier, de mes efforts, m’offrirent en remerciements un Dictionnaire Universalis sur la Préhistoire. Cela me galvanisa pour la traversée du désert qui s’ensuivit.


Méthodologie,
Dans ma 94ème année, handicapé depuis 5 ans, par une hanche gauche artificielle, pénalisé par les séquelles d’un traitement astreignant, imposé par une maladie qualifiée de longue  et d’implacable, je n’en poursuis pas moins mes recherches.
Je bénéficie du soutien encourageant de Monsieur Alain Viot, Maire de Guécélard depuis mars 2014.
La recherche en Histoire, n’est pas une science statique. Il faut se résoudre à admettre, que ce qui était vrai hier, ne l’ai  plus obligatoirement aujourd’hui, et encore moins demain. Cette recherche implique une concentration extrême, et de la mobilité.
Ainsi, le fait qu’au XIIème siècle une chapelle fut érigée à Guécélard, élevée au rang d’église au XIIIème siècle, nécessite des recherches aux Archives départementales de la Sarthe, puis aux Archives diocésaines à l’évêché du Mans, puis ( si l’on veut approfondir ) - aux Archives départementales de l’Indre-et-Loire ( et si l’on veut encore aller plus loin ), aux Archives de l’Archevêché de Tours. L’affinage n’est possible qu’après avoir compulsé les Archives du fond ancien de la IIème - et celles de la IIIème yonnaise à Lyon ( 69 ) - ex-capitale des Gaules. Ce n’est qu’ensuite, qu’il est possible de dire, d’écrire que….!

                                                        Agobenceaux


                                                                           le 4 novembre 2019
                                                               Auteur - Historien - C.U.E.P.P 1999

 

                                                                    

Dépôt légal - Copyright -  3ème trimestre 2019      
Les enluminures ont été réalisées à l’encre de chine - or et noire - pure - diluée - associée - fait à la plume et au pinceau de soie.

mis à jour le 18 novembre 2019 - A.G.

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